Politique & social

Bouvet, Grosdidier, Agamennone, Grolet, Lebeau, Aldrin : reprise de la campagne des municipales à Metz

Après l’annonce du gouvernement, le 22 mars, de la date du second tour des municipales 2020 (fixée au 28 juin) pour les villes n’ayant pas élu leur équipe municipale dès le 1er tour, les candidats encore en lice ont repris leur campagne, les éliminés eux, ne sont pas restés muets.

Jérémy ALDRIN conditionne son soutien personnel au respect de 6 propositions

Premier des éliminés à dégainer, Jérémy ALDRIN qui, dès le 28 mai, fixait une liste de 6 mesures issues en partie de son programme à retenir par deux des trois candidats du 2nd tour pour bénéficier d’un éventuel appui. Des mesures qui seront commentées positivement par deux des trois candidats, l’extrême-droite étant exclue du « deal » par le jeune candidat.

Jérémy ALDRIN se fendra le 6 juin d’un communiqué et d’une lettre adressée à François GROSDIDIER dont les nouveaux tracts laissent entendre selon lui que ce soutien était déjà un état de fait, alors qu’il n’en était rien. Le démenti de Jérémy ALDRIN (cliquer pour lire) ne précisait pas si ce coup politique en son nom était éliminatoire pour le sénateur.

Béatrice AGAMENNONE, fusion surprenante avec François GROSDIDIER

Ce fut ensuite ce même François GROSDIDIER, arrivé en tête au 1er tour, de sortir de son chapeau une alliance surprise avec Béatrice AGAMENNONE le 02 juin pour tenter d’élargir son rassemblement (droite et centre droite) vers le centre-gauche. L’occasion aussi de mettre en lumière une partie de sa stratégie pour le 2nd tour : pilonner les propositions de son concurrent Xavier BOUVET et tenter de « l’ultra-gauchiser », alors que ce dernier avait écarté tout fusion d’entre deux-tours, un mot d’ordre annoncé avant le 1er tour, et confirmé donc.

Face aux « remontrances » de Jérémy ALDRIN, la réponse de la tête de liste « Utile pour Metz » tentait de démontrer la convergence, dès le premier tour, d’une bonne partie de leurs programmes respectifs.

Xavier BOUVET : une proposition pour la santé en guise de reprise

Xavier BOUVET, de son côté, reprenait la campagne le 02 juin également. Il avait choisi de le faire en compagnie du Docteur Raphaël PITTI sur un premier axe thématique, celui de la santé, avec une proposition élaborée autant pour améliorer l’offre de proximité sanitaire et sociale que pour sauver l’hôpital Legouest. Rappelant que la famille, l’emploi et l’attractivité de Metz étaient au coeur de son programme, Xavier BOUVET cherchait ainsi à prouver la cohérence globale d’un projet dont le volet environnemental n’était pas le seul pilier.

Différence de style avec François GROSDIDIER, puisque le candidat de la liste « Unis pour Metz » (écologie et gauche) excluait de commenter outre mesure ou de critiquer les propos de ses adversaires et leur « tambouille », préférant ce concentrer sur ses propositions.

Françoise GROLET joue son va-tout avec la gratuité totale des parkings

Atone depuis l’annonce de la date du 2nd tour, Françoise GROLET organisait « à la vas-vite » une conférence de presse le 05 juin. La candidate d’extrême-droite y présenta une nouvelle mesure centrée sur le commerce : la gratuité des parkings pour tous et dans toute la ville (voirie et souterrain) jusqu’à la fin de l’année. Une mesure dont la candidate, comme à son habitude depuis le début de la campagne, ne décrira ni le coût, ni le moyen de financement, ni l’impact sur d’autres budgets.

Se bornant ensuite à reprendre 9 axes de son programme, toujours sans en préciser les budgets et les arbitrages, La candidate du Rassemblement National, arrivée en troisième position au 1er tour martela son message initial sur la justesse de l’analyse de son parti, et expliquait son score plutôt décevant au 1er tour à la lueur d’un électorat plus âgé, qui ne s’était pas déplacé en masse peu avant l’annonce du confinement.

La santé aussi, pour François GROSDIDIER

Pour sa 2ème conférence de presse de la semaine, François GROSDIDIER venait sur le même thème que Xavier BOUVET, la santé. Une rencontre qui ressemblait fort à une réponse pour marquer ce dernier à la culotte, mais le sénateur affirmât que ce thème était déjà prévu de longue date. On notera qu’une bonne partie des propos du jour furent néanmoins consacrés à critiquer la proposition de Xavier BOUVET et de Raphaël PITTI, que son confrère Khalifé KHALIFE qualifia de « diarrhée verbale ».

Pas de nouvelle proposition sur la santé en complément de celles prévues initialement au programme et rappelées pour l’occasion, mais une modification sur l’ordre et l’urgence de leurs mises en place, à la lueur de la crise sanitaire encore en cours.

Emmanuel LEBEAU prend position

La semaine fut ponctuée, outre le démenti de Jérémy ALDRIN cité plus haut, pas une prise de position d’Emmanuel LEBEAU. Au moment de raccrocher les gants après 20 années sur les rangs de l’opposition municipale, le candidat malheureux au 1er tour (il échoua à 13 voix près des 5% nécessaires pour obtenir le remboursement de ses 65.000€ de frais de campagne), indiquait soutenir pour sa part François GROSDIDIER.

