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Histoire et photos de la base aérienne 128 de Metz Frescaty

Le dimanche 26 juin 2011, c’est sous un soleil de plomb que la base aérienne 128 de Metz Frescaty a fait ses adieux à la population messine. Voici un retour sur son histoire, agrémenté de photographies.

Après 102 ans d’activités, une histoire chargée, la BA 128 se fondait dans le paysage et le patrimoine messin. Aujourd’hui ses unités sont sur le départ. Pour une dernière fois, les habitants et familles de militaires de la base ont pu découvrir ses appareils d’aviation.

Un programme fait de démonstrations, exposition, sauts de parachutistes, pour faire briller les yeux des passionnés et enfants, et pour revenir sur la longue histoire de cette base aérienne qui a tenu un rôle prépondérant dans l’aviation militaire française.

Le commandant de base, Olivier Bertrand, affecté à ce poste depuis septembre 2010, se réjouit du succès de cette journée particulière.

Ce qui est fort pour une base aérienne est son activité aéronautique.

Il me semblait indispensable, à la veille de mettre un terme à 102 ans d’histoire aéronautique de Metz, d’ouvrir nos portes aux riverains et aux familles de nos personnels, pour une dernière fois.

A la découverte de la BA 128

Au travers de démonstrations de sauvetage en hélicoptère, de sauts en parachutes, mais aussi d’une exposition retraçant l’histoire de la base et par la visite des engins volants, les visiteurs avaient une foule de possibilités pour appréhender les activités de la base, qui va bientôt les quitter.

La foule se presse pour apercevoir l’intérieur du Noratlas, qui, visiblement, a bien plus de succès que les autres. Mais ces derniers ne sont pas en reste, il y a bien assez de monde pour contenter chacun.

Retour sur l’histoire de la base aérienne 128

La BA 128 a eu deux grandes missions. Dans un premier temps, soutenir un état major important, le Commandement de Force Aérienne. Cet état major dirige les activités de tous les personnels à vocation opérationnelle de l’Armée de l’Air (pilotes, contrôleurs, pompiers,…).

Le deuxième pôle d’activité est plutôt tourné vers les renseignements et l’assistance à la projection des forces. Ces unités peu connues aident à la mise en place des unités en opération extérieure, sur des paysages lointains.

La base de Metz Frescaty comportait également l’unique groupe de télécommunication fonctionnant par satellite de l’Armée de l’Air française.

Un Centre d’Instruction des équipages d’hélicoptères 341, installée en 2006 sur la base de Frescaty, formait tous les pilotes d’hélicoptères de l’Armée française.

La Base Aérienne 128 a été créée en 1909, et c’est cette même année qu’elle reçoit le premier dirigeable, le zeppelin allemand LZ3. A cette époque, elle est gérée par l’Armée de Terre, l’Armée de l’Air n’étant créée qu’en 1934.

Tantôt annexée par les allemands, tantôt reprise par les français, la base a été la cible de nombreux bombardements, notamment lors de la seconde guerre mondiale.

Elle sera définitivement récupérée par la France après la guerre, le 29 mai 1945. C’est 10 ans plus tard qu’on lui attribuera son nom de Base Aérienne Opérationnelle 128 « Lieutenant-Colonel Dagnaux », en hommage à l’un des plus grands aviateurs français, mort au combat le 18 mai 1940.

L’activité de la base, telle qu’on la découvre aujourd’hui, est son activité « historique ».

Rien n’a vraiment changé, si ce n’est quelques adaptations. Le changement va venir dans les jours à venir, à partir de début juillet 2011, tout va changer. Commandant de base Olivier Bertrand.

Les engins en exposition

A l’occasion de cet adieu, la BA 128 a sorti ses plus beaux engins, dont certains ont été ouverts à la visite.

Du mythique Rafale et ses deux réacteurs, au FENNEC, hélicoptère de formation, décoré pour l’occasion, les yeux s’écarquillent à la vue de ces bolides de l’aviation.

Rafale de Saint-Dizier
Rafale de Saint-Dizier
Le Fennec, décoré pour ses 20 ans
Le Fennec, décoré pour ses 20 ans

L’Alpha Jet se dresse avec fierté tandis que le Noratlas de 1956, s’impose, tel un sage, tant il est massif.

Noratlas
Noratlas
Alpha Jet
Alpha Jet

A la BA 128, on retrouve aussi la Gendarmerie aérienne, elle-même équipée de son EC135 pour assurer la sécurité de la base.

