Chaque année, les services de la ville de Metz se préparent à affronter la neige et le verglas lors d’une journée blanche, qui s’est tenue ce mardi 17 octobre 2023.
Pour l’occasion, les agents et conducteurs d’engins ont embarqué dans les nombreux véhicules destinés à déblayer les 350 kilomètres de voiries messines pour une grande répétition avant l’arrivée de l’hiver.
La municipalité a profité de l’événement pour dévoiler le plan de viabilité hivernale 2023 à la presse. Ce document encadre les opérations anti-verglas et anti-neige menées durant l’hiver sur la Ville de Metz. Il entre en action le lundi 13 novembre 2023 et doit se terminer le dimanche 17 mars 2024.
François GROSDIDIER, maire de Metz, évoque la journée blanche, le nouveau plan de viabilité hivernale et le dispositif d’aide au déblayage des trottoirs pour les personnes âgées et les PMR :
Pendant toute la durée du plan hivernal, un dispositif d’astreinte permet de déployer rapidement des moyens humains pour assurer la sécurité des Messins.
Se préparer au pire pour être prêt en cas de crise
Les services de la ville se préparent à des pics de neige et de verglas, probablement moins fréquents, mais potentiellement plus violents. Actuellement, le plan prévoit 4 niveaux de services :
- Niveau 0 : voies Mettis
- Niveau 1 : les grands axes structurants
- Niveau 2 : les axes secondaires
- Niveau 3 : le reste du réseau routier
Le niveau 0 est prioritaire, puis viennent ensuite les niveaux 1, 2 et 3. Un scénario de « crise » est prévu en cas d’épisode hivernal particulièrement tumultueux dans lequel les capacités de la ville seraient dépassées.
Dans ce scénario, qui combine de fortes chutes de neige et des pluies verglaçantes, avec une température de -8 degrés, sur une période prolongée, les opérations se concentrent sur le niveau 0 et le niveau 1 pour permettre aux habitants de rejoindre leurs domiciles.
Le changement climatique complique la tâche
En fonction des aléas météorologiques, le plan hivernal de la ville pourra être prolongé jusqu’en avril, voire plus encore si nécessaire. C’est une possibilité qui n’est pas à exclure, selon la municipalité, en particulier au vu des changements provoqués par le dérèglement climatique.
« Aujourd’hui, on ne peut plus prévoir puisqu’il y a des épisodes de neige qui arrivent tardivement, donc on laisse le dispositif en place aussi longtemps que nécessaire. C’est compliqué à anticiper, donc il faut être prêt et opérationnel en permanence. »
explique Martine NICOLAS, adjointe au maire en charge de la coordination des actions en matière de viabilité hivernale.
Le nombre d’interventions varie d’année en année et il est difficile de distinguer des tendances sur le long terme. La consommation de sel peut aller de moins de 500 à plus de 2 000 tonnes selon les hivers.
La municipalité se prépare à toutes les possibilités pour une saison hivernale qu’il est donc de plus en plus difficile d’anticiper, malgré l’aide de Météo France, des services de la préfecture et des caméras de la ville.
