Politique & social

Dominique GROS répond aux attaques sur le budget de son programme

« J’attendais avec gourmandise l’occasion de parler d’argent« . C’est par cette formule que Dominique GROS (PS – candidat à sa propre réélection), a débuté sa conférence de presse, ce samedi 15 mars 2014, au lendemain de l’assaut sur le chiffrage de son programme (à lire ici) présenté au même endroit par la liste d’union du centre et de la droite.

Réponse du berger à la bergère, l’intitulé de cette invitation était « Comptes et contes de la Droite ».

A 9 jours du premier tour des élections municipales (consultez notre dossier complet ici), l’équipe socialiste emmenée par le maire sortant dénonce « l’amateurisme des calculs » présentés la veille par Emmanuel LEBEAU, colistier de Marie-Jo ZIMMERMANN (UMP-UDI-MODEM).

 Jean-Michel TOULOUZE, Dominique GROS et Hacène LEKADIR à l'offensive
Jean-Michel TOULOUZE, Dominique GROS et Hacène LEKADIR à l’offensive

Pour rétablir l’équilibre dans le débat budgétaire, Dominique Gros s’appuie une nouvelle fois sur les différentes études (du Point, du Monde et de l’Ifrap) qui placent Metz parmi les villes les mieux gérées de France.

Il insiste :

« les faits sont têtus, la dette est faible, les dépenses de personnel maîtrisées et la capacité d’autofinancement en augmentation ».

Un leitmotiv répété obstinément depuis plusieurs mois, à chaque attaque sur sa gestion de la ville.

Après ce rappel, il était temps de battre en brèche les estimations du tableau d’Emmanuel LEBEAU…

« Des prévisions de pieds nickelés »

Jean-Michel TOULOUZE, numéro 7 sur la liste du maire sortant, pointe des « erreurs de chiffrage, y compris sur les montants déjà budgétés » et « des surcoût de fonctionnement qui n’en sont pas ». Les chiffres proposés par l’équipe de Marie-Jo ZIMMERMAN sont pour lui : « soit des mensonges, soit de l‘amateurisme« . Même vocabulaire donc, que les adversaires.

M. TOULOUZE met l’accent sur « des surcoûts qui étonnent », en faisant référence par exemple « aux 10 millions ajoutés par l’équipe UMP-UDI-MODEM » sur le budget du centre des congrès (70 millions d’euros prévus, arrondis à 80 millions par l’équipe MJZ la veille).

« Le montant des travaux est définitif », selon Jean-Michel TOULOUZE. « Le contrat ne comprend aucune possibilité de dépassement des dépenses pour la ville de Metz. Tout dépassement incomberait directement au constructeur de l’infrastructure », à savoir GL Events, qui devra également reverser 250.000 € par an à la ville, et régler les frais de fonctionnement du nouvel équipement.

Jean-Michel TOULOUZE et Dominique GROS répondent aux attaques sur leur budget.
Jean-Michel TOULOUZE et Dominique GROS répondent aux attaques sur leur budget.

Autre chiffre pointé du doigt : la dette de la ville, estimée la veille à 20 millions d’euros par MJZ, et qui selon Dominique GROS est à 15,6 millions d’euros en 2013, en légère baisse par rapport à son arrivée en 2007 (16,1 M€).

Des chiffres apparemment validés par la cour régionale des comptes, dans un pré-rapport transmis au maire sortant, qu’il n’a malheureusement pas la possibilité de communiquer avant sa version définitive.

Enfin, M. TOULOUZE précise qu’un certain nombre de recettes prévues dans le programme PS, ne sont pas présentes dans le tableau de M. LEBEAU.

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Dans le programme, mais pas dans les dépenses

La mise en place du port fluvial est un autre point de discorde entre les candidats.

Alors que l’alliance du centre et de la droite chiffre ce projet à 1 million d’euro d’investissement et 75 000 euros de coût de fonctionnement, l’équipe socialiste annonce que la construction et la mise en service de ces équipements « ne coûtera pas un sou aux contribuables messins« .

Les frais seront entièrement pris en charge par les différents partenaires privés et institutionnels du projet. Pour le maire sortant : « cet exemple est caricatural tellement il est faux ».

« La future maison des étudiants et chercheurs étrangers au Saulcy ne sera pas non plus financée par la municipalité », précise Hacène LEKADIR qui parle de « malhonnêteté intellectuelle ».

Il fallait donc faire le distinguo : on retrouve certes ces projets dans le programme de campagne de Dominique GROS, mais ils ne sont pas du ressort budgétaire de la ville.
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Globalement, sur les 130 millions d’euros de dépenses estimées dans le tableau d’Emmanuel LEBEAU, « au moins 50% sont des chiffres totalement fantaisistes » d’après Hacène LEKADIR.

Ne résistant pas à retourner quelques amabilités à sa principale concurrente, il a, lui aussi, réalisé une estimation du projet de Marie Jo ZIMMERMANN. D’après ses calculs, celui-ci va nécessiter la création de 130 emplois pour pouvoir être mis en oeuvre.

