Culture & spectacles

Photos et bilan du JDM 2012

Les photos du festival au Fond du Jardin du Michel (JDM) 2012.

Le Michel était de retour pour la huitième édition de son festival : le Jardin du Michel 2012. Une programmation à la hauteur des attentes de ses fidèles et qui a attiré de nouvelles têtes.

Si le beau temps semblait avoir quitté notre région pendant ce week-end festif, les festivaliers ne se sont pas découragés et toujours au rendez-vous. Et pour cause, avec des têtes d’affiche telles qu’Orelsan, Stephen Marley, Shaka Ponk, Caravan Palace, 1995, et surtout Cypress Hill, le Michel fait bien des heureux.

Jour 1 : vendredi 1er juin

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Le festival prenait en 2012 une teinte hip hop non déplaisante, avec une touche de nostalgie (Assassin, Cypress Hill) et la nouvelle génération prometteuse (Orelsan et 1995).

La touche lorraine est là, bien que peu représentée. La T’Chav Project vient défendre les couleurs de la région, et ce sont eux qui ont eu l’honneur (et la lourde tâche) d’ouvrir les festivités. Petit groupe composé de trois amis d’enfance, la Tchav Project sait partager sa bonne humeur.

Originaire de Lunéville, les trois acolytes ont baignés dans la musique depuis l’âge de 12 ans. Mais ce sont également trois jeunes hommes engagés dans l’organisation d’un festival, sur Lunéville depuis maintenant 7 ans. L’édition de cette année accueillera notamment Babylon Circus ou encore Flying Orkestar. Leur objectif est d’animer le pays lunévillois dans un esprit conviviale et purement musical.

C’est le groupe Marie-Madeleine, avec un rock plutôt décalé et inspiré, qui vient prendre le relai des lorrains, sur la scène alternative. Tout doucement le public grandit, les festivaliers arrivent… Pour être tout juste à point avec l’arrivée de Inna De Yard.

Les festivaliers sirotent bières ou autres breuvages, à l’heure de l’apéro, le son est au reggae. En douceur, on squate l’herbe du jardin du Michel, tandis que la presse s’affaire à interviewer les artistes. School is Cool vient secouer les flâneurs avec un pop rock entraînant. Le festival est bel et bien commencé, l’ambiance chauffe.

Lorsque Orelsan arrive sur la scène, le public est au rendez-vous. Avec ces textes incisifs, parfois dérangeants, il emporte les festivaliers dans une énergie qui annonce le ton de cette édition. Le rappeur a obtenu un prix lors des Victoires de la Musique 2012. Son deuxième album « Chants des Sirènes » est déjà disque d’or.

Anthony B saura maintenir la bonne humeur avec un peu de dancehall. L’artiste n’a pas hésité à donner de sa personne, et lorsqu’un invité surprise s’incruste sur la scène, il entame avec plaisir une danse avec lui.

Le groupe très attendu de la soirée, Caravan Palace, débarque sur la grande scène à 23h15, alors que la foule est en plein délire ! L’électro swing du groupe a captivé les festivaliers, dans une ambiance survoltée. Le groupe s’était déjà produit en 2009 au Jardin du Michel.

Fumuj et Nasser ont bouclé cette première soirée prometteuse. Fumuj a proposé un show original avec une jeune femme dynamique traduisant en langage des signes les paroles de la chanson. Un concept intéressant et utile, le tout dans une mise en scène de qualité. Public toujours présent pour le groupe d’électro punk marseillais Nasser, un spectacle autant visuel que musical.

Jour 2 : samedi 2 juin

2ème jour, alors que les festivaliers les plus accros ont passé une première nuit sur le camping, de nouveaux arrivants ont commencé à les rejoindre en milieu d’après-midi.

Du lourd pour cette soirée de samedi, avec notamment les très attendus Cypress Hill, mais aussi Asian Dub Fondation, Dope DOD…

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Le soleil de retour, la chaleur avec, quoi de mieux pour entamer cette deuxième journée dans le Jardin du Michel. Le camping ne manque pas d’animations : jeux en tous genres, concerts, activités, le tout arrosé par le bar, et de la restauration pour les ventres creux.

Ambiance chaude, on se rue dans les quatre douches du camping ou sous les jets d’eau. Une eau glacée qui fait autant mal qu’elle soulage. Sortons les crèmes solaires, y a comme un air de vacances dans tout ça.

Ce deuxième jour affiche complet, un évènement rare pour le JDM. Dans le camping, on croise quelques malheureux qui tentent une dernière fois de trouver une place, pour pouvoir apercevoir la tête d’affiche du festival : Cypress Hill. Sur internet, les demandes affluent aussi.

En attendant l’ouverture, les campeurs ont droit à quelques concerts, en guise de before.

Au programme ce samedi : Irie Crew pour commencer sur quelques sons reggae, dance hall, la folk de The Yokel, le rock endiablé de Voodoo Clan, Dope D.O.D. et son rap détonnant, Flying Donuts, l’un des plus célèbres groupes de punk  indépendant en France.

La soirée continue avec Asian Dub Fondation,  alors que le jardin se remplit dangereusement… Une telle masse qu’il est difficile de se retrouver pour les groupes : interdiction de se quitter, au risque de devoir chercher longtemps ses amis sur le site.

