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Mittal Florange : pas de plan social et 180 millions d’investissement

Le premier Ministre Jean Marc Ayrault a annoncé ce vendredi 30 novembre en début de soirée, qu’il n’y aurait pas de plan social sur le site d’ArcelorMittal de Florange et qu’au moins 180 millions d’euros, sur 5 ans, devraient être investis dans la filière froide du site mosellan.

Néanmoins, les hauts fourneaux ne redémarreront pas, car la demande d’acier ne serait pas assez forte en ce moment.

Cependant les hauts fourneaux seraient maintenus jusqu’à ce que le projet Ulcos voit le jour à Florange ; projet qui, rappelons-le, est soumis à un accord de financement impliquant notamment l’état et l’Union Européenne à hauteur de plusieurs centaines de millions d’euros (le coup global du projet Ulcos est de 600 millions d’euros).

Coup de théâtre

A quelques heures de la fin de l’ultimatum posé par Mittal, c’est donc un coup de théâtre qui permet au gouvernement d’éviter d’avoir à réaliser la nationalisation du site de Florange.

D’après le premier ministre qui a donné une conférence de presse dès la signature de l’accord, Mittal aurait plié devant les exigences du gouvernement, et surtout face à l’arme de dissuasion que représentait la nationalisation , qualifiée ce soir de « solution pas assez efficace ».

Jean Marc Ayrault a ajouté que cet accord ne se ferait pas au détriment des autre sites du groupe de Dunkerque et de Fos-sur-mer. Un dispositif de surveillance serait mis en place pour contrôler ce point en particulier.

Quand on connaît l’incapacité de Mittal à tenir ses engagements, et à faire fi des menaces en tout genre, on espère que cette surveillance sera rapprochée.

Voici en vidéo de cette conférence de presse, diffusée par BFM TV


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Employés et syndicats n’y croient pas

Les syndicats affichent une grande méfiance, et même un scepticisme, voir un désaccord marqué.

Tout d’abord parce que 180 millions d’euros répartis sur 5 années ne pèsent finalement pas bien lourd, surtout si l’on considère qu’il faudra maintenir des emplois sans activité sur le site.

De plus, le syndicat rappelle qu’une promesse d’investissement avait déjà été faite en 2009, à hauteur de 330 millions d’euros, qui n’aurait pas été honorée. Ils ne font absolument pas confiance à Lakshmi Mittal.

Enfin, ils précisent que l’accord de maintien des hauts fourneaux dépend de l’arrivée du projet Ulcos, maintes fois mis sur la scellette et à l’avenir encore assez incertain.

Au regard de ces points, certains estiment avoir été trahis par le gouvernement, tant la nationalisation était appelée de leurs voeux.

Un commentaire

  1. coup de théâtre dites vous … plutôt pirouette gouvernementale qui n’engage que ceux qui font semblant d’y croire …
    déjà, il se disait : pas de plan social = pas de licenciements, et on pouvait raisonnablement se demander alors où les centaines de salariés des hauts fourneaux non remis en activité allaient retrouver un travail effectif….
    mais non, rapidement il a été dit : pas de plan social, mais quelques licenciements.. ah bon on change déjà le message …
    décidément les politiques on l’art et la manière d’enc … ceux qui les ont élus..

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