Au Moselle Open, il n’y a pas que du tennis. Moselle Attractivité organisait le mercredi 6 novembre 2024, une conférence sur l’énergie en Moselle, ses enjeux et son avenir. Presse, acteurs politiques et monde économique étaient réunis pour se pencher sur l’énergie de demain.
L’hydrogène blanc était au cœur des discussions, car la Moselle pourrait potentiellement abriter le plus grand gisement naturel d’hydrogène au monde avec un réservoir souterrain qui pourrait contenir jusqu’à 46 millions de tonnes.

L’hydrogène blanc se distingue de l’hydrogène vert par son origine naturelle : il n’est pas produit par l’homme, mais issu d’un phénomène naturel. Pour simplifier, cette énergie propre est générée par un contact entre l’eau et des roches riches en fer. Une fois captée, elle présente l’avantage d’être immédiatement utilisable.
Les premières données laissent présager une ressource abondante en Moselle grâce à des captages réalisés à Folschviller. Julien MOULIN, PDG de la Française de l’Énergie, pionnier dans le domaine, ambitionne de commencer l’exploitation dans l’Est de la Moselle d’ici 2027.
Il revient avec nous sur le calendrier des opérations devant mener à l’exploitation de ce nouvel « or blanc » :
Le projet de captage de la Française de l’Énergie suscite également l’intérêt à l’étranger, notamment au Japon et aux États-Unis, comme en témoigne un article du New York Times sur le projet mosellan.
L’hydrogène blanc moteur de l’industrie de demain en Moselle ?
Gaz de houille, hydrogène blanc, photovoltaïque : pour Patrick WEITEN, président du département de la Moselle, les initiatives qui se multiplient sur le territoire sont autant de promesses pour un futur renouveau de l’industrie locale.
Outre le projet d’hydrogène blanc de la Française de l’Énergie, le groupe GazelEnergie installe une unité de production d’hydrogène par électrolyse de l’eau sur le site de la centrale Émile-Huchet à Saint-Avold, tandis que l’installation de l’usine de panneaux solaires Holosolis est sur de bons rails.
Patrick WEITEN s’exprime à notre micro :
L’entreprise ArcelorMittal observe également d’un œil attentif le développement de l’hydrogène blanc. Cette nouvelle ressource pourrait devenir un élément clé dans le projet de décarbonation de l’entreprise, qui vise la neutralité carbone en 2050.
Jean-François MALCUIT, directeur du site d’ArcelorMittal de Florange, fait le point sur les ambitions du groupe :
Autre enjeu crucial pour l’avenir de la Moselle, la gestion de l’eau est une préoccupation majeure du département. Des Assises de l’eau ont d’ailleurs été organisées en début d’année : plus d’informations en cliquant ici.