Ce jeudi 11 juillet 2024, Enenvol, un nouveau rassemblement de montgolfières qui se déroulera sur l’aérodrome de Chambley (Meurthe-et-Moselle), a été présenté à la presse. La 1ère édition aura lieu du vendredi 25 juillet au dimanche 3 août 2025.

Stéphane BOURGUIGNON, directeur du groupe ABC, avait tout d’abord souhaité racheter le Grand Est Mondial Air Ballons (GEMAB) avant de se retirer des négociations pour lancer son propre événement, provoquant dans le même temps un conflit avec Philippe BURON-PILÂTRE, fondateur de la manifestation et figure du monde des aérostats.
Il a aujourd’hui dévoilé les grandes lignes du projet Enevol, qu’il présente comme un « nouvel événement avec plein d’autres choses à côté », et qui n’est en aucun cas une nouvelle édition du GEMAB. Bien que les montgolfières demeurent l’attraction principale, avec des envols programmés tous les jours, le projet intègre également un festival de musique et de nombreuses animations inédites.
Stéphane BOURGUIGNON, revient sur les négociations avortées et présente le projet Enevol :
Le groupe souhaite faire de la manifestation un événement annuel, avec des animations en continu du matin au soir. 250 000 à 300 000 visiteurs sont espérés pour 2025, soit une affluence inférieure au GEMAB 2023.
Une première édition « test »
« Nouveau modèle », « nouveau concept », « nouvel événement », « nouvelles animations » : pour les organisateurs, le mot d’ordre est de se différencier des manifestations organisées précédemment à Chambley. « On veut faire des choses nouvelles, fun, tout simplement », explique Stéphane BOURGUIGNON. L’édition 2025 doit permettre d’expérimenter afin de trouver le bon modèle et de préparer des investissements à long terme en fonction des retours du public.
Battre des records pour cette première édition n’est pas un objectif affiché. « Ce n’est pas le sujet pour la première année. S’il y a 250 ou 300 ballons et qu’ils décollent tous les jours, que les pilotes sont heureux et que le spectacle est beau pour le public, ce sera déjà une très belle réussite », indique le porteur du projet. « Si vous avez une trentaine de ballons à forme qui décollent, c’est parfois plus beau que d’avoir un record le matin à 5h30 sans avoir le public qui le voit », ajoute-t-il.
À la différence du GEMAB, Enenvol ne compte pas dépendre de bénévoles pour son organisation mais plutôt sur des saisonniers « comme les parcs d’attractions ». Jusqu’à 150 personnes seront recrutées pour l’événement avec une préparation actuellement assurée par 5 salariés. L’équipe devrait être renforcée d’ici septembre en accueillant 2 recrues supplémentaires.
Du 25 juillet au 3 août 2025, de nouvelles activités inédites seront à retrouver sur la base aéronautique afin de diversifier l’offre et par là même les sources de revenus. Dans cette optique, les organisateurs comptent étoffer leurs services VIP dans le cadre du village partenaire. Enenvol ne sera pas le nom définitif du rassemblement : une opération de naming ouverte aux collectivités et aux entreprises privées est en cours.
« L’objectif est d’arriver à une entreprise qui soit à la fois rentable et suffisamment vaste pour que le public ait une volonté d’y passer plus que deux heures le matin ou le soir », précise Stéphane BOURGUIGNON. Concernant le modèle économique de l’événement, l’homme d’affaires indique qu’il souhaite avant tout « vendre des prestations » plutôt que « chercher des subventions et dépendre des collectivités ».
Le budget de la 1ère édition est compris entre 3,5 et 4 millions d’euros.
Quel est le programme ?
Le rassemblement Enenvol durera 10 jours avec plusieurs temps forts au programme. Le public pourra toujours assister à des envols de masse de montgolfières, profiter d’une patrouille de l’aube avec des décollages chaque matin, et les pilotes pourront participer à 2 vols de nuit.
Des concerts gratuits seront proposés sur la scène du Village Grand Public plusieurs fois par semaine, avec des artistes locaux et des orchestres. La base aéronautique accueillera dans le même temps le festival Musique Enenvol sur 4 soirées, un événement avec une billetterie indépendante qui prévoit de réunir jusqu’à 15 000 spectateurs par concert. La programmation sera annoncée prochainement.
Si l’accès au site et à l’envol des montgolfières restera gratuit, de nombreuses animations payantes seront proposées dans une base de loisirs jouxtant l’aérodrome. Elle comprendra notamment un labyrinthe de maïs, des escape games, un aquashow et possiblement du paintball. Les visiteurs trouveront également sur place une ferme pédagogique avec un village de producteurs locaux, une brocante aux ballons et une fontaine symphonique les soirs.
Un camping sur site est prévu pour les festivaliers qui souhaitent dormir à Chambley. Il sera en mesure d’accueillir 300 personnes et 75 camping-cars. L’accent est mis sur le fait de garder les visiteurs le plus longtemps possible sur le site, tant du côté des animations que des infrastructures.
300 000 € d’investissement seront d’ailleurs réalisés au niveau des infrastructures pérennes avant le lancement d’Enenvol.
Que devient le GEMAB ?
Le Grand Est Mondial Air Ballons est actuellement de retour sur le marché et Philippe BURON-PILÂTRE cherche à nouveau un repreneur. Si une offre venait à être faite, 2 événements concurrents, fonctionnant sur des principes similaires, pourraient être organisés en Lorraine.
C’est une possibilité qui ne semble pas inquiéter Stéphane BOURGUIGNON. « S’il y a quelqu’un d’autre et que ça crée un engouement complémentaire, ce sera un accompagnateur pour que notre région soit la plus belle possible. S’ils trouvent, tant mieux », explique-t-il. « Si nous sommes locataires à Chambley, il faudra qu’ils trouvent un autre lieu », ajoute le directeur d’ABC.
Joachim BURON-PILÂTRE, responsable plateau pour le projet Enenvol, aura pour tâche de ramener les pilotes internationaux à l’aérodrome en 2025. Il indique ne pas croire possible l’organisation de 2 événements similaires dans l’Est de la France, ou tout du moins « pas de cette ampleur » au vu des moyens logistiques et financiers requis pour organiser une telle manifestation.
Il revient sur son rôle dans l’organisation de la 1ère édition d’Enenvol à notre micro :
Philippe BURON-PILÂTRE affirmait fin juin qu’il était « évident que la conclusion se fera par voie de justice » dans le conflit l’opposant à Stéphane BOURGUIGNON. Sollicité par TOUT-METZ, le porteur du projet Enenvol précise que le conflit entre les deux hommes est pour l’instant de l’ordre médiatique et qu’aucun affrontement judiciaire n’est en cours.
Lamentable de faire de ce joyaux une succursale de Disney. Il est clair que Philippe a été trahi et que son propre fils est dans cette manipulation