Economie & emploi

Nouveau gestionnaire et nouveaux investissements pour Metz Congrès Robert Schuman 

Entre la gare SNCF et le Centre Pompidou-Metz se niche le Palais des Congrès Robert Schuman. Ce centre des congrès de plus de 15 000 m² avait été construit pour plus de 60 millions d’euros avec l’ambition d’en faire un lieu incontournable des grands événements de la tech et du business.

Après une gestion assurée depuis son ouverture en 2018 par GL Events, la société EPDC Versailles vient de remporter l’appel d’offres de la Métropole pour la gestion de l’édifice, de son animation et des manifestations qui s’y déroulent jusqu’en 2030. 

Photo de Metz Congrès Robert Schuman (octobre 2025).

Le résultat de la délégation de service public (DSP) a été entérinée par le conseil métropolitain ce lundi 15 décembre 2025. EPDC Versailles reprend la gestion de Metz Congrès Robert Schuman pour la période 2026-2030. Le groupe, déjà gestionnaire du Palais des Congrès de Versailles depuis 2019, et de l’Académie équestre de Versailles depuis 2024, a su se démarquer de la concurrence de GL Events, déjà délégataire du Parc des expositions de Metz-Grigy. 

Au niveau des réponses à l’appel d’offres, GL Events vantait les avantages d’une gestion en continuité et permettant de mutualiser les actions avec Metz Expo, alors que de son côté, la société parisienne promettait une politique de rupture et des investissements pour monter en gamme.

Qu’est-ce qui a fait la différence ? 

L’analyse de la métropole donne clairement la préférence à la proposition d’EPDC Versailles pour plusieurs raisons. Tout d’abord, GL Events affichait des objectifs conditionnés à un « appui déterminant de la collectivité » :

A ce titre, le candidat [NDLR : GL events ici] évoque notamment le besoin d’une clarification de la gouvernance locale du tourisme d’affaires afin de prévenir toute concurrence interne qui fragiliserait les acteurs existants, d’une gestion plus intégrée et stratégique du fond de soutien aux congrès, ainsi qu’un certain nombre d’investissements, à la charge de la collectivité ou du propriétaire du site, à réaliser notamment en matière d’entretien et de modernisation du bâtiment.

analyse des services de la métropole

Le groupe GL events proposait un investissement de 135 000 € principalement pour renouveler le mobilier et proposait « une prise en charge d’investissements à hauteur de 281.000€ par l’Eurométropole ou le propriétaire du site », c’est-à-dire une participation significative de la collectivité. 

EDPC Versailles a pour sa part accepté d’assumer l’ensemble des charges lourdes et précisait dans le même temps vouloir réaliser des investissements conséquents. Une enveloppe de 420 000 € serait débloquée pour moderniser le bâtiment avec comme projet phare la création d’une « salle immersive » dotée de technologies visuelles et sonores. L’objectif est d’attirer un nouveau public pour continuer à développer l’activité du Congrès, et se différencier de la concurrence.

La société parisienne projette d’accueillir une vingtaine de spectacles par an, de proposer des événements « clés en main » et lancer son offre de restauration intégrée. Un point relevé par Marie-Claude VOINÇON (RN) qui a souhaité qu’une orientation vers des événements plutôt « professionnels » pour laquelle le centre a été construit soit majoritairement conservée, tout en saluant « un modèle plus favorable à la collectivité » et « une prise de risque en matière d’investissement ».

Pour 2026, le contexte politique devrait freiner l’activité mais le groupe envisage de monter en cadence. D’un chiffre d’affaires de 4 millions la première année, l’ambition est d’arriver à 5,85 millions d’ici 2030.

Au global, la redevance touchée par la métropole est estimée à 240 510 € dans le cas du dossier EDPC Versailles contre 112 028 € pour la proposition de GL Events, qui bénéficiait de l’expérience de la gestion du lieu.

Jérémy ROQUES, président du groupe Unis pour Metz, est ensuite intervenu pour signaler qu’aucune mention n’était faite du bien-être animal, s’inquiétant de voir des événements comme un salon du chiot organisé sur place. « C’était un engagement de votre part », a signalé le conseiller métropolitain. La majorité a assuré que ce point serait bien ajouté à la délibération, conformément à ce qui avait été convenu. 

Au cours de ce point, aucune mention n’a été faite du centre foires et congrès de Metz-Grigy (« la FIM »), ni en terme de protection de ses activités (désormais en partie en concurrence avec le nouveau délégataire côté gare), ni du personnel opérationnel au centre des congrès Schuman, ni du rapatriement des événements organisés par GL events au centre des congrès (le salon de l’habitat par exemple), ni ceux accueillis par des clients de GL events (Studyrama par exemple).

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