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Origine du nom de Metz, blason et devises

D’où vient le nom de Metz ? Pourquoi ses couleurs sont le noir et le blanc ? N’a-t’elle pas une devise, une sorte de cri de guerre ? Autant de questions que peuvent se poser les Messins, et qui trouveront les réponses dans ces quelques lignes !


La ville de Metz, si elle révèle des traces d’occupations humaines depuis plus de 200 000  ans avant Jésus-Christ, a des origines véritables seulement vers l’époque celtique. Elle s’appellait alors Divodurum (la cité placée entre les eaux) et était la capitale de la tribu des Médiomatrici.

Les romains, après la conquête, l’appelleront alors du nom de cette tribu : Médiomatrice.

Un jeu de mots de Goscinny dans la bande dessinée « Astérix le Gaulois – le tour de Gaule d’Astérix » utilise ce nom de la ville de Metz ! Astérix a été amené en prison, Obélix le cherche.

A la fin du IVème siècle, la fin des romains et le début du moyen-âge, le nom Médiomatrice et devenue Mettis, et la ville est devenue capitale des Francs d’Austrasie.

Enfin, au cours du moyen-âge, Mettis se transforme en Metis, puis en Mès vers 1300, avant de donner enfin le Metz que nous connaissons aujourd’hui.

Mais le nom de notre ville, qu’il soit Mettis ou Metz, était toujours accompagné de ses armoiries, sorte de carte d’identité universelle pour les pays, villes et chevaliers, à une époque où peu savaient lire.

Blason de Metz

Celui de Metz qui a survécu jusqu’à aujourd’hui est des plus simples et des plus beaux : « mi-partie d’argent et de sable avec une pucelle pour support » (en langage héraldique) : coupé en deux, noir à droite et blanc à gauche !

blason de metz

Un couplet d’une chanson de 1541 explique le symbolisme de ces couleurs :

 » Qui les couleurs voudra savoir
De nos armes ? C’est blanc et noir.
C’est que par blanc : Vitas bonis,
Et par noir : Mors est malis  »
(par le blanc : la vie aux bons ; par le noir : la mort aux méchants)

C’est pourquoi le second maillot des joueurs du FC Metz est noir et blanc !

Devises de la ville de Metz

Les devises de la ville sont notamment celles du moyen-âge :

« Si nous avons paix dedans, nous avons paix dehors ! »

et

« Jamais d’aultres armes nous prendront, que celles que nous élisons ; et nous disons pour réconfort, nous voulons la liberté ou la mort ! »

Pour découvrir d’autres pans de l’histoire de Metz et de la Lorraine, cliquez ici.


Sources :
– illustrations : Le tour de Gaule d’Astérix de Goscinny et Uderzo, édition Dargaud. – sources web.

24 commentaires

  1. Une pucelle ? C’est tout simplement une jeune fille n’ayant jamais connu de rapports sexuels.

    Vous pouvez la voir au dessus du premier blason. Elle ne « supporte » pas littéralement le blason, mais l’accompagne, et est ici juste dessus. Et ce genre d’emblèmes portent le nom de supports.

    Explication ? Jusque 1870, Metz avait supporté de très nombreux sièges, mais a toujours résisté et vaincu. Aucun ennemi n’avait jamais réussi à s’introduire dans la ville, ni franchir ses murailles.

    Et le surnom le plus connu de Metz a donc été « Metz l’ inviolée » – d’où son emblème représentant une jeune fille vierge. 😉

  2. Salut,

    Merci pour ces infos.

    Juste une petite correction:

    […]Jamais d’aultres armes nous prendront […]

    C’est « nous prendronS » non?

    1. nn c’est juste pck le verbe prendront revient sur les aultres armes …… on peut pemplacer l’aultres armes par le pronom ils et ca devient : jamais ils nous prendront et ca c’est juste

  3. Eh bien non ! Ici, avec un intérêt pour le texte original certain, nous avons choisi de retranscrire le plus fidèlement possible l’orthographe du manuscrit. 🙂

    Un original, très ancien, qui associe la langue du Vieux Français à une ancienne manière d’écrire…

    Ce n’est donc pas une faute, simplement un mot de l’époque, une conjugaison de l’époque, qu’on peut mettre en parallèle du mot « aultres », tiré de la même phrase.

