C’est un événement dont le succès ne se dément pas, tout au contraire. La marche Nancy-Metz fera son retour le jeudi 8 mai 2025 pour une 40ème édition qui rassemblera 2 500 marcheurs, une affluence historique pour un rendez-vous généralement limité à 2 000 personnes.
« Les inscriptions ont démarré le 1er avril à 14h00. À 17h00, nous étions déjà à presque 800 inscrits », nous raconte Maurice MEAZZI, président de l’association Nancy-Metz à la marche. Il revient pour Tout-Metz.com sur l’organisation de l’édition 2025 à quelques jours de l’événement, sans occulter les questions qui se posent pour les éditions à venir.

« On a atteint les 2 500 places bien avant la date limite », continue Maurice MEAZZI. Les inscriptions se sont clôturées dès le 17 avril, laissant de nombreux marcheurs déçus. Pourtant, la jauge habituellement limitée à 2 000 marcheurs a été montée à 2 500 pour fêter les 40 ans de la marche. « On n’était pas sûrs de la remplir. C’était déjà ambitieux », ajoute-t-il. Le pari est gagné.
Si la marche bénéficie sans doute de la popularité renouvelée des événements de running, c’est pour lui l’image désormais mythique de la marche est à l’origine de ce succès :
« Il n’y a pas d’esprit de compétition. Ici, on vient pour la convivialité, il n’y a rien à gagner si ce n’est un diplôme symbolique à l’arrivée. Et, quand on a la météo avec nous, c’est une promenade fantastique. »
souligne Maurice MEAZZI
L’événement bénéficie aussi de fidèles avec près de la moitié des participants qui sont des réguliers. Le président observe un rajeunissement des marcheurs qu’il explique par la participation de clubs de marche nordique, trail, marche d’endurance, des disciplines parviennent à attirer de nouveaux adeptes. « Le benjamin a 14 ans et le doyen 75. On a eu des personnes de 80 ans certaines années », précise-t-il.
L’affluence est la suivante selon les 3 parcours :
- Maxéville-Montauville : 230 inscrits
- Maxéville-Metz : 1 200 inscrits
- Montauville-Metz : 1 300 inscrits
Une marche limitée par la crise du bénévolat
Le succès de la 40ème marche Nancy-Metz, n’est pas sans poser de problème aux organisateurs. « Si on avait 3 000 places, on les aurait vendues. On a fermé trois semaines avant la marche et il y a toujours beaucoup de gens qui veulent s’inscrire la veille. Malheureusement, ce n’est pas possible », se désole Maurice MEAZZI.
Organiser, une marche de cette ampleur, sur une distance de 66 kilomètres, est un véritable défi. L’équipe composée de 8 personnes travaille plusieurs mois au sein du comité pour s’assurer de disposer des autorisations, gérer le ravitaillement, encadrer les bénévoles et les 11 navettes en activité le jour J.
Une ouverture plus large de la marche aurait nécessité de trouver davantage de personnes en mesure de donner de leur temps gratuitement. Chaque année, les difficultés pour trouver la main d’œuvre sont croissantes. « Nos bénévoles n’ont généralement pas 20 ou 30 ans, mais plutôt entre 60 et 70 ans. Un moment ils décrochent et on a du mal à renouveler », prévient Maurice MEAZZI.
Il le concède, être bénévole ce n’est pas toujours facile :
« Il faut se lever à 2h00 du matin et se mobiliser parfois jusqu’à 22h00. C’est une grosse journée. Le lendemain matin on est déjà de retour au travail à 7h00 pour ramener le matériel. »
Mais, pour lui, le jeu en vaut la peine. Il se dit d’ailleurs fier d’être le porte-parole d’une marche « unique par sa taille » dans la région et se dit solidaire des autres associations rencontrant elles aussi des problèmes similaires.
Pour faire face, le président n’a pas hésité à utiliser son cercle personnel. « J’ai mobilisé mes enfants, mes belles filles et mes gendres », plaisante-t-il, avant d’ajouter que « cette année on a la chance d’avoir des bénévoles du SNU cette année pour nous épauler ». Les jeunes du Service National Universel seront notamment présents Quai des Régates de Metz, lieu d’arrivée de la marche.
Le compte est bon pour cette édition 2025, mais le danger est réel pour la pérennité de la course. « Sans bénévoles, l’organisation n’existe plus. Il suffit d’une poignée en moins pour perdre un poste de ravitaillement. Je remercie vraiment nos bénévoles et nos équipes », déclare Maurice MEAZZI. S’il comprend que s’engager n’est pas facile pour les jeunes « qui ont beaucoup à faire », il invite tous les intéressés à se rapprocher des organisateurs pour assurer l’avenir de grand rendez-vous.