On pourrait longtemps encore, lister les estimations que les candidats s’envoient à la figure, dont certaines sont apparemment calibrées à l’emporte-pièce, et calculées de façon partisane, sans l’intervention d’experts indépendants.

« Notre différence : une vision à long terme »

Une équation limpide, d’après Dominique GROS « Investir, c’est préparer l’avenir des prochaines générations » pour le maire sortant. Sans l’attractivité que connaît Metz, les grands événements qu’accueille la ville seraient mis en péril, mais aussi toute sa dynamique économique.

De plus, « ni Metz Plage, ni le marathon ne seraient possibles sans les 50% de subventions privées« , insiste Dominique GROS. « Metz doit rester attractive » ce qui passe par une continuation des politiques déjà engagées depuis 6 ans.

« Marie-Jo ZIMMERMANN voit l’équation en sens inverse. Elle prévoit 35 millions d’euros d’investissement sur  les 6 ans du mandat et n’entend dépenser que l’argent dont elle dispose aujourd’hui sans tenir compte de l’évolution des recettes ». L’équipe socialiste qualifie cette démarche « d’effondrement des politiques d’investissement mises en places depuis plusieurs années ».

Et de renvoyer MJZ à « l’indécision et à la pauvreté de son programme : stérile et pourtant générateur de dépenses supplémentaires non-maîtrisées », par opposition à celui de Dominique GROS, qui précise tout de même que :

« si les finances de la ville ne le permettent pas, nous prendrons des décisions en cours de mandat pour mettre certains projets de côté. Mais au moins, nous, nous proposons quelque chose ».

Dominique GROS persiste et signe : « nous resterons dans une dynamique d’investissement. »

Dans une semaine, les électeurs seront en train de voter pour le candidat dont ils préféreront la vision.

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7 commentaires

  1. Il est très facile et lamentable pour M. Dominique Gros de prétendre l’équilibre les dépenses de sa ville Metz en les répercutant à toute la communauté de commune Metz Métropole sans que personne dise quoi que ce soit!!!

    1. Des chiffres ? Des comparaisons avec les autres communautés d’agglomération ? Une critique concrète et rationnelle ? Merci.

  2. Après la ville la mieux gérée de France, Dominique Gros veut nous faire avaler le budget du programme électoral le mieux géré, espérant peut-être un label de plus au service de son orgueil et de son autosatisfaction. C’est facile de bien gérer sa ville quand les caisses étaient pleines en 2008 et de jouer les bons princes. C’est facile de dire que les impôts n’augmentent pas quand les postes de dépenses dépendent de plus en plus de Metz Métropole, ou qu’on augmente par exemple de 42 % la prime fixe du chauffage urbain, que l’on chauffe ou non son appartement (134 euros/copropriétaire à payer en plus pour notre résidence de 160 lots). C’est facile de parler de vision à long terme quand les problèmes quotidiens et concrets des Messins sont ignorés. C’est facile d’être fier d’être Messin avec l’argent des contribuables. C’est facile aussi de montrer que l’on est fier d’être Messin quand on se fait une photo de famille devant la cathédrale avec la numéro deux venue de Paris pour parader sur le marché. « Fier de Metz sans les Messins ». Tel devrait être son slogan de campagne, car son programme correspond au sort d’une ville en expansion, sans respect de son patrimoine ni de son histoire, qui perd son âme, où l’on ne tient pas compte des habitants, si ce n’est dans le matraquage culturel pour les divertir et leur faire oublier les tracas.
    Les budgets des investissements précédents (ex Pompidou) ont du mal à être bouclés. Qu’en sera t-il avec cette rallonge d’investissements supplémentaires ? Demain, il faudra rembourser les emprunts, mettre la main au porte feuille pour les budgets de fonctionnement des socialo-folies. Et le maire sortant veut nous faire gober que ça ne nous coûtera rien ? C’est un argument électoral trop « gros » pour lequel on devrait se passer.

    1. Pour conclure, il faut laisser les camps de Gros et de Zimmermann s’entre-tuer sur les chiffres. Leurs programmes sont identiques, Zimmermann place le palais des congrès dans ses ambitions, donc d’une manière ou d’une autre, les critiques lui retomberont dessus. Seule une gestion menée avec discernement pourra atteindre les économies vantées par ces candidats dépensiers hors crise. C’est le programme de gestion en bon père de famille de Françoise Grolet. Les folies dépensières n’ont jamais fait autant de mécontents. Il faut être autiste pour ne pas s’en apercevoir.

  3. Une fois de plus M. GROS se tresse des fleurs, juste une question, Monsieur le Maire, je ne vous vois pas beaucoup dans les rues de Metz aller à la rencontre des habitants, oh! si en ce moment, c’est la campagne électorale, je vous en prie, un peu plus d’humilité et écoutez les messins ….

    1. Si on ne le voit pas c’est parce que les messins le détestent tellement qu’il a peur de se faire humilier à chaque coin de rue. C’est tout ce qu’il mérite de toute façon.

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