La fin du gouvernement BAYROU a été actée par le vote de confiance qui s’est tenu ce lundi 8 septembre 2025, lors duquel l‘Assemblée nationale a fait part de sa défiance envers le premier ministre avec un total de 364 voix contre, 194 voix pour et 15 abstentions.
Tout-Metz vous propose de revenir sur le vote des députés de Moselle.
Voici le détail du vote de chaque député, seuls 3 sur 9 ont apporté leur soutien au gouvernement :
- Belkhir BELHADDAD (1ère circonscription) : CONTRE
- Ludovic MENDES (2ème circonscription) : POUR
- Nathalie COLIN-OESTERLÉ (3ème circonscription) : POUR
- Fabien DI FILIPPO (4ème circonscription) : CONTRE
- Pascal JENFT (5ème circonscription) : CONTRE
- Kévin PFEFFER (6ème circonscription) : CONTRE
- Alexandre LOUBET (7ème circonscription) : CONTRE
- Laurent JACOBELLI (8ème circonscription) : CONTRE
- Isabelle RAUCH (9ème circonscription) : POUR
Pas de surprises pour les votes des députés du Rassemblement National, Pascal JENFT, Kévin PFEFFER, Alexandre LOUBET et Laurent JACOBELLI, qui étaient attendus en accord avec la ligne du parti. « Monsieur Bayrou est en stage de survie » déclarait encore il y a quelques jours Laurent JACOBELLI, député de la 8ème circonscription et porte-parole du RN.
Fabien DI FILIPPO du parti Les Républicains avait lui aussi annoncé en avance qu’il ne voterait pas la confiance, jugeant insuffisante la politique du premier ministre en matière de redressement des comptes publics. « La question posée demain n’est pas de savoir s’il faut baisser les déficits (tout le monde partage désormais notre analyse sur les conséquences terribles de cette bombe à retardement) mais bien de dire si François Bayrou est la bonne personne pour incarner à la tête du Gouvernement un cap pour le redressement de notre pays » postait le député sur ses réseaux sociaux la veille du vote. Une annonce qu’il a respectée ce lundi.
Nathalie COLIN-OESTERLÉ (Les Centristes), Ludovic MENDES (Ensemble) et Isabelle RAUCH (Horizons) ont fait bloc avec la majorité présidentielle. « C’est un vote pour la stabilité politique, pour notre économie, pour nos entreprises et pour nos concitoyens » expliquait ce dimanche Nathalie COLIN-OESTERLÉ sur le plateau de France 3 Lorraine. Ludovic MENDES, quant à lui, souhaite désormais la nomination d’un « négociateur en chef » pour trouver un accord parlementaire et mettre en place une « coalition républicaine ».
Si ces votes-là étaient conformes aux prévisions, l’inconnu demeurait autour du choix de Belkhir BELHADDAD, ancien du groupe Ensemble et siégeant désormais en non-inscrit. Pour ? Contre ? Abstention ? Il aura finalement voté contre la confiance.
« Si je partage l’objectif de limiter la dynamique des dépenses, cet effort doit impérativement préserver la dynamique économique et garantir l’équité entre tous les citoyens. Or, le projet de budget actuel est injuste et ne répond pas à ces exigences », détaille le député de la 1ère circonscription dans un communiqué.
Alors que François BAYROU remettra à midi sa démission au président de la République Emmanuel MACRON, qui devrait nommer un nouveau premier ministre dans les jours à venir, la situation politique du pays reste instable. La France insoumise réclame le départ du président tandis que le Rassemblement National milite pour une dissolution de l’Assemblée.
La campagne des municipales 2026 commence à peine mais de possibles élections législatives anticipées pourraient s’ajouter au calendrier politique déjà chargé et voler la vedette aux débats locaux.
