La cour administrative d’appel de Nancy a confirmé, le jeudi 27 mars 2025, la légalité du permis de construire délivré le 11 juillet 2019 par la ville de Metz à l’Union des associations cultuelles et culturelles des musulmans de Metz (UACM), pour la construction d’une Grande Mosquée, boulevard de la Défense.

Dès l’annonce de l’implantation de la Grande Mosquée de Metz, un groupe de riverains a exprimé ses inquiétudes. Ces derniers redoutaient de possibles nuisances liées à la circulation, au stationnement, au bruit et à l’impact architectural du futur édifice. Ils avaient alors choisi de porter l’affaire devant les tribunaux. Après un premier rejet de leur requête par le tribunal administratif de Strasbourg en 2021, les requérants ont saisi la cour administrative d’appel de Nancy.
Par un arrêt rendu le 27 mars 2025, la cour de Nancy a confirmé la légalité du permis de construire. Elle considère que la fréquentation maximale, estimée à 4 725 personnes, ne sera atteinte que ponctuellement, lors de la prière du vendredi ou des fêtes religieuses. Le secteur est de plus habitué à d’importants flux de population en raison de la présence d’équipements publics.
Les juges soulignent que la Grande Mosquée s’inscrit dans un projet global. La fréquentation ne sera pas uniquement religieuse, mais l’édifice « comporte divers lieux de rencontres (restaurant, bibliothèque, commerces, hammam, salle de sport) qui seront ouverts à tous », explique le communiqué de presse de la cour d’appel. Les préoccupations architecturales exprimées par les riverains sont jugées infondées :
Par ailleurs, si les requérants soutenaient que le projet s’insérait mal dans l’environnement existant, la cour considère que le quartier ne présente pas d’unité de style ou de qualité architecturale particulière et que les édifices cultuels n’ont pas été exclus des constructions autorisées dans le secteur. Elle relève également que le projet comporte un aménagement paysager des abords avec un plan d’eau, des massifs fleuris et la plantation d’arbres de haute tige et que la rangée de peupliers le long du boulevard de la Défense sera préservée.
Communiqué de la cour administrative d’appel de Nancy
La cour a également relevé qu’aucune disposition du Plan local d’urbanisme (PLU) n’interdit ou ne limite la hauteur du minaret (32,34 m) et du dôme (24,62 m). Elle a donc rejeté le recours en appel des riverains, qui peuvent maintenant se pourvoir en cassation devant le Conseil d’État dans un délai de deux mois.
De son côté, la Grande Mosquée a annoncé, ce mardi 15 avril 2025, une nouvelle opération de collecte de fonds, après l’annonce d’une subvention de près de 500 000 euros par la ville en juillet 2024. Une reprise des travaux est espérée pour la fin de l’année 2025.