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Gravelotte, symbole d’une Moselle patriotique

La première pierre du futur Musée de la Guerre de 1870 et de l’Annexion de Gravelotte a été posée, vendredi 9 mars, par Gérard Longuet, Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, et Patrick Weiten, Président du Conseil Général de Moselle.

Projet Musée de la guerre de 1870 et de l’Annexion - CF Bruno Mader architecte, Pierre Verger muséographe

Temps printanier, pas un nuage n’assombrit le ciel lors de la cérémonie en honneur des soldas tombés au front. Pas une seule bourrasque ne gonfle les étendards des 102 porte-drapeaux réunis pour l’occasion.

Une atmosphère cérémonielle, presque solennelle, règne dans le cimetière militaire de Gravelotte. Les soldats aux gardes-à-vous, remplissant les arcanes voutées de la petite structure dédiée aux disparus, sont passés en revue par le Ministre de la Défense.

L’heure est au recueillement. Tour à tour, les officiels français et allemands déposent des gerbes de fleurs enrubannées devant le monument aux morts de la commune. S’en suit une marseillaise, entonnée en cœur par le ministre et l’assemblée, qui l’espace d’une minute fait vibrer les lieux d’ordinaires habités d’un silence d’outre-tombe.

Quelques uns des 102 porte-drapeaux
Les porte-drapeaux réunis dans le cimetière militaire de Gravelotte

47 ans d’annexion

En face du cimetière s’étend un vaste terrain vague, le futur lieu de mémoire y sera achevé au courant du second trimestre 2013. C’est avec un sérieux exemplaire que Gérard Longuet et Patrick Weiten posent la première pierre de l’édifice sous le regard des nombreux journalistes et curieux ayant fait le déplacement.

Devant l’ancien musée de la guerre de Gravelotte, Patrick Weiten insiste : « C’est une fierté de raconter l’histoire de la Moselle ». L’édifice désaffecté depuis 2000, n’est plus qu’une coquille vide. Ses murs nus accueillent, pour la durée d’un week-end, la projection d’un film de présentation du futur pôle formé d’un hall du souvenir, du musée de la Guerre de 1870 et d’un lieu de mémoire.

Celui-ci abritera un « mur des noms » qui recensera les victimes du conflit franco-prusssien de 1870, mais aussi des deux Guerres Mondiales et des guerres contemporaines. Un mur de 27 500 noms, « un symbole de la résistance » pour Gérard Longuet.

Le Conseil Général de la Moselle, propriétaire de ce nouveau musée a prévu de consacrer au projet une enveloppe globale de 8,6 millions d’euros sur un budget total de 11 millions. Les travaux devraient durer trois ans.

Une période charnière de l’histoire

L’histoire de ce lieu est rocambolesque. Créé en 1875, durant l’annexion allemande, il s’appelait Kriegsmuseum. Une fois la Grande Guerre terminée, le musée est placé sous séquestre avant d’être détruit pendant le second conflit mondial. C’est en 1958 qu’il acquiert la forme qu’on lui connait aujourd’hui.

Pose de la 1ère pierre du musée par Gérard Longuet et Patrick Weiten

Le ministre de la défense déclare

« la Moselle a fait preuve d’un patriotisme profond au fil des années, tant sur les champs de bataille que dans le domaine industriel ».

L’annexion de la Moselle, marque la naissance de la 3e République. Pour le ministre, cette date coïncide avec la naissance d’un embryon d’Europe unie.

« Comprendre, comprendre l’histoire » a martelé Gérard Longuet en insistant sur l’importance de la transmission de ce savoir. Il rend hommage au lourd tribut payé par le département au fil des différents conflits et pendant son annexion, avant de terminer sur ces quelques mots : « La construction d’un pays n’est pas un long fleuve tranquille ».

Informations pratiques

L’ancien musée de Gravelotte accueille le public tout au long du weekend pour y découvrir le film de présentation du futur pôle historique et mémoriel.

Horaires :

  • vendredi 9 mars 14h 18h
  • samedi 10 mars de 10h à 12h et de 14h à 18h
  • dimanche 11 mars 10h à 12h et de 14h à 18h

La première pierre du futur Musée de la Guerre de 1870 et de l’Annexion de Gravelotte a été posée, vendredi 9 mars 2012, par Gérard Longuet, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, et Patrick Weiten, le président du Conseil Général de Moselle.

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