Politique & social

De La Messine à Une Rose Un Espoir, un week-end à enjeux pour la Ligue contre le cancer de Moselle

Ce week-end se placera sous le signe de la solidarité en Moselle. Les 26 et 27 avril 2025, Metz accueillera non seulement La Messine, course 100% féminine, mais aussi les motards de l’opération Une Rose Un Espoir. Les deux manifestations œuvreront de concert pour collecter des fonds qui iront à la Ligue contre le cancer 57. Une mobilisation d’autant plus cruciale que le département accuse un retard criant en matière dépistage du cancer du sein.

« S’il n’y avait que des week-ends comme ça, on serait heureux », se réjouit Francis FLAMAIN, son président. Il fait le point sur ces deux journées essentielles pour la Ligue à notre micro :

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En 2024, La Messine a permis de collecter près de 73 000 euros. Pour lui, la course est sans conteste un événement exceptionnel, qui « coche toutes les cases » :

« La première case, c’est l’activité physique. On sait que l’activité physique, c’est extrêmement important pour prévenir un cancer et pour éviter la récidive. La deuxième case, c’est le côté financier. Il y a beaucoup d’argent qui est reversé à la Ligue contre le cancer. La troisième case, c’est bien sûr la promotion du dépistage. 9 femmes sur 10 guérissent d’un cancer du sein lorsqu’il est détecté tôt. »

Francis FLAMAIN, président de la Ligue contre le cancer de Moselle

La mobilisation des bénévoles de Une Rose Un Espoir est vitale pour la Ligue contre le cancer. L’an dernier, ce sont plus de 2,4 millions qui ont été collectés en France, dont près de la moitié en Moselle, terre historique de la mobilisation. « Ce qui est gagné en Moselle reste en Moselle », nous rappelait Bernard BRAUN, fondateur du mouvement, à l’occasion de la présentation de la 28ème édition.

L’argent récolté est principalement investi dans la recherche contre le cancer, mais aussi dans les soins de support physiques et psychologiques. Les sommes récoltées sont fléchées en accord avec la ligne des mobilisations, par exemple la recherche contre le cancer du sein pour La Messine.

La Moselle en retard sur le dépistage

Si la Moselle est une terre de mobilisation, elle n’est pas exemplaire sur la question des dépistages des cancers du sein, comme l’indique Lamia HIMER, déléguée territoriale Moselle de l’Agence Régionale de Santé (ARS) :

« Le taux de dépistage en Moselle est très mauvais. Il est de 41,3% alors que dans le Grand Est, on est à 51,7%. Le Bas-Rhin lui est presque à 61%. La Moselle est très en retrait. »

Comme solution, elle propose de développer des dispositifs « aller vers », mobiles, pour atteindre celles qui ne vont pas spontanément se faire dépister. Le problème est global. Selon les études menées par l’ARS, il touche toutes les Mosellanes, quelle que soit leur CSP ou situation géographique.

Parmi les raisons, la « peur du résultat et l’angoisse liée à la mammographie » sont à pointer du doigt, explique Francis FLAMAIN. Le temps d’attente avant consultation pousse également certaines à abandonner les démarches. « Quand le rendez-vous est dans 6 à 9 mois, le manque d’immédiateté décourage, mais ce sont délais tout à fait classiques », affirme Lamia HIMER.

Quand faut-il se faire dépister ? « Très simplement, quand on reçoit l’invitation du centre régional de dépistage », explique le président de la Ligue contre le cancer de Moselle. Toutes les femmes de plus de 50 ans reçoivent une convocation tous les deux ans. En cas de doute, il est nécessaire de consulter, même pour les femmes plus jeunes.

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