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My Moony : une start-up messine en guerre contre les douleurs chroniques

My Moony, c’est une success story messine. Le carnet de commandes de la société qui produit des ceintures pour lutter contre les douleurs chroniques ne cesse de se remplir. Sélectionnée pour représenter la French Tech au salon de Las Vegas en début d’année et récemment mise sur le devant de la scène par l’émission télévisée « Qui veut être mon associée », l’entreprise s’installe peu à peu sur la scène nationale, avant de peut-être s’exporter aux quatre coins du monde.

Que propose My Moony ? Pourquoi un tel succès ? Tout-Metz vous propose de découvrir cette entreprise incubée à The Pool, fondée par Asma HASSOUNE, accompagnée par son associé Omar BAKUR.

Omar BAKUR avec la ceinture My Moony.

Le produit phare de My Moony est une ceinture connectée contrôlable directement depuis son smartphone qui combine la stimulation vibratoire et la thermothérapie pour soulager les douleurs du bas-ventre et du dos (pelviennes, lombaires et digestives).

Asma HASSOUNE est à l’origine du projet. « Elle souffre de douleurs qui l’handicapent au quotidien. Elle utilisait déjà des méthodes naturelles comme la chaleur et l’automassage et voulait les rendre accessibles partout de manière discrète », indique Omar BAKUR, radiologue de formation, qui rejoint le projet dès la première heure. « J’ai accroché, je trouvais l’idée tellement simple et tellement géniale », précise-t-il.

Des premiers pas aux premières ventes

L’entreprise My Moony est fondée en 2020, une semaine après le début de la pandémie, et prend tout d’abord ses quartiers au tiers-lieu Bliiida, avant de rejoindre dans un second temps l’incubateur The Pool. Le concept se veut simple, mais sa réalisation s’avère complexe : l’objectif est de mélanger deux technologies généralement utilisées séparément, le tout dans un appareil le plus petit et le plus discret possible.

Après un an et demi de prototypage et de tests auprès de volontaires, la première ceinture est mise en vente à l’été 2021. « Le succès a été assez surprenant pour nous au début. Toutes nos testeuses ont plébiscité le projet et acheté les premières versions », explique Omar BAKUR.

Ce dernier présente les propriétés de la ceinture et évoque les différences entre le premier prototype et le modèle actuel, ainsi que les pistes d’améliorations actuellement à l’étude :

La ceinture de My Moony est rencontre un franc succès auprès des femmes atteintes d’endométriose et d’adénomyose, deux maladies provoquant d’importantes douleurs chroniques en lien avec les menstruations. Si elle ne remplace en aucun cas le besoin d’un suivi médical par des spécialistes, la technologie offre du confort au quotidien, en particulier dans les moments de crise.

Il y a une grande errance médicale. L’immense majorité de ces patientes se tourne vers leurs amis et leurs proches. Le recours médical est en deuxième ou troisième intention. On a ancré dans la tête des femmes que c’est normal de souffrir. Les femmes ne sont pas plus résistantes à la douleur mais en réalité on vit avec, mais on ne s’y habitue pas.

Omar BAKUR

La ceinture ne s’adresse pas uniquement aux malades. « On souhaite être un produit de bien-être. Je veux surtout éviter qu’on stigmatise les patientes », développe Omar BAKUR, qui nous explique utiliser lui-même la ceinture pour des séances cocooning ou pour aider à la digestion.

Un coup d’éclat médiatique

Le destin de l’entreprise est chamboulé quand elle est sélectionnée pour participer à l’émission « Qui veut être mon associée » diffusée sur M6. D’une communication restreinte axée sur les réseaux sociaux et les cercles de soutien de femmes atteintes d’endométriose, la startup devient du jour au lendemain visible par des millions de téléspectateurs. L’effet est immédiat. « En quelques semaines on a fait l’équivalent d’une année de ventes », confie le cofondateur.

Un extrait du passage de My Moony est à découvrir sur le Facebook de M6 en cliquant ici.

Passage de My Moony dans l’émission « Qui veut être mon associée » en présence de Tony Parker (Capture d’écran de M6).

Après un millier de modèles vendus en un an et demi à ses débuts, suivi de 1500 ventes la deuxième année, ce sont désormais des ventes records, trois à quatre fois supérieures aux années précédentes, qui permettent à la startup de préparer l’avenir avec une ambition renouvelée.

« Ça nous permet d’un seul coup de changer d’échelle. Ça nous donne plus de crédibilité. Ça nous permettra des améliorations plus importantes du produit, une meilleure ergonomie et un coût qui pourra diminuer », se réjouit Omar BAKUR. Actuellement, le Pack Confort, qui inclut la ceinture connectée est à 189 €. Il est possible de la tester grâce à une offre satisfait ou remboursé et le paiement est réalisable en plusieurs fois.

L’endométriose, priorité nationale 

La découverte de l’endométriose est attribuée au médecin autrichien Carl von Rokitansky, qui l’a identifiée comme une maladie en 1860. Pourtant, la prise de conscience des autorités est relativement récente, comme en atteste la mise en œuvre d’une stratégie nationale de lutte contre l’endométriose par le président de la République, Emmanuel Macron, début 2022.

Les députés réfléchissent actuellement à la mise en place d’un congé menstruel, une initiative adoptée par le parlement espagnol l’année dernière. Dans le Grand Est, l’Eurométropole de Strasbourg envisage également la création d’un congé gynécologique qui permettrait aux agents atteintes de règles douloureuses de s’absenter jusqu’à 13 jours par an.

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