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Festival JDM : photos de la dernière journée !

 Festival Au Fond du jardin du Michel

Oui il faut une fin, la fin, terrible fin. JDM – EPISODE III – le dernier, englouti dans la nuit et la fanfare, la nuit multicolore et la foule. Tout roule comme sur des roulettes à tel point qu’on en regrette de devoir s’arrêter.

Belles rencontres, rencontres d’avant et grandes surprises, ce dernier soir nous en a réservé quelques unes, au milieu d’un jardin envahi de milliers de spectateurs conquis, petites bestioles voraces qui se secouent en rythme…

A découvrir dans notre article : récit, photos, interviewsLa Place du Kif à la cantine et Thierry Berneau, organisateur du JDM, en interview canapé…

Pour commencer, tradition JDM oblige, ce sont les lauréats du tremplin qui ouvrent le bal et c’est La Place du Kif qui s’y colle en déferlant sur la Grande Scène, raz de marée festif de bon augure pour cette dernière journée !

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+ Un petit verre avec

… la Place du Kif

Avec Oliv et Tom (ça ne s’invente pas), respectivement Bassiste et Batteur du groupe.

Tout-Metz : Alors, moi qui ne vous connaissais pas, dites-moi qui êtes vous, comment fonctionnez-vous ?

La Place du Kif : A la base, on est parti de deux groupes qui ont fusionné, qui avaient envie de monter un projet un peu plus ska avec des cuivres. On a passé des annonces, on a rencontré des gens dans la rue, par internet, des rencontres de colloc’ même… des gens qui ce sont entendus, des nouveaux instruments… c’est super difficile parce qu’on doit trouver des gens disponibles, on a un rythme de répétition, de concerts qui est assez soutenu. Etant autoproduit c’est d’autant plus compliqué, on a des gens qui étaient très intéressés mais qu’on ne peut pas payer ! On fait tout nous-mêmes, notre disque est gravé par nos soins, imprimés par nos soins, les jaquettes sont découpées par nos soins, les badges c’est pareil… c’est de la totale autoproduction ! Démerde-toi production voilà où on est aujourd’hui !

T-M : Vous êtes plutôt jeunes encore ?

P. K. : (Olivier) moi j’ai 29 ans; (Thomas) moi j’ai 26 ans.

Et on va fêter le troisième anniversaire du groupe à la fête de la musique !
Le plus jeune c’est notre ingé son qui a 22 ans. On oscille entre la vingtaine et la trentaine, plus près de la trentaine que de la vingtaine…

T-M : En tout cas vous vous débrouillez plutôt bien !

P. K. : On essaye d’être les plus disponibles possibles pour que ça fonctionne ! Ça demande un gros effort de la part de tout le monde, de nos femmes, de notre famille. Il faut aussi trouver des gens qui comprennent et qui acceptent le rythme qu’on s’impose, les répétions, le fait de partir dans d’autres régions ou même à l’étranger.

T-M : Vous avez le temps au moins ?

P. K. : Sur les sept musiciens on est quand même six à ne faire que ça. Là on aimerait bien passer à la vitesse supérieure, on est un peu le cul entre deux chaises je t’avoue.

T-M : C’est grâce au Tremplin JDM que vous voyez plus grand ?

P. K. : Non, bizarrement le tremplin JDM n’était pas notre objectif premier. On nous a proposé de le faire et on a eu la chance d’être sélectionné, donc évidemment c’est génial pour nous mais ce n’était pas notre seul but. Ça fait une bonne année maintenant qu’on essaye vraiment de sortir de la région et de se faire connaître mais clairement le JDM est une super opportunité. A part ça on essaye vraiment de démarcher partout en France et à l’étranger. Là on va faire six dates en Hongrie, on revient d’Allemagne, ensuite on part bientôt dans le sud. C’est à nous de nous vendre !

T-M : Etre sur tous les plans ça n’est pas trop difficile ?

P. K. : Ça fait du boulot ! Tous les jours on passe des coups de fil, on envoie des disques. C’est un gros investissement et on fait tout pour que ça fonctionne. Alors parfois c’est décourageant lorsque les portes se ferment parce que ton nom n’est pas connu mais c’est là que ça devient intensif, c’est à ce moment là qu’il faut rentrer en contact, qu’il faut relancer. C’est difficile mais c’est aussi notre volonté de tout gérer nous-mêmes, on essaye de garder les choses en main. Et puis même si c’est du boulot on aime bien, et c’est d’autant plus gratifiant après, quand on réussit.

T-M : Dure de se faire un nom !

P. K. : Oui mais pour le JDM par exemple, ce genre d’évènement, ouvrir la grande scène ça aide ! Regarde ce soir il y a le Peuple de l’herbe, les Svinkles…. On a déjà fait d’autres festivals, on a eu la chance de partager la scène avec des grosses têtes d’affiche, la Ruda, Mass Hysteria, Los Tres Puntos… des grands ! Du coup toi tu viens de nulle part mais t’as la chance de partager des belles affiches alors quand tu démarches, les programmateurs se disent « ils ont joué avec telle ou telle personne, ça vaut peut être le coup que j’écoute ». Faut être sur le terrain !

T-M : Vous n’auriez pas été sélectionnés au tremplin vous auriez quand continué de toute façon ?

P. K. : On est vraiment ravi de le faire mais c’était pas une fin en soi, c’est clair qu’on aurait continué de toute façon, on essaye d’être sur tous les fronts ! A chaque fois on donne tout ce qu’on a et si ça marche tant mieux.

T-M : Qu’est ce que je peux vous souhaiter ?

P. K. : De rester sur cette progression ! Un album, plein de concerts et pourquoi pas pouvoir vivre de ça, La Place du Kif !