    La langue Française actuelle dirait « autres », le texte de l’époque nous laisse « aultres » !

    Ce n’est donc pas une faute au sens où vous l’entendez, mais je tiens à vous remercier tout de même pour votre intervention. 😉

  4. Merci pour toutes ces précisions, mais je voulais juste apporter une précision. Si il est vrai que Metz est surnommée « la pucelle » ou l »inviolable », c’est le cas jusqu’en 1552 et non en 1780.
    Car les messins sont obligés de capituler devant le siège du roi de France, Henri II.

  5. Bonsoir, Metz à une fois dans son histoire et bien avant 1552, été conquise et brulée, par le chef des Huns, qui était Attila, durant la campagne contre la gaule, lancée au printemps 451, d’ailleur les villes de Trèves (Trier), Reims, Strasbourg connurent le même sort.
    Mais aprés cet évènement, Metz ne fût jusqu’en 1552, plus jamais détruite, je pense que l’on peut tout de même dire 1871, parce qu’en 1552, ce n’est pas une bataille, il n’a eut aucun combat ce jour la (le 18 avril 1552). C’est quelques mois aprés, ou Charles Quint, à la tête d’une immense armée d’Allemands, d’Espagnols, de Flamands, de Tcheques, tenta de reprendre la ville aux Français, sans succés (Janvier 1553).

  6. Pour Ron : cette hypothèse est en effet des plus séduisante, et fort possible !

    Pour Tontondam et Esteban, si nous approfondissions le sujet, il faudrait dire que si Metz fut brûler par les Huns en 451, ce fut avant que sa muraille fut construite… Mais pourtant, elle fut mie à sac au cours d’une guerre civile entre généraux Romains peu après aussi. (plus d’informations ici : https://tout-metz.com/histoire-metz/gaule-rome)
    Certains considèrent aussi que ce n’était pas Metz, mais encore alors la Mettis gallo-romaine…

    Et pour la date de 1552, le débat est encore présent. En effet, au fil des années l’historiographie adopte un nouveau point de vue au fil des recherches, celui que le siège de Henri II n’en fut pas un en effet. A une époque, l’on disait que les Messins avaient accueilli Henri II dans la joie, lui ouvrant grand leurs portes ; pour d’autre sources, notamment allemandes sous l’occupation, Henri II avait envahit la ville dans un siège sanglant (et Charles-Quint et l’Empire aurait alors tenté de la délivrer en 1552…).

    Les recherches les plus récentes consistent donc à mêler ces deux théories, pour une ville de Metz qui aurait ouvert ses portes à Henri II sans violence, avec un accord préalable, mais en gardant une forme de siège relativement protocolaire, ou par fierté.

  7. Certes oui, il n’y avait pas encore de fortifications.

    Autre version (pour 1552) : Les troupes d’Henri II s’emparent, sans combattre, de Toul et de Metz, où celui-ci bénéficie du concours de certains échevins francophiles. Les Messins accueillent sans joie les Français, reprochant aux maîtres échevins messins, les « paraiges », d’avoir trahi la cité messine.
    Suite à ça, les Germains voulurent repprendre la cité aux Français, sans réussite.

  8. Oui, bien sur le siège de 1552 est presque inexistant. Voir protocolaire. Mais il est difficile de direque Metz n’a pas perdu. Je trouve ça un peu trop « chauvin » de ne pas l’accepter.
    Même si il n’y a pas vraiment combat, quand une ville se rend elle a perdu. Pour moi c’est aussi simple que ça.
    Pendant la guerre de Cent Ans, beaucoup de ville se sont rendu « sans coup ferir » car sentant les forces adverses trop puissantes pour supporter un siège. Je pense qu’il en va de même pour 1552, même si les raisons sont diverses et variées.

  9. On pourrait penser en effet celà, mais si l’on prend en compte que plutôt que se rendre, les dirigeants de Metz aurait (hypothèse sérieuse mais non parfaitement prouvée) demandé un « siège » et une prise de pouvoir, avec la protection qui s’en suit par les Français, contres Charles Quint, ennemi de la ville…?

    Est-ce une défaite quand l’on demande à être « envahis » ? Les Messins, auraient, selon cette hypothèse, arrangés alors sous contrat en quelque sorte, un rattachement à la France.

