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Vols en montgolfière au Mondial Air Ballons : derrière le rideau

De nombreux visiteurs apprécient le spectacle qu’offre un envol de masse de montgolfières, profitant pleinement de l’instant, sans parfois se questionner sur l’organisation derrière ces vols. Dans le cadre de la journée « filière aéronautique » du Grand Est Mondial Air Ballons (GEMAB) de juillet 2021, Tout-Metz vous montre l’envers du décor.

La décision de vol : « ça vole ou ça vole pas »

Maurice OTIN est le nouveau Directeur des vols du GEMAB. Il est donc en charge de la décision cruciale d’autorisation de vol, ou non. C’est donc lui qui répond à la question clé que l’on retrouve sur toutes les lèvres, tous les matins et tous les soirs de l’événement : « ça vole ou ça vole pas ? ».

Les conditions pour autoriser un vol sont nombreuses. Le choix dépend essentiellement de la météo, mais aussi de la direction du vent, de l’instabilité du temps ou encore des moissons réalisées.

Le nombre de ballons rend également la situation plus complexe, puisque sont rassemblés à Chambley des pilotes de tous les niveaux. C’est donc une situation difficile lorsque certains ont assez d’expérience pour voler dans des conditions plus « musclées », mais pas tous. Maurice OTIN rappelle : « La décision doit être générale », et dans tous les cas :

« On ne peut pas prendre de décisions à la légère »

Bien entendu, le Directeur des vols n’est pas seul. Dans son équipe, Claude SALES, météorologue, récolte toutes les données nécessaires afin de les mettre à disposition. Claude passe la majorité de ses journées devant l’écran de son ordinateur à analyser les cartes météo prévisionnelles.

Une à deux heures avant chaque briefing pilotes, il envoie un ballon sonde dans le ciel pour confirmer en conditions réelles, les conditions anticipées, ou adapter son diagnostic, qu’il transmettra au Directeur des vols.

Une fois que la décision est prise, elle doit être annoncée.

Tous les jours à 5h45 et à 18h30 ont lieu les « briefing pilotes » qui annoncent aux pilotes s’ils ont le droit de voler, ou non, à partir de quelle heure et sous quelles conditions. Ils indiquent également les compétitions qui ont lieu, comment y participer et rappellent les protocoles à respecter.

Si le vol est autorisé, les pilotes partent s’installer sur la piste. Ils sortent les nacelles, attachent les brûleurs, déroulent les enveloppes, les gonflent à l’air ambiant, puis à l’air chaud, avant de s’envoler peu de temps après.

Planification des vols passagers

En se rendant au GEMAB, les visiteurs ont la possibilité de s’offrir un vol, ou de le gagner. Le flying planner, Clément CLAUX, donne tous les détails de la réalisation d’un vol : prix, conditions, report, etc.

Lanceurs

Dans un meeting de cette ampleur, voici un rôle indispensable pour permettre l’envol, une mission confiée à quelques volontaires que l’on appelle les lanceurs.

Mathilde, 20 ans, en fait partie depuis maintenant trois éditions. Ayant grandi dans le milieu de la montgolfière, elle a su dès son arrivée qu’elle voulait devenir lanceuse pour « être au contact des ballons et des pilotes le plus longtemps possible ». Son rôle : surveiller et assurer la sécurité sur l’aire d’envol.

On compte environ cinq lanceurs par zone (découpées et réparties au préalable). Souvent, les pilotes leurs demandent s’ils peuvent décoller en sécurité, s’il n’y a pas de risques aux alentours, ou au-dessus de leur propre enveloppe.

Pilotes

Parmi les personnes en contact avec Mathilde : Audrey ALIOUA. Anciennement équipière, la jeune femme a rejoint les pilotes pour cette 17e édition.

Lorsque les conditions météo le permettent, elle dirige son ballon et accueille les visiteurs pour les emmener découvrir sa passion dans les airs. Depuis la formation qu’elle a suivie pour devenir pilote, jusqu’à son meilleur souvenir de vol, Audrey témoigne :

Équipages et retrouving

Dans chaque équipage, une personne minimum doit rester au sol pour le retrouving. Le retrouving correspond au suivi, en voiture avec la remorque, du ballon, depuis la route, pour pouvoir le récupérer et le ramener.

Après l’envol de sa montgolfière, l’équipage se met en route en suivant, depuis le sol et par radio ou téléphone mobile, le déplacement du ballon. L’idée est de se trouver au plus près de la zone d’atterrissage de celui-ci au moment où il se pose… une donnée inconnue au départ.

Dès le décollage des ballons, les équipes de retrouving partent les chercher

Direction… le futur

Invité au GEMAB, Vincent Farret d’Astiès a pu présenter son projet « Zephalto » au grand public. Son but : emmener des touristes à 24km d’altitude dans la stratosphère en montgolfière d’ici 2024.

Comment lui est venue l’idée ? Depuis quand travaille-t-il sur le projet ? Pourquoi avoir choisi le ballon ? Pourquoi ce nom ? Au micro de Tout-Metz Vincent répond à ces questions :

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