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Théâtre/danse : Saudade, au théâtre Gérard Philipe

Samedi 26 janvier à 20h30, La Compagnie Dos à Deux dépose son balluchon de poésie et de merveilleux au Théâtre Gérard Philipe à Frouard pour y présenter Saudade – Terres d’eau, Théâtre gestuel à voir à partir de 4 ans.

Il y a là, suspendue au dessus d’un vide bleu et lointain qui parait être une mer, une habitation sur pilotis. Quelques planches de bois ouvertes sur le monde, un monde qu’il faudra quitter car l’océan s’assèche. Alors ils partent. Trois personnages. Une vieille mère, le fils et sa femme enceinte. C’est un périple qui se fraie un chemin dans la blessure déchirante de l’exil – déchirante de beauté et de lumière – où la poésie côtoie la nostalgie pour que la route soit plus douce.

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Saudade, mot d’origine portugaise que l’on pourrait définir ainsi : « tristesse et nostalgie d’un homme qui se sent dépossédé de son passé »

Un voyage magique !

Attention, la représentation du vendredi, à 14h30, est une séance scolaire uniquement ! (pour tout renseignement : 03 83 49 29 34)

Durée : 1h20

Tarifs : 12€, 10€, 5€, 2€

Nombreuses possibilités de tarifs réduits !

La compagnie Dos à Deux, basée en région Ile de France, a été créée en 1997 par André Curti et Artur Ribeiro, tous deux chorégraphes, metteurs en scène de leurs propres spectacles (cinq à ce jour), et également interprètes.

Pour chacun, leur parcours prend racine au Brésil dans les années 1980-90, où ils sont formés à la comédie et à la danse

André Curti débute des études artistiques en 1983 à Sao Paulo avant de collaborer, dès 1992, aux créations de nombreux spectacles de compagnies avec lesquelles il parcoure l’Europe.

Artur Ribeiro entreprend plus tard sa formation de comédien et danseur contemporain (1990-1994). Que ce soit dans le cadre de stages ou en tant que professionnel, il travaille sous la direction de grands noms du spectacle (Ariane Mnouchkine -Théâtre du Soleil- ; Jean-Luc Courcoult -Royal de Luxe- ; ou encore Joseph Nadj), avant de s’orienter en 1994 vers une formation de mime corporel dramatique à Paris.

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Leur collaboration, au sein de la compagnie Dos à Deux mêle à ce riche parcours foisonnant d’expériences et de rencontres un fort désir de s’inscrire eux-mêmes dans une recherche artistique. De là nait leur premier spectacle (éponyme), créée en 1998. Dos à Deux rencontre un large succès et parcourt le monde, suivit par quatre autres spectacles au destin analogue, dont Saudade, créée en 2005.

Au travers de cette production, les deux metteurs en scène confirment la singularité de leur démarche artistique, dévouée à un art total, qui consiste en la fusion d’une écriture chorégraphique et théâtrale au profit d’un unique langage : la « dramaturgie du geste ».

La mise en scène ne fait plus uniquement coexister le corps dans l’espace, mais le corps en lui-même, le corps comme espace de jeu, lieu d’expression et de mots. C’est ainsi qu’un geste devient poésie. Outil du langage, le corps est interprète, il parle ou il se lit, il peut crier ou se taire non plus seulement dévisager ou se faire voir.

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Depuis le départ, leur démarche artistique s’interroge sur la potentialité d’un corps à exprimer l’action théâtrale. Le texte s’inscrit dans les bras, les doigts, le bout des orteils (et seulement là) et les mots,  pourtant, n’en sont pas moins compréhensibles, lisibles, déposés là au creux d’un mouvement.

Mais les mots, parlons-en ! Où sont-ils ces mots au départ ? Sont-ils écrits, sont-ils improvisés ?

Les deux !

Il y a tout d’abord l’écriture d’une histoire, première esquisse de ce que sera la dramaturgie. Ensuite, fidèles au plan de la fiction, Artur Ribeiro et André Curti passent au réel, et traduisent l’histoire en un nouveau langage : le geste. Curieux langage peut être… les propos sont retranscrits, phrase après phrase, les évènements sont découpés, le vocabulaire affuté.

A cela on ajoute des images entières illustrées de lumières, de costumes, de décors. De musique aussi. Rien n’est laissé au hasard, tout est là, méticuleusement recopié, et embelli de réel. Le résultat est une enluminure vivante, vibrante, décorée de tristesse et de beauté.

Une note, une lettre, un geste, et tout bascule dans l’onirisme. Le voyage lointain est inoubliable !


Source photographies : Alain ChambaretaudLiens utiles :

  • Site officiel du Théâtre Gérard Philipe : http://www.tgpfrouard.fr/
  • Site officiel de la compagnie : http://www.dosadeux.com/

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