Politique & social

Redécoupage territorial : « les propos du Président de la République ne visent probablement pas notre Région »

La question des grandes régions est revenue au premier plan de l’actualité à la suite de la conférence de presse organisée par le président de la République le mercredi 12 juin 2024. Emmanuel MACRON a déclaré souhaiter simplifier l’organisation du territoire, évoquant l’idée de « supprimer un échelon territorial pour ramener plus de simplicité et de liberté sur les territoires » dans une logique de décentralisation.

Cette promesse de campagne relance le débat dans le Grand Est, une région où les tensions restent sous-jacentes depuis le 1er janvier 2016, date de la fusion des anciennes régions administratives Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine.

Photo de Franck LEROY en séance à Metz.

Pour Franck LEROY, président du conseil régional du Grand Est, les annonces du président de la République ne viennent pas menacer l’intégrité de la région. Contacté par Tout-Metz, ce dernier appelle à se concentrer sur les élections à venir et affirme qu’Emmanuel MACRON reste un partisan du Grand Est.

Le Président de la République a indiqué vouloir « supprimer un échelon territorial » en indiquant que certaines régions étaient « trop grandes ». Evidemment, chacun pourra entendre ce qu’il souhaite entendre, mais en réaffirmant récemment à Strasbourg que la place de l’Alsace est dans le Grand Est, on peut penser que les propos du Président de la République ne visent probablement pas notre Région sur laquelle, au contraire, il s’est déjà clairement prononcé. En liant d’ailleurs ce sujet à celui de la suppression d’un échelon territorial, il indique surtout proposer une réforme d’envergure nationale. Face aux enjeux immenses des élections des 30 juin et 7 juillet prochains, concentrons-nous sur l’urgence et l’essentiel.

réaction de Franck LEROY, président de la région Grand Est, aux propos du président.

Comme l’indique Franck LEROY, le président de la République avait effectivement réaffirmé lors d’un déplacement à Strasbourg en avril 2024 qu’il n’y aurait pas de redécoupage du Grand Est. Il s’était toutefois montré ouvert au transfert de certaines compétences de la région vers la Collectivité européenne d’Alsace (CEA). 

L’Alsace veut toujours quitter le Grand Est

Pourtant, à l’approche des législatives anticipées, Emmanuel MACRON déclare désormais vouloir « redonner la liberté de choix sur le terrain à nos compatriotes, s’ils veulent revenir sur le sujet ». Bien qu’il modère ses propos en précisant qu’il n’est pas « pour découper les régions de manière arbitraire », mais qu’il veut simplement « que l’on rouvre les discussions », la déclaration est loin d’être anodine au vu du contexte.

En Alsace, il y a moins d’une quinzaine de jours, les élus de la CEA ont signé lors d’une grande réunion un « Manifeste pour l’Alsace » appelant à quitter le Grand Est. Selon le document, sur 154 000 Alsaciens consultés, 92,4 % se montrent favorables au rétablissement de la région Alsace.

L’avenir de la région Grand Est semble donc plus que jamais en question et les résultats des élections législatives anticipées de 2024 pourraient jouer un rôle décisif dans le destin de la collectivité.

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Un commentaire

  1. Oui les alsaciens souhaitent être maître de leur destin, on peut les en bannir ?
    Non c’est légitime quoi qu’en dise Leroy.

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