Au 17 rue du Sablon et au 4 rue du XXe corps, plusieurs Stolpersteine ont été posées en hommage à plusieurs victimes messines du nazisme et de la Shoah. Ces « pavés où l’on trébuche », recouverts d’une plaque de laiton, sont incrustés dans le trottoir et gravés du nom de la victime, de sa date de naissance, et de la date connue de son décès.

La première Stolpersteine a été déposée au 4 rue du XXe corps, en la mémoire de Marthe HOFFNUNG, née le 13 avril 1920 à Metz. Cette résistante française, de confession juive, a servi d’agent de renseignement pour la France en Allemagne.
La seconde pierre est dédiée à Stéphanie HOFFNUNG, sœur de Marthe, arrêtée par la Gestapo le 17 juin 1942. Elle a été déportée à Auschwitz et n’a pas survécu.
Trois autres pavés ont été posés, au nom du rabbin Elie BLOCH, son épouse Georgette BLOCH, née SAMUEL et leur fille Myriam. Les trois membres de la famille ont été déportés à Auschwitz et n’ont pas survécu.
Des membres de la famille sont venus d’Israël pour assister à la cérémonie, dont Myriam KINSLEY. Elle nous raconte combien ces événements sont gravés en eux pour plusieurs générations :
La pose des Stolpersteine pourrait devenir plus récurrente dans le département. L’année dernière, c’est à Montigny-lès-Metz que des pavés ont été posés.
« La Moselle se souvient »
Les deux cérémonies de pose ont été organisées dans le cadre du programme Moselle Libérée, qui s’étend jusqu’à mai 2025. Patrick WEITEN, président du département de la Moselle a tenu à rappeler l’importance du devoir de mémoire. « La Moselle n’oublie pas, la Moselle se souvient », scande-t-il à la foule.
Écouter son intervention d’après-cérémonie ici :
À noter que l’installation des pavés s’accompagne d’actions pédagogiques et mémorielles. La classe de 3ème du collège Georges De la Tour de Metz a participé à la cérémonie au 17 rue du Sablon. Les élèves ont lu la biographie du rabbin Elie BLOCH, puis un poème de Primo Levi.

Léo faisait partie des lecteurs, pour lui c’était « un devoir de mémoire ». Parce qu’il aimerait que l’on se souvienne de lui, il considère que c’est important de se souvenir de ceux qui l’ont précédé et qui se sont battus pour la paix.
Un travail qu’il juge plus difficile pour sa génération « moins informée et alarmée sur ces sujets de mémoires ». Participer à cette cérémonie lui a permis non seulement de travailler ces textes qu’il a appréciés, mais aussi d’apprendre aux prochaines générations ce qu’il connaît désormais.
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