Culture & spectacles

L’exposition 1917 au Centre Pompidou-Metz

Alors que les techniciens du Centre Pompidou Metz achevaient d’installer les panneaux signalétiques, nous avons eu la chance de découvrir en avant-première l’exposition 1917.

Prévue du 26 mai au 24 septembre 2012, elle clôt le cycle engagé par les Chef d’Oeuvres? en 2010.

Crédit photo : Tout-Metz

En 1917, le monde est secoué par une guerre effroyable, la Grande Guerre. L’exposition du Centre Pompidou Metz nous propose une relecture de cette Histoire du XXème siècle. L’année 1917 serait-elle le berceau de notre société des images ?

Les 1500 oeuvres exposées, venant de 15 pays différents, sont en tout cas le signe que quel que soit l’endroit, 1917 est synonyme de foisonnement artistique, de folie créatrice.

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L’art et la guerre

L’exposition débute dans la galerie 1 du Centre Pompidou-Metz. Fragmenté autour d’un axe central, notre parcours suit le chemin d’une ligne brisée.

La scénographie est volontairement métaphorique : au travers des différentes facettes de la guerre, c’est le positionnement des artistes face à la guerre qui est développé. Progressivement, la violence du front laisse place à plus d’exotisme, puis aux oeuvres les plus oniriques.

« Debout les Morts ! ». La première partie de la galerie 1 nous fait déambuler dans une ambiance macabre parmi les croix et les cimetières. La mort, anonyme et silencieuse, est objet de création.

Le feu ensuite : les bombardements nous happent dans un tourbillon de faisceaux, de lignes abstraites et brisées.

Puis nous découvrons le coup de maître du Centre Pompidou-Metz, qui dans un étrange triptyque réunit trois oeuvres majeures du XXème siècle: la fameuse fontaine de Marcel Duchamp, la Princesse X de Brancusi et God, icone dada américaine réalisée par Morton Schamberg et Elsa von Freytag-Loringhoven.

Dans un jeu de contrepoint habile, le Centre Pompidou-Metz met ces oeuvres face à 1000 douilles d’obus gravées et sculptées, et 300 objets récupérés dans les tranchées. L’art des poilus est mis à l’honneur au même titre que les oeuvres de Brancusi et Duchamp.

Toutes prouvent que même dans des moments terribles, la force et l’instinct de l’art sont inébranlables.

C’est forts de cette conviction que nous découvrons ensuite les oeuvres de Man Ray, de Matisse, de Kandinsky

Partout, elles sont accompagnées d’archives de presse, de photographies, d’affiches qui nous plongent dans l’ambiance de 1917. « C’est la guerre » titre le Petit Journal, « Prêter à son pays c’est combattre à l’arrière » peut-on lire ailleurs.

Après la mort, la ferveur des soldats, puis leurs évasions nous mènent vers la Grande Nef.

Destruction créatrice

Ici, c’est dans une spirale que nous nous engageons. D’abord une vitrine, anonyme. Des tenues de soldats, des armes qui nous montrent la dureté de cette guerre, à la croisée des époques. Les massues et les côtes de mailles côtoient les grenades.

Puis une série de portraits. L’Avant-garde fait face aux oeuvres plus classiques mais la souffrance psychique est partout.

Nous sommes troublés par la Jeune fille d’Egon-Schiele Mädchen et par l’Autoportrait de Claude Monet.

Puis viennent les meurtrissures physiques, les corps disloqués, les têtes sans visages. Des moulages sur le vif ont capturé pour toujours l’image des gueules cassées.

De tous ces dangers, les hommes ont bien tentés de se protéger : le Centre Pompidou-Metz expose un arbre factice, utilisé comme poste d’observation, mais aussi des représentations de bateaux furtifs d’où provient le visuel de l’exposition, simple camouflage.

Les paysages de désolation font ensuite place au fameux rideau de scène du ballet Parade, de Picasso. Gigantesques, les personnages de la comedia dell’arte déclinés sur le mur de la grande nef nous observent d’un regard amusé.

L’exposition s’achève sur plusieurs toiles de la série des Nymphéas de Claude Monet, qui répond à l’horreur de la guerre par le calme de la nature.

Informations pratiques

Dates : du 26 mai au 24 septembre 2012

Horaires :

  • lundi, 11h 18h.
  • mardi, fermeture hebdomadaire.
  • mercredi 11h 18h.
  • jeudi 11h 18h.
  • vendredi 11h 18h.
  • Samedi 10h 20h.
  • Dimanche 10h 18h.

Les caisses ferment 45 minutes avant la fermeture.

Tarifs : 7 €

L’entrée est gratuite sur présentation d’un justificatif pour les moins de 26 ans, les enseignants détenteurs du pass éducation, les demandeurs d’emploi, les allocataires du RSA, les titulaires du minimum vieillesse…

reservation billet spectacleAchetez vos billets d’entrée au Centre Pompidou Metz en cliquant ici.

Contact et renseignements :

Centre Pompidou-Metz
1, parvis des Droits-de-l’Homme
CS 90490
57020 Metz Cedex 1
Tél : +33 (0)3 87 15 39 39

Retrouvez cet évènement dans l’agenda de Tout-Metz ici.

L’exposition 1917 ouvre ses portes du 26 mai au 24 septembre 2012 au Centre Pompidou Metz : nous l’avons visitée pour vous en avant-première.

2 commentaires

  1. Visité hier l’exposition « 1917 » très riche, très intéressante. Un peu touffue à mon sens: difficile de tout capter.

    1. Il faut y aller au minimum 3 fois car c’est tellement riche à voir,lire et penser!!!
      Elle aurait dù être programmée plus longtemps ou
      reprogrammée prochainement c’est mon souhait.
      J’y suis allée 3 fois 1h30 ce n’est pas suffisant
      L’abonnement annuel revient à 30 euros=entrées libres ce qui est vraiment rentable et stimulant +
      un accompagnateur avec entrée gratuite pour lui.

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