Jérémy ROQUES, président du groupe d’opposition Unis au conseil municipal, a officiellement annoncé sa candidature à la mairie de Metz pour les élections municipales 2026. Il portera l’étiquette « Maintenant pour Metz ».
Offensif lors de son discours, Jérémy ROQUES s’est tout d’abord attaqué au bilan de l’équipe en place, qu’il juge responsable d’une politique « qui a divisé, qui a fait stagner notre ville pendant que d’autres avançaient ». Il qualifie le mandat de François GROSDIDIER de « parenthèse désenchantée qu’il faut refermer dès 2026 », en référence à la politique de « réenchantement » du centre-ville défendu par l’édile.
Avec « Maintenant pour Metz », le candidat entend incarner une rupture « avec l’absence de vision, l’immobilisme et les divisions », autant de défauts qu’il attribue à la majorité sortante. « Nous avons des idées, nous avons l’équipe, nous avons les compétences. Nous sommes prêts », a-t-il affirmé avant de dévoiler les premières propositions de son programme de campagne.
Les voici :
- 2026 : mise en place d’une gratuité progressive des transports en commun pour les jeunes et les plus précaires, avant à terme une gratuité totale
- 2027 : création d’un « bain des remparts », une baignade naturelle au cœur de Metz, portée par l’association Metz Ville d’eau
- 2028 : transformation du site de Ranconval en un lieu d’échange citoyen, associatif et sportif
- 2029 : mise en place d’une ferme maraîchère municipale pour alimenter les cantines scolaires
- 2030 : expérimentation d’une « école ouverte » à Bellecroix. Un lieu « où les salles ne ferment pas à 16h00 » avec des ateliers et activités proposées aux enfants et à leurs familles
- 2031 : ouverture d’un campus santé à Bridoux pour répondre au manque de médecins
- 2032 : accueil d’un espace culturel dédié au numérique à la Basilique Saint-Vincent
Jérémy ROQUES présente son projet, ses soutiens et fait le point sur la difficile union de la gauche au micro :
Où en est l’union de la gauche ?
Le candidat peut compter sur le soutien de son parti Les Écologistes, mais aussi sur le Parti animaliste et le Parti communiste français. Les Radicaux, qui figuraient parmi ses alliés, se sont toutefois rapprochés de Bertrand MERTZ, autre prétendant de la gauche messine.
« Je discuterai avec toutes les forces de gauche et écologistes qui veulent venir », assure Jérémy ROQUES. Place Publique et son représentant messin Xavier BOUVET, ancien candidat à la mairie, « sont les bienvenus autour de la table », précise-t-il, même si la tendance serait actuellement à un accord BOUVET-MERTZ. Les échanges avec la France insoumise restent quant à eux au point mort.
Alors que la perspective d’une union de la gauche semble de plus en plus lointaine, le candidat met en garde contre une multiplication des candidatures : « Avoir trois listes de gauche serait irresponsable » concède-t-il, avant d’ajouter : « On peut discuter de tout, des moyens et des outils, mais pas du cap. Il n’y a d’autre alternative que de mettre l’humain et l’écologie au cœur des projets. Sans ce cap, Metz n’a pas d’avenir ». La question de la tête de liste reste donc potentiellement un sujet de discussion.
