Le conseil communautaire de Metz Métropole se tenait ce lundi 03 juin avec au menu (entre autres) la présentation du compte administratif 2023 de la métropole par Thierry HORY en charge du budget.
Celui-ci a décrit cette analyse du budget de l’année précédente comme étant le reflet de la
« Mise en œuvre d’une politique ambitieuse dans un cadre budgétaire sain et dans un contexte :
Thierry HORY, conseiller en charge du budget de Metz Métropole, lors du conseil communautaire du 03 juin 2024
– inflationniste avec néanmoins des conséquences limitées sur les dépenses de l’Eurométropole
– d’un dynamisme fiscal lié à l’impact de l’inflation
– d’une forte montée en puissance des investissements et du PPI 2022-2026 : 100 M€ soit 1?4 du PPI réalisé fin 2023″
Un compte administratif qui aura été en partie critiqué par certains élus communautaires, en l’absence du Président François GROSDIDIER, obligé de quitter la salle de par la loi, et qui n’aura donc pas eu à répondre à ces critiques.

Thierry HORY aura notamment détaillé différents chiffres clés, ainsi que les investissements réalisés en 2023, parmi lesquels on notera la poursuite du désendettement de la métropole, qui n’a « pas eu recours à l’emprunt depuis 2019 » et continue à rembourser (entre autres) la dépense des deux premières lignes Mettis.
Du côté des chiffres notables, on notera (en comparaison avec 2022, l’exercice précédent) :
- une hausse de 2,77% des frais de fonctionnement à 167 millions d’euros
- une hausse des recettes réelles de fonctionnement de +5,98% à 204 millions d’euros
- une hausse de 15,65% des dépenses réelles d’investissement à hauteur de 74 millions d’euros
- une hausse de 17,54% des recettes réelles d’investissement
Au niveau des projets concernés, les montants notables présentés, on trouve au rang de plusieurs chapitres dont la transition énergétique, la gestion des déchets, le développement économique, la cohésion sociale et territoriale et le transport dont les plus importants (sup. à 1M€) sont :
- 21,5 M€ : voirie et espaces publics
- 2,78 M€ : études et travaux d’assainissement pluvial
- 10,06 M€ (2,2 + 7,86) : habitat – logement, aides à la pierre / rénovation énergétique
- 2,1 M€ : participation aux équipements du Centre de Supervision Urbain (vidéosurveillance)
- 2,1 M€ : préparation de la 3e ligne de Mettis et prolongement de la ligne A
- 1,7 M€ : renouvellement et densification du parc de PAVE
- 1,48 M€ : nouveau Système d’Aide à l’Exploitation et à l’Information des Voyageurs (SAEIV)
- 1,26 M€ : piscine intercommunale
- 1 M€ : plan vélo sur Boulevards Paixhans et Foch et la liaison Pouilly-Marly
Pour consulter les chiffres présentés, téléchargez le document en cliquant ici.
Un « manque de courage et d’investissements »
Au rang des critiques, les écologistes, par la voix de Jérémy ROQUES, ont constaté la faiblesse de l’investissement dans la métropole, avec seulement 25% du montant prévu investi alors qu’il ne reste qu’un quart du mandat..
Avec 100 millions investis au 3/4 du mandat, sur un budget d’investissement prévisionnel (pluri-annuel) de 400 millions d’euros, la métropole est à la traîne, on investit pas assez et pas assez vite.
Les investissements de la métropole n’avancent pas par manque de courage politique de les faire, rapidement et bien ; pourtant la métropole en a les moyens.
Jérémy ROQUES, au conseil communautaire du 03 juin 2024
Voilà pour l’investissement global avec un focus particulier sur 3 axes sur lesquels « il manque un dynamique dont la métropole a besoin » :
- la 3ème ligne Mettis que François GROSDIDIER n’aura pas réussi à réaliser en un mandat là où son prédécesseurs en a réalisé deux sur la même durée
- les déchets et notamment la gestion des bio déchets
- la rénovation des logements

Des « dépenses en hausse et des dérapages budgétaires »
Du côté de l’extrême droite, Françoise GROLET constatait que « le mammouth métropolitain se portait bien ».
Dans le viseur de l’élue, des dépenses en hausse dans des domaines hors missions dédiées à la métropole, y compris vers l’étranger. Mais aussi deux projets (la ligne Mettis C +20 M€ et la Serpentine 3M€) sur lesquels elle constate des dérapages budgétaires à la charge de la métropole, contrairement à ce qu’e’avait promis François GROSDIDIER pendant sa campagne.