Politique & social

Sondage : municipales 2008 à Metz

Coup sur coup, 2 sondages sont parus dans la presse locale au sujet des élections municipales de Metz, le sujet du moment à l’approche des votes qui auront lieu les 9 et 16 mars 2008.

Le journal hebdomadaire La Semaine a dégainé le 1er jeudi dernier, en titrant sa Une « Rausch est en péril », et deux pleines pages intérieures détaillant le sondage.

Le Républicain Lorrain a répliqué ce dimanche, avec son propre sondage. Sa Une s’intitule quant à elle : « Metz pourrait basculer à gauche ».

Examinons les résultats de ces sondages.

Sondages de La Semaine

La Semaine a étudié les intentions de vote pour le 1er tour, 3 configurations possibles pour le second tour, et le cas particulier du maire sortant Jean Marie Rausch.

1er tour

Avec un peu plus de 52% des sondés qui ne se prononcent pas, une part très importante d’indécision, les résultats qui suivent sont à prendre avec des pincettes !

Mais en soit c’est déjà un 1er élément apporté par ce sondage : absolument rien n’est joué et toute peut encore se passer. On pourrait presque s’arrêter là et ne publier aucun chiffre.

Le classement des 5 candidats se ferait dans l’ordre suivant :

– Dominique Gros avec près de 36%
– Marie Jo Zimmermann / Denis Jacquat à 23,28%
– Jean Marie Rausch juste sous la barre des 20%
– Nathalie Griesbeck sous la barre des 15%
– Emmanuel Lebeau s’arrogerait 5% des voix

2nd tour

Plusieurs scénarii ont été étudiés :

Selon le cas de 30% à 40% des sondés ne se prononcent pas.

2ème tour à 4 liste (hypothèse : aucune alliance entre les candidats). L’ordre d’arrivée serait D Gros – JM Rausch – MJ Zimmermann – N Griesbeck.

Selon les scénarii d’alliance (Rausch – Griesbeck ou Rausch Zimmermann) un 2ème tour à 3 listes affiche ici un résultat qui prouve l’indécision la plus totale des sondés.

Enfin en cas de face à face avec l’un ou l’autre des candidats, Dominique Gros (PS) l’emporterait.

Spot sur Jean Marie Rausch

52,68% des personnes interrogées ne souhaiteraient pas voir Jean Marie Rausch réélu pour un mandat supplémentaire. Cependant, il ne s’agit pas d’un rejet puisqu’un peu moins de 59% seraient insensible au « Tout sauf Rausch ».

Pour tous les détails, consultez La Semaine du 07/02/08

Sondages du Républicain Lorrain

Le sondage commandé par « le Répu » évalue également les résultats potentiels, avec quelques différences cependant. A noter que les pourcentages des « sans avis » ne sont pas mis en avant.

1er tour

Le top 4 du sondage est le suivant :

– D. Gros 26%
– JM. Rausch 24%
– MJ Zimmermann juste sous la barre des 20%
– N. Griesbeck à 17%

E. Lebeau serait dernier du classement, et ne bénéficierait que de 2% des intentions de vote, comme le groupe des autres candidats (FN, LO, LCR, PO).

2nd tour

3 hypothèses ont été retenues pour le second tour (quadrangulaire, triangulaire et duel droite/gauche).

Le PS de D. Gros serait également bien placé dans les résultats, avec une confortable avance au score, sauf en cas d’une union sacrée de la droite (JM Rausch, MJ Zimmermann, N Griesbeck).

Pour tous les détails, consultez Le Républicain Lorrain du 10/02/08

Conclusion

Comme on pouvait s’en douter à 1 mois des élections, rien n’est joué, mais D. Gros endosse le costume de favori à la lecture de ces tendances.

Le fait que certains candidats n’aient pas encore dévoilé leur programme complet, au moment de la réalisation de ces sondages, explique notamment que les sondés ne prennent pas encore de position claire.

L’impopularité actuelle du gouvernement joue également un rôle, et la tentation est grande pour les électeurs de le sanctionner au niveau municipal.

