Politique & social

Metz : la hausse de 14,3% des impôts validée par la majorité municipale

La hausse des impôts à Metz avait été présentée à l’état de projet lors du débat d’orientation budgétaire qui s’est tenu au conseil municipal du 26 janvier dernier. La majorité municipale de François GROSDIDIER a entériné cette mesure fiscale après la présentation du budget primitif lors du conseil municipal de ce 30 mars 2023 par l’adjoint aux finances Eric LUCAS.

Dans des styles bien différents, les deux oppositions, à gauche et à l’extrême droite, on chacune fait part de leur effarement vis-à-vis des arguments avancés pour justifier cette hausse.

Le débat proprement dit entre les « camps » des élus municipaux s’est de nombreuses fois borné à des échanges regardant vers le passé, majorité et oppositions se jetant au visage leurs paradoxes tout en tentant d’expliquer la cohérence de leur propre raisonnement.

Le chiffre : +14,3%

Khalifé KHALIFE (à gauche) et François GROSDIDIER (à droite) lors du conseil municipal du 30/03/2023 à Metz ou était voyé le budget primitif 2023 de la ville de Metz

La hausse de la fiscalité sera donc bel et bien effective à Metz, à hauteur de +14,3%, la ville de Metz restant « la 5ème la moins fiscalisée parmi les 29 villes de moins de 200.000 habitants comparables dans la strate », selon François GROSDIDIER, qui a continué à martelé la « mauvaise situation financière » dans laquelle il a trouvé la ville à son arrivée, du fait des mauvais choix de gestion de son prédécesseur Dominique GROS.

La hausse de cette charge fiscale, qui « ne cible pas les personnes les plus pauvres puisqu’elle cible les propriétaire » selon Patrick THIL (adjoint à la culture), a pour objectifs principaux de faire face aux augmentations, peut-être temporaires, des coûts liés à la crise énergétique et à la hausse, permanente quant à elle, des frais de personnel. Le tout à hauteur de plus de 12 millions d’euros.

Patrick THIL (à gauche) et Marc SCIAMANNA (à droite) ont défendu le choix de l’augmentation de la fiscalité locale à Metz, lors du conseil municipal du 30/03/2023

Les recettes ainsi générées serviront enfin à financer les investissements prévus au programme, notamment la rénovation des équipements municipaux et de l’éclairage public, et à

« éviter de supprimer des services publics, tels que des crèches, des bibliothèques et des piscines, ce qui aurait été une obligation sans cette hausse de la fiscalité ».

François GROSDIDIER, lors du conseil municipal du 30 mars 202

Plusieurs prises de parole ont cherché à conforter le choix de la majorité municipale. On retiendra notamment celle de Marc SCIAMANNA, citant un ancien élu municipal qui arguait que la dette de la veille constituait l’impôt du lendemain, et d’ajouter « et demain, on y est, c’est aujourd’hui qu’on paye la dette, tout en maintenant la capacité d’autofinancement, en réduisant la part de l’emprunt, en préservant un investissement élevé, et en faisant face aux dépenses qui augmentent et à la hausse mécanique des coûts salariaux ».

Sébastien MARX (à gauche), Xavier BOUVET (au centre) et Grégoire LALOUX (à droite), tous trois élus d’opposition, ont fustigé la hausse des impôts à Metz lors du conseil municipal du 30/03/2023

Du côté de Grégoire LALOUX (opposition RN, extrême droite) on pointe du doigt la « parole non-tenue », rappelant la promesse de campagne de François GROSDIDIER de ne pas augmenter les impôts, un « passage en force », et une augmentation qui « fait les poches des messins, à l’heure où il font déjà face à toute une série d’augmentation ».

Du côté d’UNIS (opposition, gauche), Xavier BOUVET a rappelé au maire les

« 10 à 12 millions d’investissement, hors frais de structure et de fonctionnement estimés à 6 millions, une somme identique aux charges supplémentaires financées par l’impôt, pour installer 1000 caméras de surveillance, qui constitue l’investissement principal du mandat ».

Xavier BOUVET, lors du conseil municipal du 30 mars 2023

Dans le même temps, et pour mettre en perspective les différences de sommes engagées selon les choix politiques, l’élu d’opposition (UNIS) Sébastien MARX s’est étonné de la division par deux de l’aide pour les voyages scolaires passée de 500€ à 250€ par classe au saint de l’école élémentaire de Plantières. L’absence de l’élue en charge des dossiers n’aura pas permis d’expliquer cette baisse.

Le budget primitif a été adopté à la majorité, les deux oppositions ayant voté contre celui-ci, et contre la hausse de la fiscalité.

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