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La Ville de Metz chauffée au bois dès 2013

L’Usine d’Electricité de Metz a présenté ce vendredi 14 septembre la nouvelle centrale biomasse, qui devrait être mise en service pour la fin décembre 2012.

Cette centrale utilisera du bois pour produire l’électricité suffisante pour chauffer l’équivalent de 20 000 logements.

La maquette de la centrale biomasse de Metz-Chambière, présentée par l’UEM.

D’une puissance de 45 MW, la nouvelle centrale sera alimentée par de la biomasse, dans ce cas des résidus de bois. Ce bois est prélevé dans les forêts de proximité, dans un périmètre de 100 kilomètres.

La matière sera constituée de 68% de plaquettes forestières issues de la région, de 20% de bois de récupération issus des centres de tri des déchets et de 12% d’écorces et de résidus de scieries.

François Grosmangin, président de l’UEM, a présenté précisément le fonctionnement de la centrale et a répondu aux inquiétudes éventuelles des journalistes.

« Nous sommes en pleine transition énergétique, un modèle sur lequel on s’appuie depuis longtemps à l’UEM. Nous sommes très heureux de pouvoir participer à ce projet innovant, après avoir été sélectionné par le ministère suite à un concours. »

L’UEM a en effet été choisie pour ce projet, parmi d’autres candidatures. Avec ce nouveau système de chauffage urbain, Metz devient le premier réseau de cette taille en France à utiliser une quantité aussi élevée d’énergie renouvelable. La Centrale desservira 100 km de réseau et alimentera en chauffage les principaux bâtiments de la ville, avec par exemple :

La Centrale doit utiliser 100 000 tonnes de bois par an, à raison d’une consommation de 60 m³ de bois par heure. L’inquiétude se pose alors sur la quantité des ressources disponibles dans la région. A cela, François Grosmangin répond que le potentiel de l’énergie bois sur le territoire est de 600 000 tonnes, sans préciser si ce chiffre est sur une base annuelle. Il ajoute :

« Les sociétés avec lesquelles nous travaillons ont une obligation de régénération du bois, c’est-à-dire systématiquement replanter lorsqu’on prélève. Il faut prélever ce qu’il faut, sans plus, et faire attention à préserver la ressource locale sur l’avenir, nous attendons une réglementation spécifique sur ce point. »

La possibilité d’utiliser d‘autres biomasses d’origine agricole a été étudiée et le bois semblait la meilleure solution, d’après le président de l’UEM.

La matière proviendra des Vosges, de la Meuse, de forêts mosellanes et de villages à proximité du Luxembourg. D’après René Darbois, adjoint au Maire de Metz, chargé de l’écologie urbaine et du développement durable, cette solution d’une utilisation de biomasse ne peut pas être généralisée, elle est une alternative locale. Sans cela, les ressources ne seraient pas suffisantes et l’impact pourrait être néfaste sur la biodiversité.

En attendant, cette centrale permettra à la ville de Metz de faire partie des communes les plus écologiques et les plus performantes de France. Elle est dotée d’un système de cogénération d’électricité et de chauffage permettant un rendement jusqu’à 80%.

La centrale biomasse en image

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La centrale en quelques chiffres

L’investissement pour cette nouvelle centrale est de 50 millions d’euros. Les travaux auront duré deux ans. La tonne de bois s’achète au prix de 50€ en moyenne.

Le président de l’UEM a assuré que les investissements engagés ne se répercuteraient pas sur le prix de consommation de l’énergie. Il semblerait même qu’une réflexion inverse soit engagée.

« Ceci était aussi une condition de sélection pour le concours que nous avons remporté. Nous devions présenter un prix de vente de l’électricité suffisant pour un équilibre financier tout en gardant des tarifs assez bas pour la population. »

Sur ce point, René Darbois ajoute :

« Il faut de toute façon s’attendre à ce que l’énergie augmente d’une manière générale. C’est pour cela qu’il faut se préparer de manière à avoir une sobriété et une efficacité énergétique. »

Les travaux ont débuté en 2011, la mise en service et l’inauguration de la centrale sont prévues pour fin décembre 2012 ou début 2013. L’utilisation de la centrale ne se fera pas en été car elle ne serait pas suffisamment rentable. Elle sera complétée par la production traditionnelle.

La centrale biomasse de Metz Chambière prend forme. Elle utilisera du bois de récupération pour produire l’électricité et alimenter le réseau de chauffage urbain, à partir de début 2013 à Metz.

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