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A31bis : le péage, seule vraie solution de financement ?

Le projet A31bis continue de faire l’objet d’un débat public. Et c’est la thématique plutôt épineuse du financement qui faisait l’objet de la réunion du mercredi 20 mai 2015 à Pont-à-Mousson (54).

Avec environ 150 participants, élus locaux, membres d’associations et simples citoyens, la seule solution de financement proposée, à savoir celle du péage, a alimenté les échanges.

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L’A31bis est le nom du projet d’aménagement de l’autoroute A31 et des 115 kilomètres reliant Toul au Luxembourg.

Il prévoit l’optimisation de l’autoroute, qui se ferait ainsi section par section, avec notamment certains aménagements à 2×3 voies comme sur la sur la partie centrale entre Fey et Bouxières-aux-Dames.

Le coût du projet, dont le maître d’ouvrage est l’État, se situe entre 1,1 et 1,4 milliards d’euros selon les différentes variantes d’aménagements. Oui mais voilà, qui pourrait payer quoi ? C’est la question qui était posée hier soir.

Quel était le ressenti des personnes présentes ? Quelques participants se sont exprimés au micro de Tout-Metz à la sortie de la réunion publique :

La poche du contribuable ou celle de l’usager ?

Les deux scénarios posées sur la table par la DREAL Lorraine sont le recours aux crédits publics, c’est-à-dire la participation de l’Europe, de l’État, des collectivités territoriales via les impôts, soit une contribution de l’usager via le péage ou l’achat de billets dans le cas du transport collectif.

Le calendrier de réalisation du projet, dans le scénario numéro 1, se verrait immanquablement ralenti et retardé. Compte tenu de l’état actuel de la dette, l’échelonnement ne pourrait se faire que sur plusieurs années et la mise en service de l’ensemble de l’itinéraire ne serait pas envisageable avant 22 ans.

Hors, à l’horizon 2030, les prévisions laissent entrevoir une saturation du réseau routier.

Par contre, si le scénario numéro 2 venait à se mettre en place, la mise en service de l’ensemble de l’itinéraire serait envisageable dans 6 ans.

Le péage pour financer l’A31bis

C’est donc le péage qui est présenté comme la principale solution à la question du financement. De quoi alimenter les échanges au sein de l’Espace Montrichard.

Les niveaux de péage seraient variables en fonction des sections. Par exemple, pour les véhicules légers, ils coûteraient 3,2c€/km HT en valeur 2010 pour la section Bouxières-Fey, et 12,7ct€/km HT pour les sections neuves comme la liaison Gye-Dieulouard.

Pour réduire le coût des usagers, des formules d’abonnement pourraient être mises en place.

Ces chiffres ne sont à ce stade que des hypothèses permettant de conduire les première estimations.

Mais péage rime avec ralentissements

Au cours de la soirée, l’association Agirr Fnaut (Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports) a soulevé un point qui semble à première vue être un contre-sens.

Si l’un des enjeux de l’A31bis est de fluidifier le trafic, la mise en place de péage implique forcément des ralentissements.

A ce sujet, la DREAL Lorraine tente de se montrer rassurante en évoquant de nouvelles technologies, notamment le péage freeflow (lux libres), qui utilisent soit la lecture automatique de plaques d’immatriculation, soit la reconnaissance d’un badge, voire le cumul des deux.

Beaucoup de questions restent encore sans réponses sur ce projet d’A31bis tant au niveau du financement qu’au niveau de l’impact environnemental ou encore sur l’offre de transports et déplacements frontaliers. Sur ce dernier point, une réunion publique est d’ailleurs organisée à Thionville ce jeudi 21 mai 2015.

Une réunion publique sur le projet d’A31bis a eu lieu à Pont-à-Mousson le mercredi 20 mai 2015. Pour connaître la liste des autres réunions publiques, lire notre article en cliquant sur ce lien. Pour lire tous nos articles concernant l’A31bis, cliquez ici.

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