Après l’ouverture des deux premières Maisons d’assistantes maternelles (MAM) avec « Comme une Bulle » au Sablon en 2022 et « La Colline Enchantée » sur les hauteurs de Sainte-Croix au centre-ville en 2024, la ville de Metz tourne désormais sont attention vers le quartier de Queuleu.

Les MAM ont définitivement le vent en poupe. Ce mode de gestion propose aux assistantes maternelles de se regrouper en une structure pour pouvoir bénéficier de meilleures conditions de travail et d’une entraide entre professionnels. Avec ses deux Maisons, la ville de Metz dispose déjà de 32 places d’accueil mais veut continuer à développer son maillage au regard des besoins.
Le quartier de Queuleu a ainsi été identifié. La municipalité souhaite requalifier des locaux actuellement rattachés à la résidence intergénérationnelle CCAS Grandmaison. Une décision motivée par « la pertinence de cette localisation, au croisement des secteurs les plus demandés à Metz », a détaillé Isabelle LUX, adjointe à la petite enfance. Elle a noté « retours plus que positifs » des parents sur les deux premières Maisons, qui « nous conforte dans notre idée que cela répond aux besoins exprimés ».
La nouvelle MAM permettra de créer 12 nouvelles places d’accueil, pour 3 à 4 assistantes maternelles. Le budget d’investissement est de 290 000 euros TTC en dépenses pour des recettes estimées à 192 000 euros.
Françoise GROLET (RN) a salué le principe des Maisons d’assistantes maternelles, une « formule appréciée par les jeunes parents voulant confier leur enfant à une personne identifiée plutôt qu’à un collectif mais souhaite aussi la sécurité », et s’est montrée favorable au projet.
Si le groupe d’opposition Unis pour Metz (gauche) a déclaré soutenir la création de cette nouvelle Maison, Denis MARCHETTI a tenu à nuancer l’importance de ce type de structure : « Si elle peut aider marginalement, elle ne devrait pas être l’alpha et l’oméga du service public local de la petite enfance ».
Le conseiller municipal a indiqué que les Maison d’assistantes maternelles n’avaient pas que des qualités. « Selon l’AGURAM, la place en MAM reste plus chère que celle dans un accueil collectif », a-t-il rappelé, ajoutant que ces structures « fragiles dans la durée, notamment en cas de départ d’une assistante maternelle. Plus largement, Denis MARCHETTI a appelé la ville a renforcer ses politiques pour garantir « à la fois des conditions de travail plus protectrices pour les assistantes maternelles et des conditions d’accueil plus stables pour les familles ».