La première séance de l’Assemblée départementale de 2025 a eu lieu le 27 janvier à Metz. Faute de projet de loi de finances, le vote du budget a été reporté à mars. Les élus ont discuté des orientations à suivre dans un contexte difficile, marqué par le milliard d’économies demandées aux départements de France par l’État.
Optimiste malgré la conjoncture, Patrick WEITEN, président du département, refuse le déclinisme. Il veut maintenir les investissements sur le long terme et propose un « cap 2050 » pour préparer l’avenir du territoire.

Cette année, le département doit répondre aux demandes d’économies de l’État, faire face à une hausse de ses dépenses sociales, tout en préservant ses politiques de développement. Une ambition reposant sur dette maîtrisée à 573,9 millions, en baisse de 200 millions depuis 2011, ce qui permet à la Moselle de continuer à investir, alors que d’autres collectivités envisagent de reporter des projets d’infrastructures jugés nécessaires en raison des contraintes budgétaires.
Les dépenses de fonctionnement atteindront 885,2 millions d’euros, en augmentation de 23 millions en raison des dépenses de solidarité supplémentaires, contre 893,2 millions d’euros de recettes, sous couvert d’une stagnation des DMTO, d’un prélèvement de 10 millions sur une réserve de 50 millions constituée lors des exercices 2022 et 2023.
Pour soutenir ses investissements, le département empruntera 12 millions d’euros, portant l’enveloppe totale à 121,6 millions, en légère baisse par rapport à 2024. Parmi ces fonds, 37,3 millions iront aux équipements, 36,5 millions aux routes et 35,9 millions aux collèges. Une somme de 25 millions, sanctuarisée, sera dédiée aux projets des communes via Ambition Moselle.
Patrick WEITEN revient plus en détail sur la situation financière du département et les priorités fixées, avant le vote du budget en mars prochain :
La mise en place d’un « cap 2050 » pour la Moselle
Selon les prévisions de l’INSEE, la Moselle pourrait perdre 18 % de sa population d’ici 2070, une perspective que le président du département refuse d’accepter comme une fatalité. Le cap « 2050 » qu’il souhaite fixer doit permettre de donner de nouvelles perspectives aux Mosellans et de renforcer l’attractivité du territoire.
Il ambitionne d’inverser la tendance par des politiques concrètes, comme en investissant dans l’immobilier pour lutter contre les logements abandonnés. Une nouvelle structure sera mise en place pour racheter les maisons en ruines et les remettre sur le marché. « Nous n’avons pas vocation à concurrencer le secteur privé. Là où la situation est plus complexe, plus lente et moins rentable, l’action publique doit intervenir », souligne Patrick WEITEN.
Le dynamisme de la Moselle passera également par le développement d’une industrie nouvelle et l’exploitation des ressources en énergie, que ce soit le photovoltaïque avec la future usine HoloSolis, ou l’hydrogène, qui pourrait être le nouvel eldorado de la Moselle.