Art néo-classique Metz

Le XVIIème siècle avait été le temps de la Cour du roi et des plaisirs. Sur une base baroque, on avait développé un art rococo puis style Louis XV surchargé et luxueux.

En réaction à cela, Louis XV sur sa fin, puis Louis XVI, et surtout la révolution et l’empire de Napoléon 1er vont vouloir installer un style plus approprié à leur régime.

Face au luxe et à une architecture surchargée, on veut retrouver la beauté puissante et stricte du classicisme. Sonne alors l’heure du néoclassicisme, néo car nouveau, car revu : en effet, on y gagnera une référence à l’antiquité toujours plus profondes.

Contexte historique

Nous l’avons dit : sur la fin de la royauté, on cherche une autorité, une force. Quand la révolution aura éclatée, à son tour elle cherchera un art représentant une beauté puissante et autoritaire.

Puis viendra Napoléon Ier et son empire : qu’espérer de mieux qu’un art néoclassique plein de force et de beauté, et surtout strict.

Le néoclassicisme lui conviendra ainsi tant, qu’il l’adoptera et créera son style empire : un néoclassicisme teinté de glorification militaire et de culture orientale (égyptienne par exemple).

C’est une branche du néoclassicisme tardif qui perdurera longtemps.

Ainsi nous sommes parti de la fin des rois dans les années 1760, puis a eu lieu la révolution en 1789, l’empire de Napoléon Ier au début du XIXème siècle, jusqu’à la chute de Napoléon III et l’annexion allemande en 1870.

Mais ce serait une erreur de s’arrêter ici, car les allemands on continué à construire les bâtiments de Metz selon l’architecture néoclassique Française au début de l’annexion. Nous verrons alors quelques bâtiment, de style néoclassique Français, mais construit par les allemands.

Ainsi, le néoclassicisme artistique de Metz que nous allons voir, dura des années 1760 aux années 1880.

Architecture

Les volontés du néoclassicisme, à sa base,sont les mêmes que celle du classicisme : on veut une construction grande et belle, mais surtout stricte et autoritaire.

En architecture, ce sont donc les lignes droites et horizontales qui dominent, accentuées par les corniches par exemple. Tout celà, nous en avons parlé quand nous traitions l’art classique.

Voyons plutôt ce qui peut différencier l’art néoclassique de l’art classique : la référence à l’antiquité, essentiellement.

Car si le classicisme était teinté de la beauté parfaite antique, et édifié sur la base d’éléments d’architecture grecque et romaine, le néoclassicisme en est une vraie reproduction.

On peut dire que l’architecture néoclassique va d’une inspiration forte de l’antiquité, à parfois une reproduction pure et dure des temples grecs et romains.

Sous la branche du style Empire, la référence à l’antiquité s’étend même par exemple à l’antiquité Egyptienne.

Pour une meilleure compréhension, nous vous citerons des constructions néoclassiques grandioses : l’Arc de triomphe de l’Etoile et le Panthéon à Paris, mais aussi le Capitole aux Etats-Unis, ou la Porte de Brandebourg en Allemagne.

Impression d’ensemble

En construisant ces bâtiments, tout en lignes droites et référence forte à l’antiquité, on a voulu représenter à nouveau une grande et belle force du régime, mais une force stricte, et autoritaire.

Ce qui diffère du classicisme maintenant, avec le néoclassicisme, est l’amplification de la grandeur et de la beauté parfaite des constructions, et surtout, une référence à l’antiquité beaucoup plus poussée.

Cette référence permet ainsi d’y gagner une impression de culture parfaite, de culture idéale. On construit de nouvelles Athènes, de nouvelles Romes.

Exemples

Les constructions néoclassiques à Metz restent présentes, mais l’oeil non averti n’y verra qu’une reproduction du style classique du XVIIème siècle.

En effet, les tailles bien qu’impressionnantes, ne sont pas titanesques. Et la référence à l’antiquité n’est pas toujours tellement plus appuyée que sous le classicisme.

Néanmoins, admirons cette force belle mais stricte parfaitement donnée à nouveau.

Ancienne gare de Metz

Voyez ces lignes droites et horizontales qui courent tout le long de la façade, et simplement cette façade relativement lisse, sans constructions qui en ‘débordent’. Voyez ces arcades à l’antique sur le rez-de-chaussée. Voyez une reproduction du style classique, soit le style néoclassique.

Palais de justice

Très grand, très beau, le palais de justice de Metz de style néoclassique s’adapte parfaitement à son environnement de style classique, de la place d’Armes à la place de la Comédie.

Lignes droites et inspiration de l’antiquité nous montrent sa beauté puissante et stricte.

Arsenal

Des lignes droites et horizontales qui plaquent le bâtiment au sol, un rez-de-chaussée en arcades en référence à l’antiquité : l’Arsenal de Metz reste admirable, surtout quand l’on considère que ce n’était qu’un lieu de construction et d’entretien des armes !


Le style néoclassique aura donc été l’art du XIXème siècle, des années 1760 aux années 1880. Mais une fois l’annexion allemande bien installée, c’est une grande période de constructions qui va débuter.

En effet, on parle toujours des Allemands comme ceux qui ont construit « à l’allemande », pour germaniser la ville. Mais au début de l’occupation, comme nous l’avons vu, ils ont d’abord construit dans un style néoclassique français.

Et avant d’installer leur style germanique, ils vont construire et reconstruire des bâtiments en respectant le style d’origine, Messin. Ainsi, va être le style néogothique allemand.

Des constructions dans le respect du style gothique du passé médiéval de Metz, adapté au présent : l’art néogothique.

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