Lors du conseil métropolitain du lundi 3 juin 2024, les tarifs actualisés du réseau de transports Le Met’ ont été soumis au vote. Le prix du ticket unitaire reste identique, mais à compter du lundi 1er juillet 2024, le prix des abonnements va connaître une nouvelle augmentation avec au « maximum une progression de 0,75% par titre ».
Le prix des tickets et abonnements réservés aux populations précaires restent quant à eux inchangés.
La mesure doit permettre de dégager 70 000 € de recettes supplémentaires par an, un chiffre à mettre en perspective avec les recettes de billetterie à hauteur de 15,08 millions d’euros, et un budget global pour le transport en commun de 68,33 millions d’euros.

Une autre mauvaise nouvelle est à signaler pour les utilisateurs. Il ne sera plus possible d’acheter un ticket « 2 voyages dépannage à bord ». Une suppression justifiée par la difficulté que connaissent les conducteurs pour rendre la monnaie sur ce type de ticket, qui provoque l’allongement des arrêts où ils sont demandés.
Une évolution tarifaire qui divise
En 2023, les élus de la métropole avaient déjà voté une hausse plafonnée à 9,8 % des tarifs du réseau Le Met’, une augmentation déjà justifiée par l’inflation, comme évoqué dans notre article à consulter ici qui était intervenir après une première augmentation votée en 2021. Cette nouvelle augmentation est moindre et partielle, mais la mesure ne passe pas dans les rangs des écologistes et de la gauche.
Nous pensons qu’on aurait pu se passer de cette augmentation, la 3ème depuis le début de votre mandat de François GROSDIDIER alors que dans le même temps on constate une stabilité pour le stationnement des voitures.
dénonce Jérémy ROQUES, conseiller métropolitain (gauche)
Ces 70.000€, cette brindille à l’échelle de notre budget, c’est dans les poches de nos concitoyens écologiquement les plus consciencieux que vous allez la chercher.
Sur ce point, le président de l’Eurométropole, François GROSDIDIER, s’est défendu en évoquant un « maintien à l’euro constant » des abonnements et indiquant que la tarification sociale deviendra même « plus avantageuse en la maintenant à son niveau » au vu de l’inflation. Une argumentation qui vise à « expliquer qu’en augmentant pas les autres tarifs, cela revient à les faire baisser ».
La gratuité des transport en commun pour éclairer la différence de vision
Jérémy ROQUES aura profité de sa prise de parole pour rappeler la proposition par son groupe quant à la mise en place de la gratuité des transports en commun. Selon l’élu écologiste, le budget transport est actuellement bénéficiaire à hauteur de 11 millions d’euros, non loin des 15 millions d’euros de la recette de billetterie.
Ce à quoi François GROSDIDIER a répondu qu’il préférait, tout comme Dominique GROS qu’il cita et qui l’aurait donc en son temps déclaré, qu’il préférait « disposer de ces 15 millions d’euros pour investir ».