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La semaine de l’Europe numérique : des animations à découvrir en ligne du 4 au 10 mai

Traditionnellement, début mai, les institutions de l’Union européenne ouvrent leurs portes au public à Bruxelles, Strasbourg et dans les bureaux locaux de l’Union en Europe et dans le monde. Comme pour la totalité des événements, l’épisode de pandémie que traverse le monde en général, et l’Europe en particulier, aura eu raison de cette journée d’ouverture. C’est pourtant, en 2020, le 70ème anniversaire de la Déclaration de Robert Schuman (lire plus bas).

Toute les jours de cette semaine, le Conseil départemental de la Moselle lance des animations numériques au départ de la page Facebook de la Maison Robert Schuman sur le thème de l’Europe.

Pour cette manifestation virtuelle dénommée « la Semaine de l’Europe Numérique« , la Maison de Robert Schuman, la Direction du Développement Culturel et Artistique du Département et Moselle Arts Vivants font intervenir les compagnies initialement contactées pour l’animation de la semaine à Scy-Chazelles, et maintiennent ainsi le soutien du Département aux artistes mosellans.

Spectacle vivant, exposition numérique, conférences, film seront dévoilés au fur et à mesure, mais resteront accessibles au public.

Une Europe qui se vit au quotidien dans la région

L’Europe d’aujourd’hui avec ses frontières ouvertes, sa monnaie commune, et toute une série de lois et règlements intégrés à l’identique dans le droit de ses pays membres semble bien banale au quotidien pour ceux qui la et y vivent parfois sans même plus s’en rendre compte. Pourtant, il faut se rappeler que l’Europe est partie de très loin, de multiples annexions et conflits, ponctués par deux guerres mondiales ayant pour théâtre les pays européens.

Le 9 mai, Journée de l’Europe, est conçue pour faire vivre le souvenir de ce passé tumultueux et meurtrier, autant que le présent pacifié. Elle est considéré comme la date anniversaire de l’acte de naissance de ce qui est aujourd’hui l’Union européenne. Cette date marque en effet le jour d’un discours fondateur de Robert Schuman en 1950, alors qu’il était ministre français des affaires étrangères. Il y proposait une nouvelle forme de coopération politique pour l’Europe qui rendrait impensable toute guerre entre les nations du continent, et la création d’une institution européenne qui devint réalité par la signature d’un traité moins d’un an plus tard.

Le « profil » de Robert Schuman illustre bien une réalité transfrontalière devenue courante pour des millions de citoyens européens, autant que la conscience de la nécessité et des avantages de vivre en paix entre pays voisins. Né au Luxembourg d’un père français devenu allemand après l’annexion de 1870, et d’une mère d’origine luxembourgeoise, il obtint son baccalauréat à Metz en 1904 sous domination allemande. Il fut membre de la commission municipale de Metz, son 1er mandat politique, début d’un parcours ponctué de nombreux mandats prestigieux notamment aux affaires étrangères et au parlement européen. Considéré comme l’un des pères de l’Europe, il meurt à Scy-Chazelles, où sa maison est aujourd’hui l’un des 9 sites « Passion Moselle » géré par le Conseil départemental.

Une Europe face à la défiance de certains de ses citoyens

Tout au long du parcours de la création de l’Europe, l’institution a régulièrement trébuché sur de nombreux obstacles d’ordre nationalistes, juridiques ou culturels. Des imperfections compliquées par l’arrivée de nouveaux Etats membres au fil de l’histoire, chacun apportant sa pierre, mais aussi ses points de vue parfois divergents. Des erreurs aussi, qui ont achevé ou réduit chez certain(e)s, l’avis positif et la considération principale des avantages face aux inconvénients.

Comme le montre la carte ci-dessous, de nombreux citoyens n’ont plus confiance en l’Union européenne. Une tendance qui se confirme régulièrement dans les urnes, avec l’émergence, à nouveau, de votes pour les partis nationalistes d’extrême droite, souhaitant l’accentuation de décisions politiques de repli sur soi.

Dans le même temps, ce sont aussi les mauvais fantômes du passé de l’Europe morcelée et désunie qui resurgissent, alors que beaucoup pensent que la paix est un acquis définitif.

La journée et la semaine de l’Europe numérique ont pour objectif de contribuer à garder effective cette connaissance d’une situation imparfaite aujourd’hui, mais au combien plus acceptable que celle que les peuples européens on pu connaître par le passé, siècles après siècles.

Source : Statista

Lorsque l’on oublie son passé, on donne à l’histoire la possibilité de bégayer, et à ce passé de resurgir. Le passé de l’Europe est constellé de conflits meurtriers, sauf depuis la création de l’Union Européenne.

La semaine de l’Europe numérique : des animations à découvrir en ligne du 4 au 10 mai pour comprendre, savoir, découvrir.

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