> Pour se tenir informer : http://www.myspace.com/laplacedukif  

17h – Première vague reggae !

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18h30 – Bumcello

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20h – les Svinkles, rap déjanté

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21h15 – TORM, autre lauréat des Tremplins JDM

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22h – « Are you ready for Reggae ? » Horace Andy & Dub Asante Band, l’une des voix de Massive Attack

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23h45 – Le Peuple de l’herbe, concert de cloture et cerise sur le gâteau

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Voilà ! Tout finit bien, en fanfare, la foule frénétique et la nuit douce, un bilan sans nuance que dresse Thierry Berneau, organisateur de son état, au crépusucle de cette quatrième édition dont le succès fulgurant assure tout naturellement pour l’année prochaine un nouveau bouillon de culture au fond du jardin du Michel. Même formule, on prend les mêmes et on recommence. D’ailleurs, ne dit-on pas « on ne change pas une équipe qui gagne »

Thierry Berneau en homme ravi et un brin fatigué (même pas, juste un peu) c’est l’interview canapé de cette dernière journée marathon…

+ Interview Canapé avec

 Thierry Berneau, organisateur du Festival Au fond du Jardin Du Michel

Tout-metz : Pour commencer j’ai bien envie de te demander si tout va bien, pas de soucis particuliers ?

Thierry Berneau : oui, tout va bien !

T-M : A cette heure-ci est ce que tu pourrais déjà dresser un premier bilan de ces trois jours ?

T. B. : oui, on peut déjà dresser un bilan… positif ! Très bonne année ! Une année plus que charnière pour nous puisque nous sommes sur une nouvelle structure (Société Turbul’lance, Société Coopérative d’Intérêts Collectifs, créée en 2008). Une année vraiment encourageante parce qu’on a tout eu. On sait que les gens qui sont venus ici repartent avec une super image du festival, et c’est d’ailleurs l’image que l’on voulait donner dès le départ et qu’on a retrouvé aujourd’hui. Donc pari réussi ! D’un point de vue financier aussi. On sait aujourd’hui que l’on va faire une cinquième édition, donc ça c’est bien, et puis super bilan sur tous les plans puisqu’on a tout eu le public, le temps, des groupes exceptionnels qui ce sont vraiment impliqués dans notre vision de ce qu’est le JDM tel qu’on le voyait au premier jour. On a vraiment trouvé des artistes qui ont compris notre démarche, notre objectif de fonctionnement. Nous avons une identité que l’on tient à garder et cette identité a été très bien comprise par l’ensemble des artistes qui sont venus.

T-M : Justement en parlant d’identité, on est en pleine campagne et c’est un peu l’une des spécificités de ce festival, du coup lors des éditions précédentes n’y a-t-il pas eu des artistes qui ont mal perçu ou mal vécu ce côté un peu cette particularité ?

T. B. : C’est sûr qu’ils doivent venir avec des a priori, c’est évident, Mais nous, depuis quatre ans, on a eu zéro souci avec les groupes parce qu’on a bien compris que la chose importante c’était l’accueil, l’accent devait être mis là-dessus. Du coup tous les groupes sont super enthousiastes lorsqu’ils découvrent le site, les loges, et on a toujours des personnes présentes spécialement pour eux, pour faire en sorte que tout se passe bien. C’est un vrai bonheur pour eux et pour nous ! 

T-M : Au final, artistes et bénévoles, ça fait quand même beaucoup de personnes à gérer ?

T. B. : En tout on est 320 bénévoles qui sont là à plein temps, tous motivés à faire bouger le festival.

T-M : Et la semaine prochaine, le démontage ? Comment va se passer l’après festival ?

T. B. : La semaine prochaine ? Non c’est demain matin neuf heures. On va se coucher vers les sept heures et à neuf heures on est tous là, on a pas le choix, on se reposera pendant la semaine au boulot ! Non mais, il va falloir faire un grand nettoyage !

T-M :En attendant l’année prochaine… Déjà des idées pour la cinquième édition ?

T. B. : Je pense que là on est bien, on va rester sur le même esprit des trois jours. Une chose est sûre c’est que nous allons implanter une vraie deuxième scène pour mettre encore plus en valeur les groupes régionaux et la scène alternative. Je ne dis pas que ça n’a pas été fait jusqu’à présent mais on s’est débrouillé avec les moyens du bord, du coup on réfléchit pour l’année prochaine à aménager une vraie place pour les groupes régionaux qui pourront s’exprimer devant un public encore plus complet.
Et puis mon rêve serait, à terme, de ne pas annoncer de programmation du tout et que les gens viennent quand même, qu’il y est un public JDM comme d’autres grands festivals de l’Ouest on leur propre public, en Bretagne par exemple. Je voudrais qu’on puisse se dire « on y va, on sait qu’il va y avoir du lourd et qu’on va passer une super journée » On n’est peut être pas encore dans une région suffisamment « importante » mais on va y arriver, c’est notre objectif premier. Le véritable but serait de faire venir les personnes parce que notre organisation est bonne et parce que les gens passent un bon moment.

T-M : Et d’un point de vue de la programmation, des idées ou des souhaits ?

T. B. : Oui des souhaits bien sûr, parce qu’on sait que les groupes tournent, des gens comme Tryo, Ska P ou la Rue Kétanou, mais on ne sait pas encore qui viendra c’est impossible à dire ! On va déjà savourer 2008 ! On va bien faire la fête ce soir, et vraiment respirer !

Une vraie réussite donc que ce cru 2008 !


 Sources Photographiques : Julien Daval / visuels & entrevues : Thomas – tout-metz.com

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