  10. Les Messins auraient demandé aux Français de les occuper et de les défendre contre Charles Quint ?
    Il faudrait arrêter de fumer des racines de mirabellier, c’est visiblement trop fort pour certains. =D

    Je crois me souvenir que si Metz est française, c’est seulement parce que les traîtres du Schmalkaldischer Bund l’ont « donnée » à l’ogre français, les Messins n’ont jamais été consulté et Charles Quint était un trop bon empereur pour se faire l’ennemi des Messins. En plus si mes souvenirs sont bons le vigoureux Kaiser avait offert à la ville des délais pour payer ses taxes : ce sont des petits gestes qui créent l’amitié ! ^^

    Il serait bon d’apprendre aux petits écoliers messins que la ville été « allemande » avant le regrettable contexte de 1871, que Metz a été une ville très prospère sous l’empire et que tout ne commence pas avec l’arrivée des barbares franchouillards en 1552.

  11. Je me contenterais de citer tant des sources d’époques que des historiens spécialistes réputés et reconnus pour répondre à votre commentaire :

    R. Bour : « D’ailleurs, tout un climat de tradition française imprégnait déjà Metz. « La communauté de langue avec la France créait depuis longtemps, bien avant qu’elle fût ressentie comme une attirance politique, une certaine de communauté »(id.)

    Ainsi, à la veille de 1552, un courant francophile existait à l’intérieur de la cité. »

    Boizot, conseiller de Charles Quint : « la « hantise » des Messins est en France et les commung propos de table sont du Roy, des seigneurs, dames (…) dud. France »

    Un ambassadeur italien : « Il est certain, par tout ce que l’on peut voir, que les gens de cette cité sont très affectionnés à la France »

    Zeller : « On peut penser que « les Messins ouvrirent leurs portes parce qu’ils n’avaient ni raisons sérieuses ni moyens suffisants pour s’y refuser.
    Dans le conflit naissant qui opposait les Impériaux aux Français, Metz devait choisir son protecteur : elle le fit « demi par amour, demi par force ». »

  12. Je me range sous l’avi de Chris et surtout sous l’avi de Zeller.

    Je me souviens d’un cours d’hist. moderne où il fut question du siège de Metz. Si je mes souvenirs sont bons, il y eu une simple escarmouche, voir même un seul coup de feu, juste pour la forme.

  13. Et allez, c’est parti pour le discours « Metz, c’est la France à l’état pur »…

    Mais vous reprendrez bien un morceau de camembert mon cher…

    1. Je suis messin et je ne comprends pas votre acharnement pour faire de notre ville une ville allemande ou germanique car aucun messin ne vous dira le contraire. Nous avons bien un passé lié au st empire et nous ne le renions pas.en plus quand on parle de la France faudrait situer l’époque.Pour le reste nous sommes français même si cela à l’air de vous gêner.j’aimerais connaître votre ville d’origine on pourrait discuter de son passé.

  14. J’admirerais toujours ces personnes qui arrivent à clore un débat de leurs arguments historiques précis et référencés ! ^^

    Je crois, cher monsieur, que vous aurez beaucoup de mal à construire une réflexion historique un tantinet intelligente sur la base d’un camembert, sauf votre respect.
    Que dire alors d’un morceau de camembert seulement, et que j’imagine agréablement coulant !

    Sachez par ailleurs que je suis fervent défenseur de la culture allemande à Metz, à laquelle je suis attachée par mes origines comme par recherches historiques.

    Je suis ainsi l’un des premiers à présenter l’histoire de Metz comme bien plus lotharingienne et allemande que française dans mes enseignements.

  15. Ce blason de Metz est lié à l’histoire de la république messine, et les explications symboliques sont postérieures au choix. Au temps des paraiges, chaque groupe de paraiges avait son blason. Ce noir et blanc était le blason des Communs, qui s’ajoutait aux paraiges initiaux et très largement influencé par la famille Heu. Ces Communs étaient disparates, non nobles, non clericaux. Les Heu, dont le blason initial était marqué par les pèlerinages et le catholicisme, se rallient progressivement au blason des Communs jusqu’à l’adopter. Sans doute leur opposition radicale aux évêques messins a facilité ce choix religieux neutre et quelques siècles plus tard leur adhésion au protestantisme.

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