Débat public pour les municipales à Metz : pas la même réussite pour tous les candidats

Un nouveau round dans la course aux municipales à Metz s’est joué vendredi 28 février au soir à Metz, à la faveur d’un débat public en présence de Stéphane AUROUSSEAU (Basta), Françoise GROLET (FN), Dominique GROS (PS), Jacques MARECHAL (PC/FDG) et Marie-Jo ZIMMERMANN (union Centre-UMP).

Au programme de la soirée, 5 candidats à la mairie réunis pour répondre à une série de questions compilée par une association du quartier Ste Thérèse, qui se pose des questions sur son avenir, après le départ de l’hôpital Bon Secours, et l’annonce fin février, d’un grand projet de réhabilitation.

Si le quartier Ste Thérèse était réellement le sujet principal, les prises de parole des candidats ont permis de faire émerger d’autres éléments pour les municipales au niveau de toute la ville. L’objectif du débat n’était pas de confronter les candidats les uns aux autres de façon directe ni même de créer un dialogue avec la salle, mais de permettre aux prétendants d’exprimer leur avis et de livrer leur vision sur le devenir du quartier.

Trois grands thèmes ont structuré les prises de parole, d’une durée équilibrée entre chacun des participants présents sur la scène :

• Espace public (transports en commun, circulation, stationnement et futur aménagement du quartier)
• Vie quotidienne (propreté, gestion des déchets et sécurité)
• Attractivité du quartier

La dernière partie du débat a permis aux candidats de s’exprimer librement sur le ou les sujets de leur choix, avant de clore la rencontre qui a duré 2h en tout, et à laquelle ont assisté plus de 250 personnes.

Gagnants, perdants ?

Impossible de désigner un vainqueur et des vaincus à la fin du round. Pour autant, s’ils ont eu chacun des temps forts, tous les candidats ne semblent pas avoir réussi à convaincre la salle, majoritairement peuplée de partisans des uns et des autres.

Stéphane AUROUSSEAU, invité tardif confirmé l’après-midi même, a indiqué qu’il avait eu beaucoup moins de temps que les autres pour se préparer aux sujets.

Il a tout de même pu livrer sa vision, avec ce ton de défiance caractéristique de la liste Basta, ses petites phrases choc, mais aussi une crédibilité plus difficile à obtenir.

Françoise GROLET, malgré un mieux notable, a encore quelques difficultés lors de ses prises de parole en public. La lecture régulière de son texte ne lui a probablement pas permis de donner une image de spontanéité et de maîtrise de son propre programme.

Ancienne habitante du quartier, partie « car le stationnement y était devenu payant », elle a cependant pu montrer sa connaissance du secteur.

Dominique GROS, dans cette place particulière de maire sortant et donc plus facilement critiquable sur un bilan de mandat, a tenté avec une certaine réussite de remettre l’église au milieu du village sur chaque thématique, et montré qu’il connaissait bien ses dossiers.

Pourtant de façon incompréhensible, au moment où logiquement il aurait du « emmener la foule avec lui » sur le sujet libre en fin de débat, il s’est mis en opposition avec celle-ci, s’est fait hué, et a raté sa sortie.

Jacques MARECHAL est arrivé avec les bases habituelles de son discours.

Tentant de se placer au-dessus du débat avec une vision globale, il a probablement manqué l’occasion de parler du sujet principal (le quartier Ste Thérèse), n’a donné que peu de détails, et a plutôt donné l’impression à certains de répéter une rengaine sur l’austérité des politiques du gouvernement.

Marie-Jo ZIMMERMANN a réussi à exprimer clairement son opinion, ce qui n’est pas toujours le cas. S’exprimant en dernière position (par tirage au sort), elle a tenté avec un certain succès d’exploiter la tension provoquée par le maire sortant.

Pour autant, pas certain que le credo de remettre beaucoup de réflexions à plat sur les projets touchant le quartier, lui ait permis de donner une vision précise et acquise du devenir du quartier Ste Thérèse.

Bilan contrasté concernant les candidats eux-même, à l’issue de cette rencontre. Rappelons que pour les élections municipales, on élit d’abord un candidat, puis son programme et sa liste.

Le contenu du débat public fera l’objet d’un article à paraître dans quelques heures sur Tout-Metz.