EC 135 de la Gendarmerie aérienne
EC 135 de la Gendarmerie aérienne

Un avenir loin de notre région pour les unités de la BA 128

La fermeture de la Base de Metz Frescaty a engendré surprise et émotions au sein des unités. Sa position nationale ne laissait pas entrevoir cette possibilité. Les unités ne sont, malgré tout, pas dissoutes mais redistribuées.

C’est cette fonction que rempli Olivier Bertrand, qui a repris le poste de commandant, en vue de superviser le transfert du matériel et des unités. Pour lui, si le militaire est, par nature, mobile, la BA 128 recrutait beaucoup de jeunes de la région.

D’une manière globale, les restructurations militaires sur Metz ont soulevé une émotion importante dans la population messine.

Des populations de jeunes sont recrutées ici, dans le bassin de l’emploi. D’autres plus anciens, affectés en 2005/2006, pensaient finir leur carrière ici. Avoir appris la fermeture de la base en 2012 remet en question certains projets personnels.

Mais ce choc ne concerne pas plus d’un quart de notre population, pour le reste il ne s’agit que d’une affectation de plus.

Reste à mesurer, après coup, les retombées économiques qu’engendreront le départ de plusieurs milliers de militaires (sur 3 ans) sur l’agglomération messine. En ce qui concerne le site de la base de Metz Frescaty, aucun projet d’ensemble n’est encore établi pour sa reconversion, même si certaines idées commenceraient à s’élaborer.

Diaporama photo

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La dernière Journée Portes Ouvertes de la Base Aérienne 128 de Metz Frescaty a eu lieu le dimanche 26 juin 2011, quelques jours avant le départ de ses unités principales. Les habitants du pays messin se sont présentés en masse pour faire leurs adieux à plus d’un siècle d’histoire militaire locale.


Images : Sonia V. pour Tout-Metz

24 commentaires

  1. C’EST VRAIMENT DOMMAGE ,PERSONNELEMENT JE CONNAIS BIEN CE LIEU,AYANT ABITER LA LORRAINE PENDANT 15 ANS .JE REGRETTE BEAUCOUP…..çA ME MANQUE .

  2. Je regrette beaucoup que l’on ne regarde pas le patrimoine de Metz en parlant de la BA 128 que j’ai connu tout petit et que j’aime tant par ma passion de tous les avions que j’ai connu depuis l’age de 3-4 ans Celà me fait mal que l’on ratisse cette base qui pourtant fait partie de Metz et tout ça pour encore des bureaux et HLM ou autres habitation.J’aimerais bien que l’on ne touche pas à notre terrain d’aviation qui a connu les dirigeables,les Noratlas,les T33,F-84,Mirages,Jaguar,et le concorde ainsi que nos Transall etc…Et celà fait partie du panorama de Metz-FrescatyOn nous a déjà fermé presque toutes les casernes dans cette ville de garnison alors il faut arrèter le massacre Laissez-nous notre Base aérienne 128 merci pour ceux et celles qui sont de mon avis

  3. Bonsoir,j’étais dans le contingent 79/12 que de bons souvenirs dans cette base, j’espère qu’il y aura encore des avions sur cette base aérienne, ilne faut pas écouter ceux qui critiquent que les avions militaires font du bruit, ces gens la, n’avaient pas à venir habiter près d’un aérodrome.

  4. Bonjour,

    Parisien, j’étais appelé sur la BA 128 de 1990 à 1991 (nous étions les derniers à faire 12 mois à l’époque). J’en garde de bons souvenirs.

    Tout évolue, bien sûr, mais je pense aux très nombreuses personnes militaires et civiles employées sur ce site incontournable de Metz.
    Je pense également à mes anciens camarades.

    Bien à vous,

    1. Bonjour,

      J’ai été aussi de la 90/10 , classes dans le PSEG à Plappeville, puis en unité la STEM, j’était au fort de Guise .
      Que des bons souvenirs sur cette année .

  5. j’étais affecte au fort de plappeville contingent 87/12 pour les classes,ensuite mutation a la BA128 chauffeur au garage de très bon souvenirs je suis du MANS

  6. Bonjour

    Manceau,j’étais appelé au fort de Plappeville en 87/12 pour les classes,ensuite mutation a la BA128 FRESCATY j’étais comme chauffeur au garage, de très bon souvenirs.

  7. Aucun regret sur la disparition de cette base aerienne qui évoque pour moi de mauvais souvenirs,étant militaire engagé la-bas je ne m’y plaisais pas du tout!! Mauvaise ambiance de travail!! Aucun regret!!

