Bertrand MERTZ a été désigné chef de file du Parti socialiste pour les élections municipales de 2026 à Metz. Sa désignation s’est faite à la suite d’une primaire interne où il a obtenu 54,5% des voix face à Sélima SAADI.
L’ancien maire de Thionville est venu présenter à la presse, les grands axes souhaités par le PS, dans le cadre d’un programme qui reste à construire avec les autres partis et mouvements de gauche qui souhaiteront s’unir pour un projet commun.

Maire de la commune de Thionville entre 2008 et 2014, Bertrand MERTZ s’était incliné dans les urnes face à Pierre CUNY aux dernières élections municipales de 2020. Aujourd’hui, c’est à Metz qu’il souhaite poursuivre son engagement politique en tant que représentant PS aux municipales 2026.
Son objectif est d’œuvrer à une union large autour d’un programme d’une « gauche démocratique, progressiste et écologique » pour faire face au maire sortant François GROSDIDIER. Pour cela, il veut incarner l’apaisement et l’ouverture la plus large possible, n’excluant ni l’extrême gauche de LFI, ni les anciens soutiens d’Emmanuel MACRON.
Sécurité, priorité à la jeunesse, promotion de la démocratie participative : Bertrand MERTZ esquisse déjà les premières lignes de la parte socialiste du futur programme de campagne :
Une chose est sûre, c’est que sa candidature comme représentant de la gauche à Metz en 2026 est dores-et-déjà assumée.
Qui pour représenter la gauche à Metz ?
En réaction à l’annonce de la désignation de Bertrand MERTZ, La France insoumise (LFI) a immédiatement publié un communiqué « Pour une liste d’union clairement de gauche aux élections municipales de Metz 2026 », signé par Charlotte LEDUC et Jean-François SECONDÉ, les deux chefs de file du mouvement. Ces derniers s’inquiètent de l’ouverture au centre souhaitée par la candidat PS.
Bertrand MERTZ se dit ouvert à discuter avec toutes les personnes « de bonne volonté », indiquant avoir déjà échangé avec Charlotte LEDUC. S’il affirme avoir des différences avec LFI au niveau national, il n’exclut pas de travailler avec les représentants locaux autour d’un projet commun pour Metz :
Il ne s’agit pas de préparer par révolution ou de renverser le capitalisme. Il s’agit de préparer l’avenir d’une ville.
Bertrand MERTZ
Jérémy ROQUES, chef de file des écologistes a quant à lui salué sa nomination. « Je n’ai aucun doute sur la volonté que l’on partage d’union de la gauche et des écologistes. Dans les mois à venir, nous aurons à construire ensemble les conditions d’une alternative écologiste et sociale pour Metz », explique-t-il sur ses réseaux sociaux.
Une primaire des gauches sera-t-elle organisée pour désigner un candidat unique ? Rien n’est moins sûr. Si Bertrand MERTZ ne l’exclut pas d’emblée, il indique que les modes de fonctionnement entre partis et mouvements sont différents. « Nous pour voter au Parti socialiste il faut être adhérent depuis au moins six mois, et avoir un justificatif de paiement », indique-t-il, pointant du doigt l’organisation moins structurée du « mouvement et non du Parti » de La France insoumise.
« La primaire est bien souvent une machine à perdre » avance de son côté Michaël WEBER, sénateur de la Moselle. Les tractations entre les forces de gauche doivent maintenant se poursuivre dans les semaines et mois à venir. Cliquez ici pour consulter tous nos articles sur les municipales 2026 à Metz.
Réactions et inconnues de l’équation
Plusieurs personnes de « l’arc républicain » étaient venues écouter ce que Bertrand MERTZ avait à dire, parmi lesquelles l’ancien maire de Metz Dominique GROS, certains anciens conseillers municipaux aussi. Si la mise en avant de la candidature de M. MERTZ pour briguer la mairie de Metz fait partie de la logique dans le cadre des discussions à gauche, sa désignation elle, n’est pas encore actée quand on tend bien l’oreille.
Du côté des observateurs, depuis cette annonce, le groupe « Utile pour Metz » (majorité derrière François GROSDIDIER) a commencé à publier ses premières réactions sur les réseaux sociaux, rappelant son soutien à Jean-Luc MÉLENCHON lors des dernières élections présidentielles ou dénonçant un parachutage. Bertrand MERTZ, lui, avait prévu le coup en rappelant qu’après tout, « après l’ancien maire de Woippy, pourquoi pas l’ancien maire de Thionville ? ».

À noter enfin que l’on ne connaît pas encore les intentions de Xavier BOUVET, le candidat de la gauche en 2020 sous la bannière UNIS qui était passé à moins de 200 voix de remporter cette élection. Expatrié pour des raisons professionnelles depuis près de deux ans, celui-ci est resté très connecté à l’actualité de la ville.