Economie & emploi

Le numérique : la planche de salut du commerce de centre ville à Metz

Les solutions offertes par le e-commerce aux commerçants du centre ville a été longuement évoqué, lors de l’édition 2015 des états généraux du commerce de Metz Métropole qui se sont déroulés ce lundi 02 mars.

Ce n’est pas la première fois que le commerce électronique est évoqué lors de ce rendez-vous annuel dédié aux commerçants Messins. Mais pour une fois, le sujet tenait le haut de l’affiche.

Autre changement notable par rapport aux éditions précédentes, le e-commerce ne fut pas évoqué comme une menace, mais comme une opportunité à saisir pour améliorer l’expérience d’achat des clients, tout en augmentant le chiffre d’affaires.

Le numérique change les règles du jeu du commerce traditionnel.  Les témoignages sur scène ont montré qu'en exploitant le e-commerce comme une opportunité, c'est une hausse du chiffre d'affaires qui est récoltée.
Le numérique change les règles du jeu du commerce traditionnel. Les témoignages sur scène ont montré qu’en exploitant le e-commerce comme une opportunité, c’est une hausse du chiffre d’affaires et une amélioration de la satisfaction des clients qui sont récoltées.

Les commerçants présents à l’Arsenal ont ainsi pu découvrir toute une série de chiffres et d’études de cas, agrégés par un cabinet d’étude spécialisé, et visant à rendre concret le changement total de paradigme auquel les animateurs commerciaux du centre ville font face. Un vrai défi.

Internet « booste » les ventes en magasin

Expérimentation de grandes enseignes, stratégies alternatives pour les petits commerces, la démonstration a clairement exprimé la claire nécessité de s’adapter aux nouveaux modes de consommation.

Ces derniers sont chamboulés par la conjonction de deux phénomènes : la généralisation des connexions internet dans toutes les couches de la population, et la montée en puissance du smartphone à différents stades de l’acte d’achat.

Présents sur scène pour évoquer leurs expériences et points de vue, des commerçants régionaux ont pointé du doigt non pas la mort du petit commerce, mais au contraire son intégration essentielle et porteuse de valeur ajoutée dans les nouveaux processus de décision des « consom’acteurs ».

Exemple de tendance lourde : le click and collect, où les acheteurs commande en ligne mais passent récupérer leur achat en magasin. Image d'illustration.
Exemple de tendance lourde : le click and collect, où les acheteurs commandent en ligne mais passent récupérer leur achat en magasin. Image d’illustration.

Les premières expériences locales à succès ont été lancées en 2000, notamment par le maroquinier Gsell, présent à la table ronde sur le sujet. Il aura fallu 15 ans, et toutes les évolutions du web, pour que le digital puisse sembler convaincre une assistance attentive.

Quinze année au cours desquelles Gsell (entre autres) a pu investir progressivement, et engranger l’expérience nécessaire à réaliser des performances qui n’ont pas laissé les commerçants indifférents.

Surtout lorsque le chef d’entreprise a annoncé pouvoir s’appuyer sur ses ventes en ligne pour ouvrir de nouveaux points de vente.

« Se lancer ou crever »

Plus impérieux dans son approche, Sandro Di Bernardi (restaurateur, et en charge du numérique à la fédération des commerçants de Metz) a quant à lui insisté sur l’urgence de la prise en compte d’une stratégie digitale, qu’elle soit individuelle ou partagée.

Armé lui aussi d’une longue expérience en matière de numérique, il a pointé du doigt la possibilité de mutualiser des moyens entre commerçants pour rendre chaque commerce plus attractif, sans pour autant avoir à moderniser l’offre, mais plus en se penchant sur les outils d’acquisition et de fidélisation de la clientèle.

La nouvelle façon de consommer est en train de s’inscrire dans de plus en plus de comportements d’achat. Et selon Sandro Di Bernardi, il y a ceux qui sauront prendre le train à temps pour s’en sortir, et il y aura les autres.

Enfin, on aura pu relever dans les propos successifs du maire de Metz et de Philippe Hénaux (en charge de la ville numérique dans la capitale régionale), que le mouvement sera soutenu par une politique de la ville résolument tournée vers le numérique, avec par exemple l’arrivée du wifi gratuit dans tous les commerces à l’horizon 2016.

En résumé, si le numérique a le vent en poupe ce n’est pas une affaire de mode (cela ne l’a d’ailleurs jamais été : qui pourrait lutter contre l’évolution d’internet et du comportement des internautes ?), mais c’est bel et bien du fait de son impact significatif sur le chiffre d’affaires des « bons vieux » commerces.

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