Du côté de la tente presse, les journalistes  ont droit à une conférence de presse originale. Les Puppetmastaz répondent aux questions, « But only the puppets » (seulement les marionnettes), comme dira l’un des membres du groupe à la chargée de presse. Le groupe d’électro hip hop funk  ne sort pas de son rôle, les trois marionnettes sauront soulever les foules après Asian Dub et juste avant… Cypress Hill.

En prévision de l’arrivée de l’illustre groupe de rap, certains n’ont carrément pas délogé de la grande scène.  Mieux vaut s’accrocher pour avoir une place devant, et jouer du coude ! Cypress Hill est LA référence hip hop des années 90’, ayant bercé toute une génération avec des tubes tels que Insane in the Brain ou encore I Wanna Get High. Un concert de plus d’une heure qui plonge les festivaliers dans leurs souvenirs d’adolescence, pour la plupart.

C’est Yuksek qui récupère ensuite cette foule incontrôlable le temps d’un show électro digne de lui. Les festivaliers sont proches de la transe. Mais c’est sans compter le dernier groupe de ce samedi, Shantel, certainement la révélation de ce festival.

Accompagné du Bucovina Club Orkestar, le chanteur n’hésite pas à aller chercher le public, sur des rythmes étonnants. Un disco balkanique qui emporte le public dans une danse effrénée. Jusque sur la scène pour une vingtaine de festivaliers lors de leur dernière chanson.

La soirée continuera encore tard au camping, bien que la pluie vienne rafraîchir les esprits. Pour le troisième jour qui arrive, le temps ne sera pas aussi clément.

Jour 3 : dimanche 3 juin

3ème et dernier jour du JDM. Les gouttes ruissellent sur les tentes, les voitures s’embourbent, peu de campeurs à l’horizons…

Mais où sont-ils ? Dans leurs tentes respectives, ils restent malgré tout motivés, et entament une nouvelle fois l’apéro de bonne heure. A peine le café a-t-il fait son effet, il est temps de se bouger pour que cette dernière journée ne tombe pas à l’eau.

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Les quelques concerts du camping s’apprécient dans la fraîcheur. Les portes s’ouvrent plus tôt ce dimanche. Dès 16h30, Irie Crew entame le warm up et les esprits s’éveillent doucement. Pour cette dernière soirée, la programmation est très alléchante.

Aµd et My Perfect Body s’enchaînent pour les premiers concerts, qui s’annoncent déjà énergiques. Les très demandés 1995 se produisent ensuite sur la grande scène. A l’avant de la scène, de nombreuses jeunes femmes sont venues les accueillir comme il se doit. Les refrains des six jeunes rappeurs sont repris à tue-tête dans le public.

The Slit Plasters, groupe déjanté de punk rock, prend le relai sur la scène alternative avant l’arrivée de Stephen Marley, pour un reggae à l’image de son père. Le chanteur a d’ailleurs interprété plusieurs titres de Bob Marley.

Le groupe belge BRNS, en pleine montée actuellement, a enchaîné avec un ton nettement plus rock. L’un des groupes star du week-end, C2C, arrive ensuite sur la grande scène, offrant un spectacle très visuel. Trois du groupe Beat Torrent et un d’Hocus Pocus, le mélange ne peut être que bon. Le groupe est très attendu pour la sortie de leur premier album en septembre prochain. Leur EP, disponible sur Internet, rencontre déjà un grand succès.

Le rappeur Assassin était également au rendez-vous de cette dernière journée. Avec un son incisif détonant et des paroles incisives, le public a été totalement emporté. Enfin pour clôturer ces trois jours de festival, rien de mieux que Shaka Ponk, avec une prestation explosive. Le public en a eu pour son compte, avec un chanteur totalement incontrôlable, qui a été jusqu’à se jeter dans la foule.

L’album des festivaliers

Pêle-mêle au cours de ces 3 jours, quelques clichés glanés au fil des déplacements, des rencontres… Un festival n’existant pas sans festivaliers, voici leur album.

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Un nouveau record pour le JDM

Avec 23 000 festivaliers sur trois jours, le Jardin du Michel a encore réussi son pari, d’organiser un festival convivial, et qui s’étend au-delà des frontières lorraines, grâce à une programmation de très bonne qualité. Aujourd’hui, les organisateurs ne souhaitent pas augmenter le nombre de festivaliers, mais plutôt améliorer les conditions d’accueil, en terme de place et de confort.

Le festival a connu sa première soirée à guichet fermé avec 9 200 festivaliers, le samedi 2 juin, principalement en raison de la présence de Cypress Hill. Pour les organisateurs, la limite est atteinte, le festival ne devra pas accueillir plus de monde, la gestion devenant trop complexe.

Le camping a été agrandi cette année, et a proposé de nombreuses animations.  Pour les prochaines éditions, l’idée est de promouvoir la deuxième scène qui doit être, au regard du programmateur Jérôme Daab, aussi importante que la première. Les spectacles proposés devront se diversifier. Ainsi arts de rue, théâtre et autres pourront côtoyer les concerts pendant trois jours.

Une première tentative s’est faite cette année, dans la Cabane du Michel, avec malheureusement peu de succès, et des spectacles annulés dimanche en raison des conditions météo.

Retour du festival le premier week-end de juin 2013, une date qui devrait se pérenniser dans les années à venir.


Crédit photos : Sonia V. et Focalize photographe pro pour Tout-Metz.com

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