Politique & social

Un bilan financier 2015 annoncé positif par la municipalité, Jérémy Aldrin dénonce un résultat inquiétant

Le bilan financier de la ville de Metz pour l’année 2015 sera l’un des points essentiels abordé lors du conseil municipal de ce jeudi 26 mai 2016.

Les chiffres consolidés de l'exercice 2015 au menu du conseil municipal de ce jeudi 26 mai 2016.
Les chiffres consolidés de l’exercice 2015 au menu du conseil municipal de ce jeudi 26 mai 2016.

Présenté dans ses grandes lignes par Dominique Gros le maire de Metz et son adjoint aux finances Jean-Michel Toulouze, avant d’être détaillé devant tous les élus puis débattu, il permet de disposer d’une photographie des résultats financiers de l’année dernière, comparée aux prévisions et aux années précédentes.

Un bilan annoncé comme positif, mais dont la substance est critiquée par Jérémy Aldrin, conseiller d’opposition du groupe politique « Rassemblement pour Metz » et Président de la Commission des Finances.

Situation stabilisée

Avec un excédent budgétaire de 2,642 millions d’euros en 2015, la situation financière de la ville semble s’être stabilisée « comparée aux deux exercices précédents qui avaient été déficitaires », comme le rappelle Jérémy Aldrin qui ajoute que « cet excédent est trop faible pour une ville de la taille de Metz ».

Jean-Michel Toulouze précise que l’effet de ciseaux, craint par les élus d’opposition, se résorbe avec une hausse des dépenses de fonctionnement contenue à +1,13%, alors que la hausse des recettes, elle, évolue de +1.66%.

Une situation due notamment aux bons chiffres de l’UEM et de ses filiales, qui contribuent à hauteur de 2,975 millions d’euros grâce aux dividendes rapportés à son actionnaire principal : la ville de Metz. Le choix de la municipalité socialiste ne pas revendre les parts de l’UEM porte ses fruits, comme l’a rappelé Dominique Gros lors de la conférence de presse. Sans ces dividendes, les chiffres de la ville de Metz seraient en effet moins avantageux à présenter.

La capacité d’auto-financement de Metz affiche quant à elle une hausse de 7,37% à 14,931 millions d’euros.

Des dépenses d’investissement en forte baisse

Les dépenses d’investissement se classent traditionnellement dans les « bonnes dépenses », car elles génèrent du travail pour les entreprises locales, mais constituent aussi un capital pour la ville : nouveaux équipements, nouveaux bâtiments ou encore, réalisations permettant des économies.

Côté investissement donc, la municipalité a chiffré 28,26 millions d’euros de dépenses en 2015, ce qui correspond à un taux de réalisation plutôt élevé de 76,16% par rapport aux prévisions.

Mais ce chiffre montre aussi que, par rapport à 2014 (44M€), l’investissement est en baisse de 36,37%. Une situation qui inquiète beaucoup Jérémy Aldrin, qui estime que la ville de Metz, pour maintenir un rythme d’évolution suffisant, devrait investir 32 à 35 millions par an en taux réalisé.

Des dépenses de fonctionnement contenues

Si les dépenses d’investissement peuvent être vues (selon que l’on soit dans la majorité ou dans l’opposition) comme un verre d’eau à moitié vide ou à moitié plein, les dépenses de fonctionnement, elles sont scrutées d’une toute autre façon car elles ne génèrent qu’indirectement de la richesse.

Avec une hausse globale de 1,13%, qui résultent d’une hausse mécanique des dépenses salariales malgré une baisse de l’effectif (hors CCAS), la majorité socialiste martelle néanmoins qu’elle porte une attention particulière à réduire ses dépenses courantes.

C’est sur les autres postes de dépenses de fonctionnement que la ville a agi pour réduire son train de vie, avec une baisse de 1,64% hors coût de personnel. Frais de nettoyage, coût du carburant, entretien des espaces verts, frais d’assurance ou encore frais de communication, présentent une baisse de 625.000€ sur l’année 2015 comparée à 2014. Hors CCAS et petite enfance, les subventions aux associations sont quant à elles en baisse de 5,37%.

Une correction décrite comme « légère » par Jérémy Aldrin, qui précise que celle-ci « ne corrige pas la dérive engagée lors du mandat précédent » de la majorité en place depuis 2008, et intervient après deux exercices déficitaires. Et le président  de la commission des finances d’enfoncer le clou :

« la profonde et nécessaire remise en cause des dépenses de fonctionnement n’a pas été faite ».

Pour la municipalité, il n’en est pas moins que la situation reste plutôt positive : dépenses qui augmentent moins que les recettes, endettement faible en dessous de la moyenne de la strate des villes équivalentes, pas d’augmentation des taux d’imposition directs, et maintien malgré tout de l’investissement au service des habitants.

Le conseil municipal où seront débattus les résultats financiers de 2015 se tiendra à l’hôtel de ville de Metz le jeudi 26 mai à partir de 15h. Comme tous les conseils municipaux, l’accès est autorisé au public.

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Un commentaire

  1. Ahhhhhh la « poule au œufs d’or » dénommée UEM, j’aime bien aussi la petite phrase « pas d’augmentation des taux d’imposition directs » …oui mais ils oublient de dire que l’assiette de calcul a été largement « élargie », que la contribution électricité payée sur les factures de l’UEM et revenant à la commune a été portée à son taux maximum . Et « heureusement » qu’il y a Metz Métropole pour supporter l’autre dette…..

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