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Double meurtre de Montigny : Francis Heaulme sera bien jugé

francis-heaulme-200Francis Heaulme sera bien jugé prochainement – probablement au printemps de l’année prochaine -, pour le double meurtre de Montigny-les-Metz.

C’est ce qu’a décidé mardi la Cour de cassation qui a validé la décision de renvoi du tueur en série devant une Cour d’assises pour cette affaire, longue de vingt-sept ans.

Après un non-lieu et deux suppléments d’information, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Metz avait décidé le 21 mars dernier de renvoyer Francis Heaulme devant les assises pour cette affaire.

La défense de Francis Heaulme s’était alors aussitôt pourvue en cassation, reprochant à cet arrêt de mise en accusation de porter atteinte à la présomption d’innocence du tueur, tout en mettant en cause l’objectivité d’un gendarme qui avait recueilli en 1992 des confidences de Heaulme, déjà condamné à neuf reprises, qui avait évoqué sa présence sur les lieux du crime.

Demandant à la chambre criminelle de rejeter le pourvoi, l’avocat général avait rétorqué que la chambre de l’instruction qui a renvoyé le « routard du crime » devant les assises avait bien vérifié les déclarations du gendarme.

Le 28 septembre 1986, les corps de deux garçonnets, Cyril Beining et Alexandre Beckrich, étaient découverts au bord d’une voie ferrée à Montigny-les-Metz, leurs crânes fracassés à coups de pierre.

L’année suivante, la police arrêtait un jeune apprenti cuisinier, Patrick Dils, qui sera condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. En 2001, il a bénéficié d’une rarissime procédure de révision de son procès, quand la présence de Francis Heaulme à proximité de la scène du crime a été établie. Rejugé, Patrick Dils a été condamné à vingt-cinq ans de réclusion criminelle, avant d’être finalement acquitté en 2002, après quinze années passées en prison.

Une nouvelle instruction, ouverte en 2003, avait conduit à sa mise en examen dès 2006 pour ce double meurtre. Niant être impliqué, Heaulme avait plusieurs fois reconnu être monté sur la voie de chemin de fer le jour où les deux enfants avaient été tués. Il avait également admis avoir «retourné l’un des deux corps».

Mais en 2006, il était revenu sur ses déclarations, niant s’être trouvé à Montigny le jour du crime, bien que deux témoins l’aient croisé ce jour-là couvert de sang.

Francis Heaulme a bénéficié d’un non-lieu en 2007, faute de charges suffisantes, avant que deux suppléments d’information soient ordonnés et qu’il soit finalement renvoyé aux assises.

Des assises qui pourraient bien signifier la clôture de ce pénible et long dossier.

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