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Santé mentale : l’ARS annonce le déploiement d’un service de soins à domicile sur Metz

Selon l’OMS, près de 13 millions de Français sont concernés par une maladie mentale ou des troubles psychiques. La crise du Covid a accentué la fragilité de la santé mentale des Français. Entre isolement social, peur, deuil, difficultés économiques et accès aux soins perturbé, cette période a marqué un véritable tournant. Face à cette situation, l’offre de santé se réorganise sur le territoire. 

Le jeudi 17 avril 2025, l’ARS a présenté les axes clés de son Projet territorial de santé mentale (PTSM). L’agence établit un constat : l’hospitalisation n’est pas toujours la solution la plus adaptée, et des dispositifs moins contraignants peuvent parfois se révéler plus efficaces.

Après des essais concluants à Hayange, une équipe psychiatrique de soins intensifs à domicile (EPSIAD) sera prochainement déployée à Metz.

Lamia HIMER, déléguée territoriale Moselle a présenté l’ensemble des actions de l’ARS lors d’une conférence de presse

Depuis 2021, une équipe psychiatrique de soins intensifs à domicile (EPSIAD) intervient à Hayange. Elle propose une alternative à l’hospitalisation des personnes adultes en situation de crise et d’urgence psychique. Elles sont prises en charge à leur domicile sous 24 à 48 heures.

« L’équipe s’adresse à tout citoyen qui, à un moment donné, peut avoir des pathologies de santé mentale, qui fait une crise, qui a besoin d’un appui et que ce n’est pas nécessaire d’aller à l’hôpital. La plupart du temps, la façon dont l’équipe est orientée, le fait qu’il y ait une présence à domicile régulièrement tout au long de la journée, permet d’éviter d’avoir à emmener en hospitalisation complète ces personnes »

Lamia HIMER – directrice départemental ARS

À savoir : 

  • l’équipe intervient sous 24 à 48 heures, 7 jours sur 7, de 8h00 à 21h00, tous les jours de l’année
  • la prise en charge s’étend sur quatre semaines, renouvelable une fois en cas de besoin (présence quotidienne de personnel soignant, visite hebdomadaire chez un psychiatre, mise en place de groupes de paroles pour les patients et pour les aidants)
  • chaque intervention donne lieu à un bilan somatique, psychique et social en lien avec des professionnels du territoire

En 2024, 204 patients ont été pris en charge par l’EPSIAD d’Hayange, avec plus de 2 400 visites à domicile. La durée moyenne des hospitalisations à temps plein a diminué de 5 jours, comme le taux d’hospitalisation sans consentement des patients. Globalement, les patients sont satisfaits de ce système, selon l’ARS. 

Suite aux premiers retours, une équipe sera déployée à Metz prochainement et prendra en charge 30 patients simultanément. L’intervention de Laura HIMER au sujet de la santé mentale, à écouter ici :

SoundCloud de TOUT-METZ.com

Le développement des EPSIAD s’inscrit dans un plan plus large mis en place en Moselle. L’Agence régionale de santé (ARS) y a déployé un Projet territorial de santé mentale (PTSM), via la signature du contrat territorial de santé mentale le 21 mars 2025.

L’objectif principal est d’améliorer la prise en charge des troubles psychiques sur l’ensemble du territoire :

  • Les usagers auront un meilleur accès aux services de santé mentale, avec des parcours de soins coordonnés et personnalisés, permettant de réduire les inégalités territoriales.
  • Les professionnels profiteront d’une meilleure coordination intersectorielle, avec des opportunités de formation et de partage d’expérience et un soutien accru dans leurs pratiques quotidiennes. 

Des besoins croissants pour la santé mentale

L’ARS constate que le territoire a toujours besoin de nouveaux dispositifs pour accompagner les patients qui ont besoin de soins. Sur les territoires de Sarreguemines-Bitche, Forbach et Freyming-Merlebach, l’Agence a mis en place une Équipe mobile psychiatrie précarité (EMPP).

L’équipe intervient auprès de toute personne en situation de précarité et d’exclusion pour améliorer le diagnostic, l’orientation et l’accès au soin. Un suivi ambulatoire est proposé à la personne, ainsi que des consultations et des soins à temps partiel. 

Pour rappel, le gouvernement a dressé le sujet de la santé mentale et de la psychiatrie en « Grande cause nationale » 2025Dans sa feuille de route, il prévoit de lutter contre la stigmatisation, développer la prévention et un repérage précoce, améliorer l’accès aux soins, accompagner les personnes concernées par des troubles dans toutes les dimensions de leur vie quotidienne. 

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