Le Préfet de Moselle, Nacer Meddah, a présenté les chiffres relatifs à la délinquance en Moselle pour l’année 2012, ce lundi 21 janvier 2013. Le bilan, s’il n’est pas des plus positifs, retourne vers une tendance à la baisse cette année.
Pour faire le point, étaient présents les principaux acteurs concernés du département : représentant de la Police Nationale, de la Gendarmerie, le Procureur de Thionville et le Procureur de Metz.
Pour le Préfet, rien de positif à présenter, si ce n’est une très légère baisse de 1,01% des faits de délinquance en Moselle. Un baisse jugée trop légère du fait de la forte hausse qui avait été enregistrée l’année précédente (+5%).
Il ressort principalement de ces chiffres que les atteintes aux biens et les atteintes volontaires à l’intégrité physique des personnes sont à la hausse, respectivement de 3,4% et de 6,79%. Ce sont d’après Nacer Meddah, les deux points de vigilance majeurs pour les services concernés.
Agressions physiques : 406 faits de plus en Moselle en 2012
Les agressions physiques, comprenant les vols avec violence ou encore faits de coups et blessures, ont été dénombrées à 6 381 cas en Moselle. En 2011, on en comptait 5 975. Depuis 2008, ces agressions ont augmenté de 6,85%.
Les violences physiques crapuleuses (avec vol) ont augmenté de 20,92% en 2012. Elles se situent à 75% dans le sillon mosellan (Metz, Thionville, Hagondange), et seulement à 22% en Moselle Est. Le reste se situe de façon très rare du côté de Sarrebourg.
En 2012, on compte également 22 vols à mains armées de plus qu’en 2011. Cette augmentation est particulièrement notable en Moselle Est, qui compte 41,6% de ces faits. Dans ces cas, on note une majorité de braquages dans de petits commerces (60% des vols à mains armées). Les autorités constatent un glissement de ces délits vers les petits commerces qui sont moins bien équipés en terme de surveillance.
Les braqueurs ne cherchent plus de gros butins, ce sont particulièrement des actes non réfléchis et spontanés.
Les vols avec violence, sans arme, ont également fortement augmenté. La police nationale constate sur sa zone (majoritairement urbaine) 100 cas supplémentaires dans l’année. Parmi ces faits, 44% d’entre eux sont à l’encontre des femmes.
Toujours en zone urbaine, les violences physiques non crapuleuses (majoritairement les faits de coups et blessures) sont en baisse. Ici, on compte particulièrement les bagarres déclenchées en sortie de bars ou discothèques.
Cambriolages : 15% de hausse en 2012
Une autre hausse spectaculaire en Moselle, le nombre de cambriolages a fortement augmenté, passant globalement de 3 225 cas en 2011 à 3 732 cas en 2012. Le nombre de cambriolages des résidences privées (2 775 cas) est en hausse de 15,77%, ceux des locaux industriels et commerciaux (957 cas) de 15,58%.
Les représentants de la Police Nationale et de la Gendarmerie constatent des cambriolages très rapides, aux butins légers (tout ce qui peut être facilement transportable). Ils conseillent à tous de noter les moindres détails qui auraient pu être constatés au moment de la fuite du cambrioleur, pour faciliter les recherches.
Une cellule Anti-Cambriolages a été mise en place en 2009. Le nombre de faits élucidés a légèrement augmenté, passant de 511 cas l’année précédente à 531 cas en 2012. Pour les résidences principales, ce chiffre est en augmentation de 16,91%.
60 morts sur les routes en Moselle en 2012
Autre grande déception pour le département, la forte hausse du nombre de décès par accident de la route. Celui-ci est passé de 53 en 2011 à 60 en 2012. Paradoxalement, le nombre d’accidents a diminué, mais il semble que ceux-ci soient plus violents.
La plus grande partie de ces accidents sont causés par l’alcool (41% d’entre eux contre 21% en 2011). Le taux moyen des alcoolémies relevées est de 1,89g par litre de sang.
Les autorités notent également les cas trop fréquents de non-respect des règles de circulation, avec par exemple des refus de priorité, des vitesses excessives, des clignotants non déclenchés avant de tourner. Tous ces comportements à risque ont contribué à augmenter le nombre de décès.
