Politique & social

Région ACAL : points forts et points faibles selon les CESER

Les Conseils Économiques, Sociaux et Environnementaux Régionaux (CESER) se sont réunis le mardi 2 juin 2015 pour présenter les points forts et les points faibles de future région ACAL (Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine).

Emploi, croissance démographique, économie et attractivité ont été passés au peigne fin.

De g. à d. : Roger Cayzelle, Marcel Czaja, Patrick Tassin et Gilbert Krausener.
De g. à d. : Roger Cayzelle, Marcel Czaja, Patrick Tassin et Gilbert Krausener.

Les 3 Présidents de ces assemblées consultatives, à savoir Roger Cayzelle pour la Lorraine, Marcel Czaja pour l’Alsace et Patrick Tassin pour la Champagne-Ardenne ont présenté les conclusions de leurs échanges quant à la future Grande Région, qui se construit petit à petit.

Ce sont 3 groupes de travail pendant 3 mois, animés par Gilbert Krausener, Vice-Président du CESEL, qui ont tenté d’établir les premiers éléments sur la situation économique, sociale et environnementale de la région ACAL.

Emploi et croissance démographique : les faiblesses de l’ACAL

D’après le rapport présenté, la région ACAL ne manque pas d’atouts mais dispose aussi de points faibles sur lesquels les différents CESER invitent les élus à une attention particulière, notamment l’emploi et la croissance démographique. Marcel Czaja affirme à ce sujet que :

« Il faut favoriser un travail d’échange pour essayer de trouver des équilibres »

La question de la situation démographique, décrite par Patrick Tassin comme étant « un peu plus compliquée qu’ailleurs », est un véritable enjeu.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : depuis les années 2000, la région ACAL a certes gagné 152 000 habitants, l’Alsace à elle seule en a gagné 125 000, laissant ainsi entrevoir une importante différence entre les 3 régions. Par contre, la Lorraine perd environ 2000 habitants par an.

Selon Marcel Czaja, il est essentiel de développer l’attractivité du territoire de l’ACAL et l’Alsace doit être la « locomotive » qui entraîne le train de l’ensemble de la Région.

Côté emploi, depuis 2007, la région ACAL a perdu 93 160 emplois. Fin 2014, cette Grande Région compte 444 800 demandeurs d’emploi (catégorie A, B et C), soit une augmentation de 74% depuis 2007.

Roger Cayzelle insiste quant à lui sur la responsabilité des futurs élus (les élections régionales ont lieu en décembre 2015) pour qui « cela va être compliqué » car beaucoup de questions et de problématiques sont posées.

Une région ouverte sur l’Europe

Mais les Présidents des CESER demeurent optimistes puisque le rapport fait ressortir de nombreux atouts pour la région ACAL, et notamment son ouverture sur l’Europe, qui en fait la première région exportatrice (hors IDF) avec 38,4% de part des exportations dans le PIB en 2013.

L’aspect transfrontalier de la région ACAL fait également partie des atouts relevés par l’étude : en 2011, on compte 160 000 travailleurs frontaliers, qui représentent 6% des actifs. Dans certaines zones d’emploi, ils représentent plus de 10% des actifs (43% à Longwy ou encore 31% à Thionville).

Les différents CESER insistent sur ces points forts et les atouts de la Grande Région sur lesquels elle doit impérativement s’appuyer pour développer son économie et créer des emplois.

L’industrie manufacturière, la santé, l’énergie et l’agro-alimentaire font partie des spécialisations productives de la région ACAL et ne sont pas à négliger.

Les conclusions d’une étude menée par le CESEL avaient déjà été rendues publiques en octobre 2014. Lire le document en cliquant ici (PDF).

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