Plus de 6 200 personnes se sont prononcées en faveur de la gratuité des transports à Metz, en signant la pétition « Vers l’efficacité et la gratuité des transports en commun de l’Eurométropole de Metz ». Le texte n’est pas nouveau. Il avait fait l’objet d’une présentation à la presse en mars 2024, mais il continue à prendre de l’ampleur au fil des mois.

Ce lundi 5 mai, à 13h45, Denis MACIAZEK, membre de l’association Faire Tomber Les Murs, se tient sur la place des Paraiges devant un stand et propose aux passants de signer la pétition pour la gratuité des transports en commun. Quelques passants s’arrêtent et signent, convaincus par la mesure. C’est l’une des nombreuses opérations de terrain organisées depuis plus d’un an pour faire connaître ce texte porté par une vingtaine d’associations et d’acteurs politiques de gauche.
« Aujourd’hui, une cinquantaine de personnes se sont arrêtées pour signer en une heure », constate-t-il. En tout, 5 000 personnes ont signé de leur main la pétition, et 1 200 autres l’ont fait depuis internet, depuis change.org.
Pour Denis MACIAZEK, la gratuité n’est en rien démagogique :
« 85 % du financement des transports publics sont faits par la collectivité, le reste relève de la billetterie, soit 15 millions d’euros. Pour trouver cet argent, on peut appliquer la taxe sur les logements vacants, qui n’est pas appliquée à Metz alors que c’est possible. On sait qu’il y en a entre 8 000 et 12 000 dans Metz Métropole. Ça pourrait rapporter facilement 8 millions d’euros. »
détaille Denis MACIAZEK, membre de l’association Faire Tomber Les Murs
Pour combler les manques, il faudrait par exemple, selon le représentant associatif, réaliser des économies sur la maintenance. Le collectif propose également que la ville s’empare de la participation des entreprises dans le paiement des déplacements de leurs salariés qui prennent les transports en commun, qu’il ne faudra plus financer puisque les transports seront gratuits.
Retrouvez ici l’ensemble des explications de Denis MACIAZEK :
Début février, le collectif a adressé un courrier à François GROSDIDIER, maire de la ville de Metz, afin d’obtenir une réunion publique sur la question portée par la pétition. Après quoi l’association demandait au maire d’organiser un référendum.
Le maire opposé à la gratuité
Dans la réponse de la mairie du 17 mars 2025, les coûts de la gratuité sont estimés à environ 21 M€ par an. Un complément de services devrait être ajouté aux heures de pointes parce qu’une part de la population se détournerait de la marche ou du vélo au profit des bus gratuits, explique la collectivité.
Le maire de Metz et président de la métropole, François GROSDIDIER, juge la mesure « irresponsable » :
« La gamme tarifaire du réseau Le Met’ propose actuellement des tarifs parmi les moins élevés pour les jeunes et les personnes âgées. Ces tarifs avantageux sont compensés par des tarifs plus élevés appliqués aux actifs, qui bénéficient pour leur part d’un remboursement à hauteur de 50 % de la part de leur employeur. Dans le contexte économique national, qui se traduit par un ralentissement de la progression des recettes transférées aux collectivités locales et, par la loi finance 2025 prévoyant des prélèvements supplémentaires, la mise en place de mesures qui tendraient à faire croître les dépenses de fonctionnement de manière significative relèverait d’une grande irresponsabilité ».
Réponse de François GROSDIDIER à l’association (courrier)
Pour le moment, la mesure n’est pas soutenue par la ville de Metz, mais le sujet promet de revenir sur la table à l’occasion des municipales 2026.
Le bateau est monstrueusement plus coûteux par rapport aux nombres personnes qui l’utilise.
Mais vue que c’est son idée et pas la gratuité alors c’est niet !
Le prix de billet de transport est le plus cher de France ! C’est sûr que les bateaux plombent le budget !