Bientôt des gladiateurs des temps modernes dans les Arènes de Metz ? Après une première couronnée de succès au Complexe Saint-Symphorien, Fight And Furious in Octogon s’installe aux Arènes, le vendredi 7 février 2025, pour sa seconde édition. Avec de grands noms comme Patrick Habirora, Yassine Boughanem et Karim Ghajji, le gala veut attirer tous les passionnés des sports de combat de la région et plus encore.
Amine Zitouni, ancien champion d’Europe et de France de Muay Thaï et de K1, et désormais organisateur du FAF In Ocotgon revient sur les coulisses de l’événement pour Tout-Metz.

Vous avez organisé le premier FAF In Octogon au Complexe Saint-Symphorien l’année dernière. Quel bilan faites-vous de cette première ?
On organise des événements depuis pas mal de temps en kickboxing et en boxe thaï. On a voulu faire du MMA parce que ça a été autorisé en 2020, et ça a pris beaucoup d’ampleur depuis. On s’est dit tout simplement : pourquoi pas ? Ça nous a bien réussi, notamment avec le main-event de Youssef Boughanem, une légende du Muay Thaï qui a fait sa conversion en MMA. Son premier combat, c’était chez nous à Metz.
Pour lancer cet événement, il vous fallait un nom, et là, vous avez eu un des plus gros noms qu’on pouvait espérer voir venir avec une légende des sports de combat. Comment avez-vous réussi à l’attirer à Metz ?
Moi, j’étais combattant auparavant. Youssef et moi, on s’est côtoyés, on fait partie de la même génération. On a boxé ensemble en Thaïlande. J’ai un certain réseau en termes de boxe et de connaissances. J’arrive facilement à attirer les combattants que je veux. Avec Youssef, ça a été super facile. Je lui ai proposé de combattre pour sa première fois en MMA. Il était ravi, il a accepté.
Et maintenant, passer du Complexe Saint-Symphorien aux Arènes, c’est une belle étape pour cette deuxième édition ?
C’est une très belle étape, oui, bien sûr. La première édition était un succès. Il y avait tellement de monde qu’on manquait de places. Les gens étaient même assis sur les escaliers, c’était vraiment plein à craquer. Là, les Arènes, c’est une salle plus grande avec une capacité beaucoup plus importante, et les places sont attitrées, donc personne ne sera déçu.
Pour les remplir les Arènes, il faut de nouveaux grands noms, et là, vous en avez encore trouvé cette année. Qui sont-ils ?
On a ramené trois belles têtes d’affiche. Notamment Patrick Habirora, une étoile montante belge, qui enchaîne les combats et les victoires en MMA. On a aussi Yassine Boughanem, le frère de Youssef. Il a fait un combat en MMA il y a quelques années en arrière quand il était assez costaud et il revient maintenant après avoir perdu pratiquement 50 kilos. Son retour c’est chez nous à Metz. Il y a également Karim Ghajji, qui a combattu l’année dernière et revient pour cette deuxième édition.
Patrick Habirora a marqué l’actualité avec son KO au PFL. Après cet emballement sur les réseaux sociaux, avec des centaines de milliers de vues, le faire venir à Metz contribue à faire connaître l’événement au-delà de la ville. Cela peut-il aider à attirer les Parisiens, les Strasbourgeois, les Nancéiens ?
Oui totalement. Beaucoup de gens ne croyaient pas qu’on arriverait à faire venir Patrick Habirora, vu qu’il a signé un contrat exclusif avec le PFL. Mais on a négocié avec eux pour qu’il puisse faire un one-shot, un combat unique chez nous, et ça a été accordé. Donc, il combattra ici, le 7 février. Les gens ont tendance à dénigrer nos événements, à dire qu’on n’aura jamais de grands combattants. Ils préfèrent les grandes organisations comme l’UFC, le PFL, le KSW… Mais ici, à Metz, on prouve qu’on peut faire des choses. On ramène des grands noms, et on continuera à le faire. Il faut nous soutenir, soutenir les organisations locales. J’invite tout le monde à venir pour soutenir cet événement.
Sur la carte, beaucoup de combattants spécialistes du striking (sports de combat de percussion). On peut s’attendre à des combats spectaculaires ?
On a beaucoup de strikers c’est vrai. Bien sûr, il y aura des amenés au sol, mais l’idée était justement de monter un plateau avec des combattants explosifs pour offrir un beau spectacle au public. On a voulu éviter les profils qui cherchent à « pourrir le combat ».
Le MMA, c’est un sport qui se popularise. Mais il y a encore beaucoup de gens qui n’ont jamais vu de combats en personne, mais seulement à la télé. Quelles sont les différences quand on assite à un événement de ce genre en personne ?
Regarder ça à la télé, c’est bien, mais on se protège. On ne ressent pas l’ambiance de la salle. Être assis à côté de la cage, c’est complètement différent. On voit tout?: les combattants, le show autour, les émotions. Ce n’est pas qu’un combat, c’est un spectacle, le voir en direct c’est toujours mieux. C’est rare de pouvoir assister à ce genre d’événements dans notre région. La plupart du temps, c’est à Paris ou dans les grandes villes. Nous, on veut apporter quelque chose de nouveau ici. C’est important que les gens du Grand Est, de Lorraine, viennent nous soutenir pour qu’on puisse continuer à organiser ces événements.
Comment se passent les ventes ? L’objectif, c’est de remplir les Arènes ?
Oui, notre objectif est bien de remplir les Arènes, soit 5 000 personnes. On est à 900 places vendues, et il reste trois semaines avant l’événement. Il y a encore de la marge, mais on travaille et on est confiant.
Pour ceux qui s’intéressent au MMA mais qui hésitent à cause de l’image parfois violente de ce sport avec notamment des coups au sol, qu’est-ce que vous leur diriez ?
La boxe, c’est une leçon de vie, un mode de vie. Ça donne confiance en soi, ça permet de se dépasser. C’est pareil pour le MMA. Au début, on apprend les bases, on n’est pas directement jeté dans un combat. Les combattants sont accueillants et partagent leur savoir. Au fil du temps, on apprend aussi à encaisser les coups, il faut en recevoir pour en donner, c’est comme dans la vie de tous les jours. C’est un sport qui te pousse à dépasser tes limites. Il ne faut pas avoir peur.
Et surtout pour ceux qui pensent que le MMA est plus violent que la boxe anglaise ou la boxe thaï, détrompez-vous. La boxe anglaise est en réalité plus dure. 90 % des coups sont portés à la tête, ce qui donne beaucoup de traumatismes crâniens. En MMA, les coups au sol peuvent sembler impressionnants, mais l’impact est souvent beaucoup moins important. Les combattants n’ont pas la même amplitude dans leurs mouvements. Et les combats ne finissent pas tous par KO, il y a aussi des soumissions. C’est un sport très complet, technique, et moins violent qu’on peut le penser.
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