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Routes à 80km/h en Moselle : 22% des routes concentrent 50% des tués

Le gouvernement a publié au journal officiel du 17 juin, le décret lié à l’abaissement de la limitation de la vitesse de 90 à 80 km/h. La loi entrera en vigueur à compter du 1er juillet 2018.

Selon un sondage, les 3/4 des personnes interrogées sont opposés à la mesure.

Seules les routes à double sens sans séparateur central sont concernées par la loi, qui sont celles considérées comme les plus mortelles en proportion.

Une étude de la Ligue contre la violence routière indique ainsi que plus de la moitié des personnes tuées sur la route entre 2005 et 2016 en France, ont trouvé la mort sur seulement 8 % à 20 % des voies nationales ou départementales de la catégorie indiquée.

La Moselle ne fait pas exception. Selon des chiffres détaillés et publiés par « les décodeurs » dans le journal Le Monde du 19 juin :

en Moselle, 21,9 % des routes concentrent 51 % des tués de l’ensemble des voies sans séparateur central.

Et de désigner les voies départementales les plus dangereuses : D4, D654, D918, D3, D15, D662, D620, D62, D1, D603, D2, D955, D910, D74, D44, D35, D674, D38, D19, D22.

L’analyse de la mortalité sur les voies hors agglomération et hors réseau autoroutier entre 2006 et 2015 a démontré que les 20 voies où ont été observé le plus de tués, représentant 22% de la longueur totale des routes sans séparateur médian, concentrent 51% des tués. Des chiffres qui ne sont pas éloignés des autres départements de France métropolitaine.

Le document du Monde met en avant le cas spécifique de :

la petite D4 qui double la D603, où le nombre de tués au km de voies est élevé. Cette D603 elle même, qui longe l’autoroute
A4, arrive en second dans le décompte des tués (11).

Document complet à consulter ici.

4200km de routes départementales à sécuriser

De son côté, le département de la Moselle avait déclaré en début d’année la sécurité routière « cause départementale » sur la période 2018/2020 en constatant la dégradation des indicateurs d’accidentologie.

La collectivité précise cependant que « les infrastructures sont rarement mises en cause » dans ces accidents, et pointe du doigt les comportements des conducteurs : vitesse excessive, alcool ou stupéfiants, refus de priorité ou encore usage du téléphone.

Pour faire baisser si ce n’est le nombre d’accidents, mais au moins le niveau de leurs conséquences, 11 axes d’intervention ont ainsi été adoptés au courant du 1er trimestre de 2018 dans le cadre d’un plan départemental pluriannuel visant à sécuriser les 4200Km de routes départementales.

Patrick Weiten, le président du Conseil Départemental de la Moselle, a précisé la nature exacte de ce plan à notre micro le 18 juin :

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