Notons également que la conduite sous effets de stupéfiants devient plus fréquente. Sur 2 710 contrôles effectués en 2012, 1 402 se sont révélés positifs, sachant que ce type de contrôle est moins évident que l’alcoolémie. Il nécessite un examen médical.
Une insécurité plus faible qu’on le croit à Metz
Petit point abordé par le Préfet et les acteurs présents, il semblerait que la ville de Metz ne soit pas si dangereuse que ses habitants peuvent le croire. On parle régulièrement de sentiment d’insécurité fort quand finalement les chiffres annoncent plutôt le contraire.
L’insécurité, qui peut se mesurer quantitativement, n’est pas si importante à Metz, et le Préfet accorde plus volontiers ce sentiment au manque de tranquillité publique. Hervé Niel, Inspecteur général, confirme, en abordant le problème des SDF présents devant le bureau de tabac « Totem », au centre-ville.
« Les gens s’en plaignent généralement alors qu’on ne compte que de très rares agressions de la part de ces personnes. Il est vrai que lorsque certains d’entre eux demandent une cigarette ou une pièce, des passants se sentent agressés. Mais objectivement, il n’y a que peu de risque de se faire agresser à Metz. » explique l’Inspecteur Niel.
Hervé Niel ajoute que les patrouilles en centre-ville ont été renforcées et que 3 à 4 fonctionnaires piétons circulent régulièrement dans l’hyper-centre.
Pour Nacer Meddah, il faut bien différencier l’insécurité et le besoin de tranquillité publique. Lorsque cette dernière est forte, le sentiment d’insécurité augmente. Il faut donc régler également ce problème pour rassurer la population.
Violences sexuelles en recul
La bonne nouvelle de ce bilan est bien là. Les violences sexuelles sont en diminution, à raison de 44 faits de moins. Les services comptent également 22 viols en moins cette année. Cela dit, ces cas sont généralement difficilement quantifiables.
Le Préfet et les services de police et de gendarmerie continuent à inciter les victimes de ces actes à s’exprimer et à porter plainte, particulièrement les femmes victimes de violence conjugale qui hésitent trop souvent à dénoncer leur conjoint.
Concernant les violences intra-familiales, la gendarmerie compte environ 500 faits par an, dont 64% de violence conjugale.
Et la ZSP de Fameck-Uckange ?
Et oui, en août dernier, le Ministère de l’Intérieur déclarait Fameck-Uckange en Zone de Sécurité Prioritaire, du fait du nombre de cas de violence et de délinquance constatés.
La Préfecture a dû donc déployer des moyens supplémentaires sur cette zone. Les 46 militaires des deux brigades ont ainsi vu 30 militaires de plus arriver en renfort.
Dans les quatre derniers mois de 2012, la Préfecture compte une vingtaine d’opérations effectuées sur les deux villes. Elles ont permis de saisir :
- 1795 g de résine de cannabis
- 6313 g d’herbe de cannabis
- 752 g de cocaïne
- 37 860 € et plusieurs armes de poing.
Les chiffres de la délinquance en 2012 en Moselle ont été présentés par le Préfet, Nacer Meddah, ce lundi 21 janvier 2013. Un bilan mitigé, avec une faible baisse de 1,01% des faits constatés.
pourriez-vous nous dire comment on parvient à une délinquance en baisse de 1% (votre titre) alors que dans la suite de votre article toutes les formes de délinquance sont en forte hausse?
Merci pour vos précisions
Je ne crois pas un instant que la délinquance ait baissé à Metz! les voyoux sont toujours les rois, la drogue est toujours là, à tous les coins de rue, la violence aussi…mais ce prefet et les autres ne veulent voir que ce qui les arrange… bienvenue au pays des bisounours…il est facile de manipuler les gens en leurs faisant croire n’importe quoi! moi je ne me laisse plus manipuler par des sois disant CHIFFRES!!!
et je ne crois plus du tout, les médias…le Préfet, etc…tous des menteurs!
Oui c’est vrai Louise,nous somme en banlieue parisienne ici a Metz,c’est bien connue…. 😉