Une petite surprise et une position délicate, car bien que n’ayant a priori plus rien à perdre ou à gagner, Emmanuel LEBEAU n’avait eu de cesse pendant la campagne de rappeler les condamnations de François GROSDIDIER, faisant de la probité l’un des piliers de son programme. Une position compliquée à expliquer donc, qu’Emmanuel LEBEAU décrit comme « un choix personnel, et pesé ».

J-21

Voilà pour la période de reprise de la campagne.

A 21 jours du second tour des municipales 2020, les candidats vont devoir gérer en toute vitesse la remise en route des contacts avec les électeurs dans un contexte quelque peu dégradé par les mesures sanitaires en vigueur, et où les électeurs n’ont pas encore tous « la tête à ça ».

Pour retrouver les prises de parole à notre micro dans le cadre de ce second tour des municipales 2020 à Metz, cliquez sur les interviews :

Ville(s) / territoire(s) :
Personnalité(s) :

2 commentaires

  1. Monsieur SCHNUR, on a l impression que vous paniquez pour révéler aussi clairement votre position ! BOUVET est un ange qui ne fait que de belles propositions et GROSDIDIER une personne malhonnête doublée de peu d intelligence pour n avoir aucune idée sauf celles de répondre à celles grandioses de BOUVET !! Vous prenez les électeurs pour des imbéciles ? Je vous savais un soutien de D. GROS, mais là vous l affichez ! N hésitant pas à salir François GROSDIDIER en laissant croire qu il a été gravement condamné alors que ce n était que pacotilles liées au règlement municipal et QU IL N EN A JAMAIS TIRÉ UN PROFIT PERSONNEL ! Et il n a pas attendu BOUVET et PITTI (qui a changé x fois de couleurs politiques) pour parler de LEGOUEST ! Votre discours est ignoble ! Vous avez peur à ce point de l arrivée de FRANÇOIS GROSDIDIER à la mairie de METZ ? Pourquoi ?? Soyez honnête et répondez !

    1. Bonjour Madame Friot,

      merci pour votre message, teinté d’une surprenante agressivité, et d’accusations toutes infondées. Vous mettez en cause mon honnêteté, de cela nous aurons l’occasion d’en discuter en face à face, nous parlerons alors d’intégrité vous et moi. Mais place aux faits :

      Je ne peus pas compter le nombre de fois depuis 2007 où l’on m’a désigné comme un soutien, pour ne pas dire pire, de tel ou tel candidat ou homme politique de tous bords (bien entendu opposés), vous seriez très surprise. Y compris des accusations d’avoir été acheté par un candidat… Et cela vaut, je le précise, pour M. Grosdidier que l’on m’a régulièrement « accusé » de soutenir ouvertement dans mes articles depuis son entrée en campagne en 2019.

      En résumé, à titre personnel comme au nom de mon média : je ne vote pas à Metz, je ne soutiens AUCUN candidat, je n’ai AUCUN parti pris, je ne suis encarté dans aucun parti ni mouvement politique (et je ne l’ai jamais été), je ne soutiens pas M. BOUVET, ni M. GROSDIDIER, ni Mme GROLET, et je ne soutenais pas plus les autres candidats du 1er tour. Je ne soutenais pas plus M. GROS, ni Mme ZIMMERMANN ou M. RAUSCH. J’entretiens par contre avec la plupart d’entre eux de bonnes relations, basées sur l’échange, en et hors conférence de presse.

      Votre soutien à M. Grosdidier vous fait interpréter de la sorte les propos de cet article, et même les déformer (où lisez-vous « gravement » au sujet d’une condamnation que M. Grosdidier assume et explique régulièrement y compris sur plusieurs pages de son livre, et que vous pouvez aussi redécouvrir ici : https://tout-metz.com/grosdidier-maire-woippy-juge-detournement-fonds-biens-publics-2014-7302.php), pour aboutir à deux doigts de l’insulte directe. Cet article, comme les précédents et ses 13 interviews, ont l’avantage d’être basés sur un suivi complet de toute la campagne et de tous les candidats, ce que vous ne pouvez pas prétendre. Je précise ici pour qui le lira, que vous occupez la 38ème place sur la liste de 2nd tour de M. Grosdidier,puisque vous ne signalez pas vous-même dans votre commentaire.

      Les particularités du métier d’observateur et de commentateur de la politique sont ainsi faites que l’on ne satisfera jamais personne, nous ne sommes d’ailleurs pas là pour ça. Les particularités de cette activité font qu’aussi l’on a droit à des coups de pression (tels que le vôtre ici, où vous m’intimez l’ordre de vous répondre), à des menaces parfois, à des accusations (tel que les vôtres ci-dessus).

      Pour ce qui est de vos allégations sur la panique ou la peur, je ne ferai pas de commentaire particulier, croyant profondément en la démocratie, et respectant au plus haut point le choix des citoyens quant à la désignation d’un candidat et de son équipe pour mener à bien la mission pour laquelle ils ses présentent aux suffrages.

      Voilà pour ma réponse Madame Friot. Je vais en envoyer une copie à M. Grosdidier afin de lui faire part de notre échange, et je suis impatient de pouvoir vous croiser, ne serait-ce que pour voir jusqu’à quel point ira cette agressivité dont vous faites part envers l’expression libre d’un professionnel de l’information que je suis. Car il y a une différence, et elle est majeure, entre ne pas être d’accord, et accuser de collusion ou de manipulation.

      F. SCHNUR

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page