Economie & emploi

Plongée dans le centre logistique Amazon de Metz Frescaty (photo et vidéo)

Alors qu’Amazon lance une opération de recrutement à grande échelle en ce début du mois de mai 2021 (lire ici : 1000 emplois sous 3 ans chez Amazon Metz), le géant américain du e-commerce, très discret jusqu’à présent, avait préparé un après-midi d’ouverture au sujet de son futur centre logistique situé à Metz Frescaty (à Augny précisément), débuté par une conférence de presse, et ponctué d’une visite des entrailles du bâtiment.

Un centre logistique en cours d’équipement intérieur, dont la fin des travaux se profile à l’horizon de la fin de l’été 2021, et qui portera à son fronton, aux côtés du logo Amazon, l’emblème du Graoully.

500 à 600 personnes travaillent quotidiennement sur le chantier du bâtiment Amazon actuellement. Un chantier qui ne souffre pas de retard, ce qui permettra aux premières centaines de nouveaux collaborateurs d’Amazon en cours de recrutement de lancer l’activité avant la période de Noël, période cruciale où la logistique d’Amazon tourne à plein, et les renforts aussi.

Si la courbe de recrutement d’Amazon Metz suit celle du bâtiment analogue construit il y a deux ans à Bretigny-sur-orge (dpt 91, au Sud de Paris), la barre des 1000 employés sur site devrait être dépassée avant les trois années annoncées.

Lever de voile en vidéo

La vidéo suivante a été tournée à l’occasion de notre visite du 05 mai 2021. Le rez-de-chaussée est en cours d’équipement, et les étages de stockage robotisés ne sont pas encore équipés. 3000 robots y circuleront alors de façon autonome afin d’apporter aux préparateurs les bons produits des commandes à expédier.

L’emploi, les camions, l’environnement : les trois points clés de la rencontre

Ronan BOLÉ (Président d’Amazon France Logistique, un ancien élève de l’ENIM), Angeline BILODEAU (Directrice du centre de distribution Amazon de Frescaty) et Stefano PEREGO (Vice-Président Europe Amazon de la satisfaction client) avaient fait le déplacement au siège de Metz Métropole, pour y rejoindre François GROSDIDIER (Président de la Métropole), Cédric GOUTH (Président de l’agence d’attractivité Inspire Metz), François HENRION (Maire d’Augny) et Angélique ALBERTI (Directrice Départementale de l’Emploi, du travail et des solidarités).

Sur la partie emploi du dossier, la direction d’Amazon est confiante, tant sur le nombre (1000 recrutement sous trois ans semble être considéré comme un minimum et aucun risque à l’annoncer) que sur la pérennité des emplois que les robots ne feront qu’alimenter. Questionné sur le sujet de la qualité des emplois et du turnover, le directeur de la logistique Ronan BOLÉ annonce des chiffres meilleurs (6 à 10% selon les sites) que le taux moyen du secteur (16% selon lui), grâce notamment aux nombreuses possibilités de progresser dans l’entreprise.

Sur le pan circulation des camions, un peu plus de 100.000 colis transiteront chaque jour sur les convoyeurs du centre logistique. De quoi remplir environ 400 camions par jour vers l’A31 et l’A4 (environ 17 par heure en moyenne), étalés sur la journée. Cédric GOUTH, maire de Woippy et Président d’Inspire Metz compare ce chiffre à ceux de la plateforme logistique ikéa, située de l’autre côté de Metz, sur la commune de La Maxe, dont le débit est quant à lui de 600 camions par jour.

Dernier élément clé au menu de la conférence de presse et des échanges : l’impact environnemental. Après avoir mis en avant les points forts intrinsèques au bâtiment (construit sur une zone déjà exploitée auparavant, 30% du toit recouvert de panneaux photovoltaïques et récupération des eaux de pluie pour utilisation), la direction d’Amazon a mis en avant son plan « Climate Pledge » (détails ici) visant à « réduire les émissions de carbone de toutes ses activités à zéro d’ici 2040, soit dix ans avant l’Accord de Paris »… ce qui comprend les déplacements en camions.

Consciente des critiques auxquelles la marque Amazon et ses projets logistiques font face, mais aussi de l’apport en termes économiques de l’implantation de l’un de ses centres logistiques, la direction aura donc cherché à rassurer au cours de cette opération de communication et de transparence, conçue également pour s’assurer notamment de trouver du personnel disponible en nombre et le former avant que les convoyeurs du bâtiment entrent en action.

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2 commentaires

  1. Résidant à Brétigny sur Orge, l’expérience que nous avons d’Amazon est loin d’être celle décrite dans cet article.
    Emplois : très gros turn-over observé, peu d’emplois locaux. Omerta complète sur la réalisation des objectifs d’emplois (Attention il s’agit d’objectifs et non de promesses)
    Circulations des camions : afin de respecter les créneaux horaires imposés par Amazon, les chauffeurs passent des jours entiers garés dans les rues aux alentours sans avoir accès à des toilettes ou à des salles de repos (entre 30 et 50 poids lourds garés toute la journée sur la route hors du dépôt)
    Environnement : nous avions demandé la récupération des eaux pluviales du toit pour alimenter une ferme biologique voisine. Le réseau de récupération n’a pas été distingué du réseau des eaux du parking (chargé en hydrocarbure ou en déchet) donc inutilisable pour la ferme.
    En conclusion, ami.es Messins soyez vigileants

    1. De toute façon c’est de l’esclavagisme, moi je préfère aller dans les commerces de proximité plutôt que de gaver les gros trust.

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