    1. « mauvaise ambiance de travail….. »; alors ce sont les hommes qui sont à remettre en cause, pas la base….j’y ai passé 4 ans en tant que sous officier à la STEM 81, et j’en ai gardé de très bons souvenirs……

  8. MARIO

    le 9/12/2016
    Moi aussi j’ai connu cette basse 128 il y a longtemps classe 01 72 et j’en garde des bons souvenirs et de moins bons et je suis un chtis j’ai été affecté comme chauffeur et j’étais bien

    dommage pour les copains que l’on garde au fond de ça mémoire

  9. Bonjour.

    Je suis bien triste de voir cette Base fermée. Mon père était un ancien du GB 2/38 2éme groupe 3éme Escadrille commandée par le Capitaine DE CONTENCON et le Commandant de
    la 38éme Escadre était Le Lieutenant-Colonel ARIBAUD. Mon père avait travaillé chez Amiot sur les 143 et sur le prototype Amiot 351 et 354 avant de rentrer à la SNCASO. Il était chaudronnier aviation qualifié. J’ai toutes les photos prises par papa de METZ FRESCATY du bâtiment administratif des avions et celle de l’accident du Amiot 143 numéro 125 au terrain de Sétif, le pilote était trop court il a refusé de remettre les gaz l’adjudant-chef qui était en bas s’était cassé les doigts sur la manette des gaz afin de tenter de sauver l’avion. Le pilote était muté disciplinaire d’après papa il venait de l’aéronavale. Il a connu un officier très sympathique le Commandant BODET qui est devenu Général avec lequel il avait gardé de bons contacts. Ceux qui veulent des photos pour des buts non commerciaux j’accepte d’en offrir des copies car pour moi le devoir de mémoire est très importants

    1. j’ai été affecté au fort st Privat de juillet 1955 a novembre 1957 au GT 128
      le fort était un bâtiment souterrain qui datait d’avant la 1er guerre mondiale le plafond des chambres étaient en forme de voute pour soutenir les 10 ou 15 mètres de terre qui étaient au dessus de nous.Les gouttes d’eau tombaient sur nos tètes et sur nos lits le sol mouillé en permanence.Il fallait faire avec et je n’en suis pas mort.Six mois après nous avons aménagé dans les nouveaux bâtiments avec la 9em escadre qui venait d’Allemagne
      J’étais affecté au hangar 59 qui abritait un Nord 1001 et un fislerstorsh ancien avion d’observation de l’armée allemande ( Je ne suis pas sur de l’orthographe)
      La base était commandé par le lt- colonel DELOUX ancien pilote de chasse pendant la guerre 39 45 brave homme aux cheveux blanc avec qui j’ai eu la chance de voler sur le nord1000 pour servir seulement a rentrer le train d’atterrissage !!!Avec lui il ne fallait pas avoir peur un peu casse cou mais il maitrisait parfaitement son avion avec quelques risques parfois.IL était connu pour faire au décollage une manœuvre un peu risquée qui consistait a décoller le train avant alors que la roulette de queue roulait encore sur le sol???Il fallait le faire! Les jeunes pilotes sur F-84 bavaient sur les manœuvres du » Vieux »
      C’est le Sgt chef Simonot mon chef mécanicien qui m’avait prévenu de la manœuvre avec un petit sourire narquois
      J’avais 20 ans c’était la belle époque j’en ai 81 maintenant mais je n’ai rien oublié
      Souvenirs souvenirs !!!!!!!

    2. j’ai été sous officier à la STEM 81 durant 4 ans de 1970 à 1974; très bons souvenirs…je serais heureux d’avoir des photos de la base.
      en vous remerciant par avance.

      cordialement

      serge

    3. moi même sous officier à la STEM 81 de 1970 à 1974, jai gardé de très bons souvenirs de cette période…je serais très heureux d’avoir des photos de la base.
      en vous remerciant par avance.

      très cordialement

      serge

  10. Bjr moi aussi j ai ete militaire au fort de plappeville
    J ete de la 89 /04 et je recherche des foto de ce contingent ci vous avez des foto merci de me contacter

  11. Un petit bonjour d’un ancien appelé (69/1) de la STEM : classes à Tournebride sous le commandement du Lt Piccione , BA128 puis fort de Plappeville sous le commandement du Cdt Moreau et fort de Guise (Châtel Saint Germain); super époque, je me suis bien marré

  12. Bonjour j’ai fait mes classes et le peloton sous off en février 1982 à plappeville puis 2 mois au Gri pour ceux qui savent. Et fini à la centrale électrique de la BA 128.avec le chef Barnaba et le sergent Jean Noël Mansuy. Que de bons souvenirs et triste de revoir tout ça désaffecté. Notre beau patrimoine qui disparaît

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