Politique & social

Ecomouv : D. Gros en dit plus sur la situation (interview)

Dominique GROS, le Maire de Metz, a reçu Tout-Metz.com dans son bureau mardi 24 juin 2014 pour une entrevue exclusive au cours de laquelle il a évoqué le sort des salariés de la société Ecomouv’, mais aussi les évolutions possibles du péage de transit, qui remplace l’écotaxe.

Dominique Gros en pleine interview avec la rédaction de Tout-Metz.com

Matignon a annoncé ce dimanche 22 juin 2014 que l’écotaxe serait remplacée par le péage de transit, posant dans la foulée une nouvelle question sur le sort des salariés d’Ecomouv’ et sur leur rôle dans ce nouveau dispositif.

A ce sujet, Dominique GROS se veut rassurant :

« Je suis relativement rassuré sur les emplois qui étaient promis et qui sont déjà installés à Metz »

La mise en oeuvre du dispositif du péage de transit sera bel et bien confiée aux quelques 150 salariés d’Ecomouv’, information confirmée par téléphone au Maire de Metz par le Directeur Général France de la société, M. Cornil.

Le nombre de salariés d’Ecomouv’ ne devrait pas en souffrir puisqu’il n’est pas dépendant du nombre de kilomètres du dispositif, mais bel et bien de celui du nombre de poids-lourds.

Le Maire de Metz, Dominique GROS, revient à notre micro sur les détails du péage de transit mais aussi sur les conséquences en terme d’emplois à Metz :

[soundcloud url= »https://api.soundcloud.com/tracks/155822822″ params= »auto_play=false&hide_related=false&show_comments=true&show_user=true&show_reposts=false&visual=true » width= »100% » height= »150″ iframe= »true » /]

Si le Maire de Metz évoque également avec assurance la situation des 130 douaniers chargés de la collecte et de la surveillance des opérations, le tableau n’est pas si rose que ça, du moins en ce qui concerne les personnes en cours de formation. Son affirmation à ce sujet se fait avec beaucoup plus de précautions :

« Elles pourront éventuellement espérer être embauchées »

Quant aux détails du calendrier, exceptée la date de mise en service du dispositif de péage de transit au 1er janvier 2015, Dominique GROS ne peut apporter aucune précision supplémentaire sur le déroulement des prochains mois.

Seule certitude : la prochaine étape pour les salariés d’Ecomouv’ sera la mise en fonctionnement des portiques et l’installation du système GPS permettant de déclencher le calcul de la taxe lorsqu’ils entrent dans une voirie concernée par la dite taxe, comme l’A31 et la N4 du côté de Metz.

Un péage moins rentable, alors quelles solutions ?

Pour Dominique GROS, la mise en place du dispositif de péage de transit se résume tout bonnement à un « changement de nom », le terme de péage étant mieux accepté par le grand public que celui de « taxe ».

Quelques modifications notables quand même, comme le nombre de kilomètres concernés (pour l’instant) et la recette brute attendue par cette nouvelle redevance, de l’ordre de 550 à 560 millions d’euros par an pour l’Etat, contre 800 millions d’euros avec l’écotaxe.

« Cela aura des conséquences sur les financements qui sont attribués aux grands investissements. »

Nous évoquons avec le Maire de Metz les propos de Michel Sapin, le Ministre de l’Economie, qui a cependant affirmé que d’autres ressources allaient être trouvées.

A ce sujet, Dominique GROS nous confie qu’une des idées consiste à solliciter les sociétés d’autoroutes qui gèrent par concession un domaine public.

Il s’agit là d’une piste étudiée qui lui semble intéressante et il en explique les raisons : les autoroutes faisant payer des taxes et des redevances incitent les gens à ne pas prendre l’autoroute. Dominique GROS évoque l’exemple de la N4 qui va de Nancy à Paris, alternative à l’autoroute souvent empruntée par les poids-lourds.

[note color= »#00b6fe »]

Evolution douce ?

Autre piste et pas des moindres, d’ailleurs espérée par Dominique GROS, celle de l’évolution de ce péage de transit :

« Rien n’empêche le Gouvernement d’augmenter le kilométrage concerné »

Il s’agirait en fait de faire progresser au fil du temps le linéaire des voiries concernées, actuellement déterminé à 4000 kilomètres.

En d’autres termes, si le nombre de kilomètres concernés est aujourd’hui arrêté à 4000, ce qui semble calmer un tant soit peu le jeu du côté des bonnets rouges, il n’est absolument pas exclu que ce volume kilométrique évolue avec le temps.
[/note]

En attendant, les salariés d’Ecomouv auront atteint leur rythme de croisière dans l’accomplissement de leur mission.

Les emplois de compensation : pas encore le compte

Le départ des militaires de la BA128 de Metz a laissé des séquelles et en compensation, l’Etat avait promis 1500 emplois, dispositif de compensation économique dont Ecomouv’ et l’installation de l’INSEE à Metz font partie.

Aujourd’hui, environ 1200 emplois sont assurés. A ce sujet, le Maire de Metz est catégorique, même si aucune piste concrète ne se dessine pour l’instant.

« Le compte n’y est pas. On est en bonne voie, mais tant que je n’ai pas 1500, je n’ai pas 1500 »

Dominique GROS nous confie qu’il passe son temps à écrire des courriers, mais que « l’Etat est en train de maigrir partout », rendant la tâche difficile. Malgré nos interrogations, il ne peut nous donner aucune précision mais semble déterminé à ce que les engagements de l’Etat soient remplis.

L’écotaxe est remplacée par le péage de transit, qui sera effectif à partir du 1er janvier 2015. Le Maire de Metz revient au micro de Tout-Metz.com sur le sort des salariés d’Ecomouv’.

Ville(s) / territoire(s) :
Personnalité(s) :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page