Politique & social

Restructurations militaires à Metz : l’Etat a mis 8 ans pour tenir sa promesse

Lundi 18 avril 2016 a été présenté, à la préfecture de la Moselle à Metz, le Contrat de Redynamisation du Site de Défense (CRSD) de Metz. Un plan de restructuration économique intervenant suite à la suppression de 5 000 emplois militaires et civils, et qui semble plutôt satisfaire les élus.

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Jean-Christophe Erard, Emmanuel Berthier, Jean-Luc Bohl et Dominique Gros, présentant le CRSD de Metz

Dès le début de son intervention, Emmanuel Berthier, préfet de Moselle, remet les choses dans leur contexte :

« En juillet 2008, la restructuration des sites de défense a fortement touché Metz et son agglomération avec la disparition ou la relocalisation de 5 unités militaires. »

Soit une perte sèche de 5 078 emplois militaires et civils. Un chiffre ramené plus tard à 4 500 par Jean-Christophe Erard, délégué à l’accompagnement des restructurations. Un coup dur porté à l’agglomération messine, qui aurait vu partir environ 12 000 personnes.

Deux ans plus tard, le Contrat de redynamisation économique du territoire, symbolisé par une enveloppe de l’Etat d’un montant de 32 millions d’euros, était signé par les deux parties.

Quatorze projets structurants et près de 1 500 postes crées

Une manne consacrée à la réalisation de 14 projets structurants. Les plus importants étant le Centre Pompidou-Metz, l’Institut Lafayette, le Mettis ou encore le Centre des congrès, dont la première pierre a été posée par Manuel Valls le 7 avril 2016.

« Le CRSD est une nécessité, qui a permis de compenser le traumatisme connu par Metz. « 

estime le préfet.

En plus des 32 millions promis, dont 30 déjà versés par l’Etat, près de 1 500 emplois ont été annoncés. Au 31 mars 2016, 1 340 fonctionnaires ont d’ores et déjà été crées. Des postes principalement affectés à l’INSEE (308), qui devrait compter 350 personnes d’ici la fin de l’année.

« Aujourd’hui, on peut dire que les engagements pris par l’Etat en 2010 ont été tenus. »

ajoute Emmanuel Berthier.

Une véritable saignée

Président de Metz Métropole, Jean-Luc Bohl abonde dans ce sens, estimant que le CRSD est aujourd’hui « globalement positif » pour l’agglomération et les communes touchées par « la saignée » de 2008.

Aux projets déjà évoqués plus haut, ce dernier tient à évoquer le port de conteneurs de Metz – « l’un des tous premiers équipements structurants de la Ville » – ainsi que les 2,5 millions alloués pour la voirie et les réseaux du plateau de Frescaty, qui accueillera prochainement sa toute première entreprise.

Si Dominique Gros rejoint ses collègues, il tient d’abord à « dire du mal de l’Etat » :

« Supprimer 5 000 emplois militaires d’un coup et sans réfléchir, c’est un Etat incroyable. C’est comme supprimer la base navale de Toulon ou de Brest. »

tonne l’élu, qui retrouve très vite un ton plus posé et favorable à l’institution centrale.

« Avec ce plan, nous sommes là dans l’Etat compétent, avec un accompagnement soigné et des fonctionnaires de qualité. »

Ecomouv, un regret

Il ajoute que sans les 32 millions versés par l’Etat, « trois des quatre plus importants projets soutenus (à savoir le Centre Pompidou, l’Institut Lafayette, l’Agrobiopôle et le Centre des Congrès) n’auraient pas été faits ».

Mais là où le maire de Metz exprime son regret, c’est par rapport à la non-installation d’Ecomouv, « dont l’intérêt environnemental était pourtant fort. »

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