Désacralisée en 2012, la basilique Saint-Vincent a depuis plusieurs années vocation à devenir un lieu culturel, accueillant des expositions et des concerts, à l’instar des Trinitaires et de l’église Saint-Pierre-aux-Nonnains.
La reconversion de l’édifice a pris du retard, mais les dernières autorisations nécessaires ont enfin été obtenues. Expositions, théâtre, concerts : « Nous avons le feu vert pour faire un peu plus ce que l’on souhaite », se réjouit Patrick THIL, adjoint au maire en charge de la culture.
Dès le jeudi 20 juin, la basilique accueillera une œuvre dans le cadre du festival Constellations.

« On a fait tous les travaux pour que la basilique Saint-Vincent soit rendue à une affectation culturelle, alors qu’elle était prévue pour du culte », explique l’adjoint à la culture.
Les bancs ont été enlevés à l’automne 2020 et le parquet a été remplacé par de la pierre de Jaumont. Le chemin de croix a également été retiré, mais plusieurs éléments ont été préservés sur place pour conserver l’authenticité du lieu.
On a une basilique où on a gardé quelques éléments du mobilier. On a tenu à garder les hôtels qui ont une valeur patrimoniale, l’orgue qui ne fonctionne pas mais qui est assez joli, et même la chaire à prêcher. Elle sera très utile pour les vidéastes désirant filmer des concerts et on a préféré la préserver plutôt que d’installer une armature en métal.
détaille Patrick THIL
Les travaux ont été réalisés sous le contrôle du Ministère de la culture et des architectes des Monuments historiques.
Des années de retard pour une histoire de toilettes
La municipalité a dû faire preuve de patience avant de transformer la basilique en un haut lieu culturel. « Les travaux ont été menés rapidement », précise Patrick THIL. Toutefois, un détail a demandé plusieurs années pour être réglé : l’installation de toilettes.
Les lieux de culte ne sont pas soumis aux mêmes normes que les lieux culturels. L’accueil du public était impossible tant que la basilique ne possédait pas de toilettes en règle et l’installation des sanitaires nécessitait l’autorisation des Monuments historiques.
Nous avons préféré éviter les fouilles archéologiques afin de ne pas retarder le projet, mais cela a tout de même pris près de 5 ans. L’aménagement est supervisé par l’architecte en chef des Monuments historiques qui a bien d’autres tâches à mener que de faire une adjonction de toilettes.
indique Patrick THIL
La semaine dernière, l’architecte a accordé l’autorisation tant attendue. La ville peut préparer sereinement une programmation culturelle et artistique pour animer la basilique. L’édifice commence maintenant sa seconde vie.