La cathédrale Saint-Étienne de Metz est, avec ses plus de 700 000 visiteurs annuels, sans conteste le monument le plus visité de la capitale de la Moselle. Pourtant, sa crypte n’accueille que 50 000 personnes par an. La raison ? Le site n’a pas bénéficié de grands travaux depuis les années 1970. « Il est resté dans son jus », concède Philippe HIEGEL, président de l’Œuvre de la cathédrale de Metz.
Un projet d’aménagement muséographique est en cours de conception et promet de donner un second souffle à la crypte. D’ici les Journées européennes du patrimoine 2025, dans un an, l’espace devrait changer de visage grâce à une nouvelle scénographie et à l’ajout de quelques trésors supplémentaires.
Le coût de la rénovation est estimé à 468 738 € TTC. Le projet bénéficie du soutien financier de la ville, de l’Eurométropole de Metz, ainsi que du département de la Moselle.
Ces travaux, menés en collaboration avec l’Œuvre de la cathédrale, le Chapitre et l’État, visent à revaloriser cet espace grâce à un meilleur éclairage, une refonte complète de la décoration, l’intégration de dispositifs numériques et l’amélioration des conditions de conservation des collections.
Philippe HIEGEL fait le point :
La rénovation de la crypte s’accompagne d’un nouveau projet culturel « ouvert notamment aux publics scolaires et aux personnes les plus fragiles » explique le président de l’Œuvre de la cathédrale. L’espace sera également destiné à accueillir des expositions temporaires.
Mettre en lumière un joyau du patrimoine messin
La Chape dite de Charlemagne est un manteau rouge orné de quatre aigles dorés, qui, selon la légende, aurait appartenu à l’illustre empereur Charlemagne. En réalité, ce manteau date probablement du début du XIIIe siècle et aurait été porté par Frédéric II, empereur du Saint-Empire romain germanique, lors de son couronnement. La Chape n’en demeure pas moins un chef-d’œuvre méconnu des Messins.
Particulièrement fragile, elle est précieusement gardée au sein du trésor de la cathédrale et n’est visible du public qu’à de très rares occasions, notamment lors des Journées européennes du patrimoine.
Pour le rapatrier au sein de la crypte, toutes les précautions doivent être prises. « On conçoit une vitrine spécifique qui prendra en compte l’hygrométrie, la luminosité et tout ce qui touche à la sécurité de cet objet, pour qu’il puisse être exposé ici », détaille Philippe HIEGEL. En réflexion depuis 1989, l’exposition de la Chape va enfin devenir une réalité grâce aux avancées techniques.
La crypte en images avant sa transformation
Cliquez sur les photos pour les agrandir :
En attendant le début des travaux, les visites de la crypte restent possibles les mercredis, samedis et dimanches après-midi. Notre dossier sur l’histoire de Metz et de ses grands bâtiments est à consulter en cliquant ici.