Le mouvement de grève reconductible annoncé dès le 2 janvier 2016 par les syndicats du réseau Le Met se poursuit à Metz Métropole.
Voici les horaires concernés du 6 au 9 janvier 2015, et les lignes qui ne sont pas concernées par le mouvement :
- Mercredi 6 janvier : de 7h15 à 9h00 et de 18h00 à 19h45
- Jeudi 7 janvier : de 6h30 à 8h15 et de 16h45 à 18h30
- Vendredi 8 janvier : de 8h15 à 10h00 et de 16h15 à 18h00
- Samedi 9 janvier : de 10h30 à 12h15 et de 16h30 à 18h15
Les lignes suivantes ne sont pas concernées par le préavis de grève et circuleront normalement :
- Services FLEXO de soirée
- Ligne L2 « Marly < > République »
- Ligne C12 « Grange-aux-Bois < > République »
- Ligne C16 « Woippy < > Intendants Joba »
- Ligne C17 « Moulins Tournebride < > Hôpital Schuman »
- Les lignes PROXIS 101 – 103 – 105 – 107 – 108 – 109 – 110 – 112 et 113
- Tous les services sur réservation fonctionneront également normalement.
Les motifs de la grève
Pourquoi cette grève touchant les clients du réseau Le Met’ dès le début de l’année ? Les motifs sont classiques : les syndicats (CGT et Sud, avec l’appui de FO et de la CFDT) demandent une hausse des rémunérations, et une amélioration des conditions de travail.
Des revendications qui se déroulent dans le cadre des négociations salariales obligatoires (NAO), qui se sont déroulées comme prévu en fin d’année 2015, et qui ont abouti à un échec.
En 2013 déjà, les négociations avaient achoppé, et une grève de plus de 40 jours en avait résulté, pour au final un accord signé à hauteur de +4% de rémunération hors primes Mettis (source).
Fin 2015, les syndicats avaient fixé la barre initiale à +2,2%, assortie d’une hausse des primes accident et de vacances. Lors de la dernière rencontre officielle, ces revendications avaient, selon Patrick Hatstadt le délégué syndical CGT aux TAMM, été ramenées à +1,5% de hausse salariale, et 200€ ajoutés à la prime de vacances.
De son côté, la proposition de la direction fixant la hausse des rémunérations à 0,5% et à un bonus de 5€ sur les tickets restaurant a été rejetée par les syndicats, qui ont donc mis la pression avec un dispositif de grève reconductible jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause.
Le marteau et l’enclume
Lors de la signature de la DSP (délégation de service public), l’exploitant du réseau Le Met’ s’était engagé sur un certain nombre de validations de tickets, chiffres dont les syndicats avaient douté dès le départ. Mécaniquement, cet engagement a joué sur le budget général de l’opération, mais aussi sur l’organisation globale du travail au niveau des chauffeurs.
Or, les objectifs n’étant pas atteints malgré une notable progression, Kéolis, les TAMM et Metz Métropole ont été contraints de signer plusieurs avenants au contrat original. Ces avenants avaient pour but d’améliorer la productivité du réseau. Mais la fréquentation ne s’améliore pas d’un claquement de doigts et, selon la CGT, l’impact direct a été porté par les chauffeurs, dont les conditions de travail se seraient détériorées.
Un nouvel avenant signé récemment aurait impliqué une nouvelle hausse de la productivité du réseau. Inacceptable et irréalisable selon les syndicats, d’autant plus si cette hausse n’est pas complétée par des négociations satisfaisantes.
Avec d’un côté un budget contraint pour l’exploitant, de l’autre des cadences en hausse continue pour les employés, et enfin le besoin d’une hausse de l’efficacité du réseau demandée par l’agglomération, chaque partie en présence se considère comme prise entre le marteau et l’enclume.
Seule une augmentation solide de la fréquentation des transports en commun pourrait résoudre l’équation, en mettant de l’huile dans les rouages budgétaires. Un processus qui ne s’établit pas au même rythme que celui des budgets.
Une journée d’action le 15 janvier
C’est une information Tout Metz : en réunion ce 5 janvier 2015, décision a été prise par les syndicats d’organiser une journée d’action le 15 janvier 2016, si d’ici là la direction n’a pas changé de position.
Au menu, des actions directement dans le dépôt flambant neuf de la rue des intendants Joba, et des distributions de tracts dans les rues de la métropole le tout en complément des débrayages déjà en place. Une journée d’action dont la préfecture aurait déjà été informée.
A ce stade, aucune nouvelle date de rencontre officielle pour la poursuite des négociations entre direction et syndicats n’a été positionnée.
Et les usagers dans tout ça ? Pris en otage , comme d’habitude, surtout les personnes qui n’ont pas de véhicule pour se déplacer lors de rv chez un médecin , entre autres, ou un déplacement de personne à mobilité réduite, ou simplement aller faire ses courses, aller en cours, etc……Dans ce cas, je crois que l’usager devrait faire la grève de paiement du trajet : pas de service correct, pas de paiement …..Après tout , les revendications vont dans les 2 sens :(à part l’augmentation des tickets de transport (ça c’est mis en place sans qu’on le demande) , les usagers demandent eux aussi des conditions de transport plus agréables, des bus à l’heure, des chauffeurs aimables ,la suppression des vieux bus sales, inconfortables, trop petits pour avoir une place assise, bref, des conditions de transport confortables et sécurisées . Merci
C’est pour tout ça que les TAMM se battent… pour des améliorations des contions de travail, donc se la qualité du service au bout.
Vous devriez savoir que ce n’est qu’avec des bons outils qu’on fait du bon travail.
CQFD
La 2ème partie de l’article est intéressante, que pense Monsieur le Vice Président de Metz Métropole ? Lui qui n’arrête pas de vanter la fréquentation de son « réseau » de transport et surtout de son Mettis. Depuis le départ, les chiffres servis sont et ont été pipés. Dire qu’ils veulent faire une nouvelle ligne nord sud….