On peut enfin imaginer que le choix de certains indécis se fera dans la toute dernière ligne droite, voire même dans l’isoloir, au moment de placer le bulletin dans l’enveloppe.

A qui la mairie de Metz ? Réponse le 16 mars au soir.


Les candidats aux élections municipales de Metz sont rassemblés ici.Sources : La Semaine – parution du 07/02/08 et le Républicain Lorrain du 10/02/08

Personnalité(s) :

5 commentaires

  1. Bonjour! Je viens de découvrir ce site, qui à première vue m’a l’air très bien! En tant que future journaliste, je trouvais qu’il manquait d’un média d’informations plus culturelles ou du moins d’analyse à Metz, je crois bien que je l’ai trouvé en atterrissant ici. Un seul petit reproche, il n’y a peut-être pas assez d’infos de sortie pour les jeunes, qui sont loin de se limiter à l’Arsenal et ses ballets. Mais je compte bien y remédier via les commentaires!
    Quant à ce billet sur les municipales, évidemment rien n’est encore joué, mais moi, avoir lu ces sondages dans la presse m’a redonné espoir! Je commence à y croire, j’espère ne pas être déçue. J’aimerais tellement que ça bouge ici à Metz, et pour ça il faudrait que JM Rausch décroche un peu, après plus de 30 ans au pouvoir il serait temps! Je ne veux pas d’une ville belle mais figée, avec ses places vides et ses sculptures, sa culture élitiste et tous ses festivals que l’on veut supprimer (métiz’art, les trinitaires…). J’aime Metz quand c’est une ville jeune et vivante, avec ses bars (l’Emile Vache, la Com, La chenille Bleue, le Vivians) ses salles de concert (les Trinitaires, Le caveau Jehanne d’Arc ou celui du Pink) et ses petits cinéma (Le Caméo et le Palace). Et M.Rausch n’est pas à proprement parler celui qui convient pour développer cet aspect de la ville. Alors j’espère que les Messins vont voter dans le sens de mon espérance…J’y crois presque et j’en tremble déjà d’avoir été trop de fois déçue.
    Sur ce, bonne journée à tous et à bientôt!

  2. L’incertitude est en effet grande.
    Mais rien que le fait qu’une victoire de la gauche n’est plus inimaginable à Metz…c’est déjà très important

  3. On a l’impression que le maire actuel veut une ville «  » carte postale » »: belles places bien pietonnnes et fleuries , c’est bien ar cela donne une image positive vu de l’extérieur mais la carte postale devrait devenir un peu plus intéractive , peut etre que la mise en place d’une nouvelle équipe municipale permettrait le changement !!

  4. Intéressant, en particulier pour un « immigrant » comme moi 🙂 Un homme aussi enraciné que JMR (dans tous les sens du terme, positifs comme plus prudents) peut-il être remplacé ?
    Je suis étonné du modeste score de « l’alternative » E. Lebeau. Dommage, la « 3è force » ne semble pas prendre son envol…

  5. Je me permets de réagir au commentaire de Cécile à propos de l’Arsenal et plus généralement sur la culture messine, dont les prochaines élections municipales constituent un enjeu d’importance.

    Effectivement, le Metiz’art, ainsi que les festivals de musiques organisés par les Trinitaires, sont de grande envergure. Le Metiz’art agit comme un tremplin de la scène locale et un évènement pour la jeunesse messine. De plus, Les Musiques Volantes (sans oublier l’Entonnoir Insomniaque), aux Trinitaires, est un festival de renommée nationale voire internationale au vue des têtes d’affiches qui s’y produisent, et, à ce titre, est susceptible d’amener un public lointain si ce n’est déjà attirer le regard sur une ville comme la nôtre de part la richesse de sa programmation.

    Quant à l’Arsenal, c’est une scène qui reste incontournable dans le paysage messin et ceci à de nombreux égards, même si elle éprouve des difficultés à se dépêtrer de cette image de lieu bourgeois inaccessible. C’est une image que l’Arsenal endure. Néanmoins c’est une scène d’envergure, très réputée, qui a contribué à hisser la ville au sein du paysage culturel régional et national d’une manière plutôt évidente. L’Arsenal est connu, et reconnu. C’est également un lieu culturel en pleine mutation, qui n’est pas ou plus ouvert à un public mais aux publics, et dont la programmation, faut-il encore le rappeler, est bien loin de se cantonner aux « ballets ». D’importantes compagnies se sont arrêtées à l’Arsenal ou vont s’y arrêter, des compagnies de danse contemporaine dont la notoriété n’est plus à faire (Est-ce ces termes là qui font défaut et que tu assimiles par « ballets » ?), danse Hip-Hop ou spectacles transdisciplinaires mêlant danse, musique, vidéo, arts du cirque… des groupes de musiques (variété, musiques du monde…) et pas seulement classique même si la salle de concert messine est de loin reconnue pour cette programmation (et sans doute boudée ?), des spectacles pour enfants, des expositions, des performances, des ateliers de danse, des interventions d’artistes, de nouvelles collaborations aussi avec la scène locale comme le Kit Corporation… Les bars messins sont également un fantastique vivier culturel avec des expositions, des concerts et des groupes qui se hissent déjà sur la scène nationale où du moins à ses portes (premières parties à l’Autre Canal, tremplins JDM et Printemps de Bourges…). Il y a également le Théâtre du Saulcy (et ses partenariats avec L’Arsenal et les Trinitaires) ainsi que les scènes conventionnées des villes voisines (Frouard, Nancy, Thionville, Florange, Forbach, Luxembourg…) C’est pourquoi j’aimerai préciser à quel point il serait fastidieux de devoir parler de tout (d’où la suite).

    L’éventail culturel des possibles est vertigineux, alors comment l’exploiter?, comment en tirer profit ? La réponse à mon sens se divise en deux mots, en deux points et concerne deux « entités » (population et instance dirigeante). Ces deux termes sont : Démocratisation et responsabilité, et visent en premier lieu la municipalité. La démocratisation de la culture, des espaces et évènements culturels messins d’envergure me semble essentiel et j’entends par là : accessibilité à tous (visibilité, ouverture, prix, ….) Ma pensée se dirige tout naturellement et d’une manière symbolique vers l’Arsenal et ce que le lieu représente d’un point de vue culturel.

    Démocratiser c’est rendre accessible, s’ouvrir, ce que l’Arsenal ne fait pas architecturalement parlant, visuellement parlant. Et, bien sûr, on n’entre pas, on n’approche pas même, les lieux clos, les lieux qui ne nous attirent ni ne nous correspondent ou lieux de cultes que l’on ne pratique. Néanmoins, l’élitisme n’est plus que dans ses fondations (architecturalement parlant) et il se doit de le faire savoir. D’où l’idée de responsabilité, celle d’attirer, d’appeler, de se rendre visible autrement.

    Il y aussi une autre responsabilité évidente de la part de la municipalité, de développer l’évènementiel, les manifestations populaires (Les fêtes de la Mirabelle, la Saint Nicolas…) pour ne pas encourager la césure entre deux cultures, et deux publics, tiraillés entre d’une part un spectacle exigeant et d’autre part un spectacle indigent. Il est vital de changer ça ! Il faut populariser, généraliser, propager la culture et la diffuser. Besoin de culture ! De spectacles !

    Et l’idée de responsabilité concerne aussi le public, les publics. Manifestons ce besoin dans l’acte d’entrer, de passer au travers, d’aller au-delà. Exprimons cette ouverture d’esprit qui unie et fortifie le patrimoine culturel. Engageons-nous dans cette culture qui ne disparaîtra que si le public disparaît. Ne contournons pas, ne soyons pas absents, soyons spectateurs de tout !

    A Metz l’engagement culturel et également un engagement politique alors donnons-nous les moyens d’encourager et de développer cette richesse dont nous disposons !

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